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Nouveau blog
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Merci aux membres du comité Arnaud, Hervé, Camille ,Sophie, Fanny, Christophe, ma grande amie Laurence et Marion (et tous les autres membres d'Agir Pour Ingrid).

Un gros merci à mes collègues d'Arcachon.
Ma très patiente et sensible directrice Sabine, mes adorables collègues Audrey et Sandra et ma petite Soeur Christelle et à l'ensemble du personnel du SIBA ainsi qu'aux élus du Bassin d'Arcachon et de Gironde.

Et aussi merci de vous avoir croisé vos chemins (spirituellement) Fabrice, Mélanie et Lorenzo et mon plus profond respect à vous Ingrid Betancourt. Nous devons continuer, vivre c’est s’engager

Encore un grand merci pour Sabine, Christelle et laurence, sans ma "maman", ma "petite soeur" et ma "jumelle" je n'aurais pas pu faire cela, vous m'avez donner un équilibre et vous m'avez rattraper quand j'ai perdu le cap, sans vous je n'aurais pas pu me relever aussi rapidement, ce comité m'a permis de faire de très belle rencontre de voir de belle personne.

Dans chacune de vous je retrouve de la dignité, du courage et la determination, les valeurs d'une certaine personne...

Merci Sabine, j'attends tes récits...
Merci Christelle, je reçois ta gentillesse...
Merci Laurence, je t'attends...

bonne route à tous, ce fut un beau moment...

Mais nous avons un nouveau combat

5 avril 2008

Todos somos Ingrid

BOGOTA (AFP) - Les Colombiens manifestent vendredi pour la libération des otages des guérillas et paramilitaires, au lendemain de l'arrivée de la mission humanitaire menée par la France pour tenter d'accéder à la franco-colombienne Ingrid Betancourt dont l'état de santé est critique.

Les Colombiens manifestent dans les rues des grandes villes du pays pour exiger la libération de tous les otages que compte le pays, quelque 2.800 personnes selon les estimations officielles.
"Avec des foulards blancs, des pancartes, nous ferons savoir à tous les otages qu'ils ne sont pas seuls, que nous sommes à leurs côtés et que nous attendons leur libération", a déclaré à l'AFP Ana Teresa Bernal, porte-parole de Redepaz, l'une des ONG organisatrices de ces marches.
La responsable de Redepaz a exprimé un certain optimisme à propos d'Ingrid Betancourt aux mains des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc - marxiste) depuis février 2002, et dont l'état de santé serait alarmant, selon de récents témoignages.
"Tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir", a-t-elle dit, "Ingrid peut être dans un état très grave mais nous pouvons encore la sauver. Si elle mourait, nous ne pourrions plus rien faire".
Jeudi soir, la proposition du président du Venezuela Hugo Chavez d'aller avec son homologue français Nicolas Sarkozy, chercher en Colombie Ingrid Betancourt, a fait renaître l'espoir au sein de la mission humanitaire dépêchée par la France.
"Je serais disposé à aller, avec Sarkozy, chercher Ingrid", a indiqué Hugo Chavez dans un message télévisé, dévoilant le contenu d'un entretien téléphonique qu'il a eu avec le président français.
M. Chavez, qui entretient des contacts avec la guérilla, est le seul à avoir obtenu des Farc la libération d'otages colombiens.


La soeur de l'otage, Astrid Betancourt, avait appelé jeudi à "ne pas délaisser" le canal de négociation que représente Hugo Chavez, soulignant qu'il est un contact direct avec le chef rebelle Ivan Marquez.
Paris attend toujours une réponse des Farc pour permettre à la mission humanitaire dépêchée jeudi en Colombie d'accéder à Ingrid Betancourt, a déclaré vendredi le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner.
"Les Farc doivent répondre, nous attendons, nous sommes sur place", a-t-il indiqué depuis Bucarest où il participait au sommet de l'Otan. "Pour le moment, nous sommes en train d'essayer, essayer, essayer, et il n'y a pas d'autre solution", a-t-il ajouté.
Un haut dirigeant des Farc, Rodrigo Granda, a affirmé qu'il n'y aurait pas de libération d'otages sans échange avec des guérilleros emprisonnés, dans un communiqué diffusé jeudi sur internet par l'Agence bolivarienne de presse (ABP).

A Paris, un responsable du ministère des Affaires étrangères a toutefois assuré vendredi qu'il ne voyait "pas de lien" avec l'envoi de la mission française.
"Le texte de Rodrigo Granda a été publié sur des sites d'agences proches de Farc le 19 mars dernier, bien avant que l'opération humanitaire ne soit même envisagée", a déclaré cette source sous couvert de l'anonymat.
Un avion français Falcon 50 est prêt depuis jeudi à décoller pour se rendre à San Jose del Guaviare (sud-est), dans la région où se trouverait Ingrid Betancourt, selon des médias colombiens vendredi.
A Paris, le fils d'Ingrid Betancourt, Lorenzo Delloye, a souhaité vendredi "courage" à sa mère et demandé aux Farc de "faire un geste".
Il a estimé que la mission humanitaire envoyée par la France était "la mission de la dernière chance".
En outre, Quito "a renouvelé son engagement de coopération humanitaire, si cela lui était demandé", a indiqué le ministère des Affaires étrangères de l'Equateur.
Ingrid Betancourt fait partie des 39 otages dits "politiques" que les Farc, en lutte contre les autorités colombienne depuis 1964, proposent d'échanger contre 500 guérilleros emprisonnés en Colombie.

Florence Aubenas : "Ingrid, ouvre les yeux et regarde : nous sommes tous là avec toi"

Nous savions qu’Ingrid Betancourt était malade. Nous savions qu’elle était maltraitée. Nous savions qu’elle était à bout.
Nous venons d’apprendre qu’elle ne se soigne, ni ne mange plus.
Une femme est en train de mourir dans la jungle colombienne, aux yeux de tous.
Les FARC, qui la détiennent depuis six ans, ne parlent plus de sa libération, depuis l’exécution d’un de leur chef. De son côté, le gouvernement colombien, intraitable depuis toujours dans les négociations, se dit prêt maintenant à céder sur presque tout.
Tout se passe comme s’il était trop tard, comme si l’enjeu était désormais de ne pas apparaître comme le coupable d’un dénouement forcément tragique.
Il faut arrêter ce compte à rebours, il est temps encore. La mobilisation n’a jamais été aussi nécessaire. Elle est vitale pour que tous les gouvernements et toutes les parties concernées empêchent ce qui apparaitra aux yeux du monde comme un assassinat.
Ingrid, ouvre les yeux et regarde : nous sommes tous là avec toi.

4 avril 2008

Les ailes de l'espoir....

Le président du Venezuela Hugo Chavez a proposé sa médiation dans l'affaire des otages en Colombie, alors que s'est mise en place une mission humanitaire pour accéder à la Franco-Colombienne Ingrid Betancourt, mais la guérilla des Farc a refusé toute libération unilatérale.
Paris attend toujours une réponse des Forces armées révolutionnnaires de Colombie (Farc, marxiste) pour tenter d'accéder à l'otage franco-colombienne, pour laquelle la France vient d'envoyer une mission humanitaire en Colombie, a déclaré vendredi le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner.
"Les Farc doivent répondre, nous attendons, nous sommes sur place", a-t-il indiqué à la radio française Europe 1, depuis Bucarest où il participait au sommet de l'Otan. "Pour le moment, nous sommes en train d'essayer, essayer, essayer, et il n'y a pas d'autre solution", a-t-il ajouté.
Un haut dirigeant des Farc, Rodrigo Granda, a affirmé qu'il n'y aurait pas de libération d'otages sans échange avec des guérilleros emprisonnés, dans un communiqué diffusé jeudi sur internet par l'Agence bolivarienne de presse (ABP). "C'est seulement comme conséquence d'un échange de prisonniers que ceux qui sont retenus dans nos camps pourront en sortir libres", a expliqué M. Granda.
La guérilla a par ailleurs réitéré ses exigences visant à la création par le gouvernement colombien d'une zone démilitarisée dans le sud-est du pays.

De son côté, le président Chavez a de nouveau offert ses services jeudi soir, en précisant avoir fait savoir par téléphone à son homologue français Nicolas Sarkozy "qu'il serait prêt à aller chercher avec lui Ingrid (Betancourt)", a rapporté la télévision privée Caracol.
La soeur de l'otage, Astrid Betancourt, avait appelé jeudi à "ne pas délaisser" le canal de négociation que représente Hugo Chavez, soulignant qu'il a un contact direct avec le chef rebelle Ivan Marquez.
M. Chavez, qui entretient de bonnes relations avec la guérilla, est le seul jusqu'à présent à avoir obtenu des Farc la libération de six otages colombiens.
Cette annonce relance l'espoir après le rejet par la guérilla de la demande de la mission française de libérer Ingrid Betancourt.
Toutefois, l'agence ANNCOL, proche des Farc, a qualifié jeudi "d'ingénu" le président Sarkozy, en commentant sa décision d'envoyer une mission humanitaire sans avoir obtenu d'accord préalable avec la guérilla.
Un avion français Falcon 50 est prêt à décoller pour se rendre à San Jose del Guaviare (sud-est), ville située dans la région où se trouverait Ingrid Betancourt, selon la radio privée Caracol.
Depuis Bucarest pour le sommet de l'Otan, M. Sarkozy s'est refusé à livrer le moindre détail sur la mission, qui compte parmi ses membres un ancien consul de France à Bogota, Noël Saez.
"J'ai des nouvelles mais compte-tenu de la sensibilité de cette question je ne veux pas en dire davantage", a-t-il déclaré.
L'absence de contact de l'ambassade de France avec les rebelles depuis l'élimination par l'armée colombienne le 1er mars du numéro deux des Farc, Raul Reyes, a poussé mercredi soir l'ambassadeur Jean-Michel Marlaud à demander l'aide de la sénatrice colombienne de gauche, Piedad Cordoba.
Mme Cordoba a annoncé à la presse avoir été informée par M. Marlaud qu'Ingrid Betancourt "était dans un état grave".
Elle a par ailleurs présenté jeudi soir à Bogota les preuves de vie du congressiste colombien Oscar Tulio Lizcano, otage des Farc depuis sept ans. Dans une vidéo, l'otage demande à M. Chavez d'agir en faveur de sa libération.
La mission française a été lancée au lendemain d'un nouvel appel solennel de M. Sarkozy pour que la guérilla libère l'otage franco-colombienne que le chef de l'Etat décrit comme en "danger de mort imminente".
Ingrid Betancourt fait partie des 39 otages dits "politiques" que les Farc, en lutte contre les autorités colombienne depuis 1964, proposent d'échanger contre 500 guérilleros emprisonnés en Colombie

Bernard Kouchner: Nicolas Sarkozy prêt à se rendre à la frontière entre la Colombie et le Venezuela

Bernard Kouchner a déclaré vendredi que le président français Nicolas Sarkozy était prêt à se rendre à la frontière entre la Colombie et le Venezuela avec son homologue vénézuélien Hugo Chavez pour aider à la libération d'Ingrid Betancourt.
"Si on n'essaie pas, il n'y aura pas d'espoir. Si on n'essaie pas il y aura forcément un échec", a déclaré le chef de la diplomatie française, interrogé par Associated Press Television News (APTN) en marge du sommet de l'OTAN à Bucarest.
"Voilà, nous essayons, nous sommes en train, nous sommes complètement engagés dans cette mission de sauvetage d'une femme en péril et des autres otages", a ajouté le ministre. "En effet s'il y avait un espoir, M. Chavez et M. Sarkozy iraient chercher Mme Betancourt à la frontière", a-t-il répété.
Présent à Bucarest dans le cadre du sommet de l'OTAN, le ministre français des Affaires étrangères a ajouté que Paris serait éventuellement prêt à accueillir de manière temporaire dans des départements d'outre-mer, "peut-être par la Guyane, par la Martinique", des guérilléros colombiens libérés dans le cadre d'un accord visant à libérer Ingrid Betancourt et d'autres otages des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC). "Mais nous n'en sommes hélas pas là", a-t-il conclu.

Chavez se dit incapable d'aider à la libération de d'Ingrid Betancourt

Hugo Chavez affirme être dans l'incapacité d'aider à la libération d'Ingrid Betancourt parce qu'il a perdu tout contact avec les Forces armées révolutionnaires de Colombie, qui la retiennent depuis six ans.
Dans un discours télévisé, le président vénézuélien a expliqué hier qu'il avait assuré à son homologue français Nicolas Sarkozy qu'il soutiendrait la mission humanitaire dépêchée par Paris et censée approcher les FARC pour obtenir la libération de la Franco-Colombienne.
Mais Hugo Chavez a reconnu qu'il a été incapable de convaincre les FARC de la libérer.
M. Chavez, qui obtenu la libération de six otages depuis le début de l'année, a affirmé que sa rencontre l'an dernier avec Ivan Marquez, l'un des sept dirigeants des FARC, a été essentielle dans la négociation de ces libérations. Il a accusé les forces de sécurité américaines et colombiennes d'essayer de «traquer» Marquez, rendant impossible tout contact avec el chef rebelle.
Hier, Rodrigo Granda, considéré comme le «ministre des Affaires étrangères» des FARC, a exclu toute libération unilatérale d'otages, déclarant qu'aucun ne serait libéré autrement que dans le cadre d'un échange avec des guérilleros emprisonnés.
Cette déclaration rendue publique sur le site Web de l'Agence bolivarienne de presse, qui diffuse régulièrement des communiqués des Forces armées révolutionnaires de Colombie, intervient alors qu'une mission envoyée par la France pour tenter d'approcher de la Franco-colombienne Ingrid Betancourt, otage depuis six ans et qui serait gravement malade, vient d'arriver à Bogota.
Cette mission mise en place par la France, l'Espagne et la Suisse - trois pays impliqués depuis longtemps dans les négociations entre le gouvernement colombien et les différentes guérillas du pays -, a débuté mercredi.

HUGO CHAVEZ PROPOSE D'INTERVENIR

La mission humanitaire mise en place par la France pour tenter d'accéder à l'otage des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) Ingrid Betancourt s'est heurtée dès son arrivée, jeudi 3 avril, à Bogota, à une fin de non-recevoir des guérilleros, qui n'acceptent pas de libérations unilatérales d'otages.

"Les gens retenus dans nos camps ne seront libérés que dans le cadre d'un échange de prisonniers", a fait savoir un haut dirigeant des FARC, Rodrigo Granda, dans un communiqué diffusé jeudi soir sur Internet par l'Agence bolivarienne de presse (ABP). Il poursuit : "Il n'est pas acceptable qu'ils réclament plus de gestes de paix après tant de témoignages de notre bonne volonté", ajoutant que la mort de Raul Reyes, numéro deux des FARC, le 1er mars, dans une opération colombienne en Equateur, a compliqué la situation des otages.
Quelques heures avant, l'agence Anncol, proche des FARC, a qualifié "d'ingénu" le président français, Nicolas Sarkozy, en commentant sa décision d'envoyer une mission humanitaire sans avoir obtenu d'accord préalable avec la guérilla. "Il faut déplorer que le président Sarkozy soit aussi ingénu et que le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) accompagne cette aventure dangereuse", a estimé ANNCOL, ajoutant : "Nous ne devons pas oublier que la France est un pays capitaliste, que son président est de droite (......) et que nous ne savons pas quelles sont les limites de la sincérité de Sarkozy."
HUGO CHAVEZ PROPOSE D'INTERVENIR
Parallèlement, le président du Venezuela, Hugo Chavez, a proposé, jeudi soir, sa médiation, a rapporté la télévion privée colombienne Caracol. Le président Chavez a précisé "qu'il serait prêt à aller chercher avec lui Ingrid [Betancourt]".
A Paris, la soeur d'Ingrid Betancourt, Astrid, a appelé à "ne pas délaisser" le canal de négociation que représente Hugo Chavez, soulignant qu'il a un contact direct le chef rebelle Ivan Marquez. Le président Chavez est le seul jusqu'à présent à avoir obtenu des rebelles la libération d'otages colombiens.
Les autorités colombiennes ont proposé, la semaine dernière, de libérer sans délai plusieurs centaines de guérilleros en échange d'Ingrid Betancourt. Samedi, le président colombien, Alvaro Uribe, avait ajouté que la France serait disposée à accueillir des rebelles qui libéreraient des otages.

3 avril 2008

BOGOTA/BUCAREST (Reuters) - Une mission humanitaire dépêchée par Paris pour venir en aide aux otages des rebelles colombiens, notamment Ingrid Betancourt, est arrivée jeudi en Colombie, apprend-on de source militaire colombienne.
Après une escale à la Martinique, l'appareil français s'est posé dans la matinée sur une base militaire près de Bogota.
En marge du sommet de l'Otan à Bucarest, Nicolas Sarkozy a réclamé la plus grande discrétion autour de cette mission.
"J'ai des nouvelles mais compte tenu de la sensibilité de cette question, je ne peux pas en dire davantage", a déclaré le président français lors d'une conférence de presse conjointe avec la chancelière allemande Angela Merkel.
Depuis l'annonce lundi de l'envoi d'une mission pour prendre contact avec la guérilla et tenter d'accéder aux otages, les autorités françaises n'ont donné aucun détail sur la composition ou la feuille de route de cette mission, pour des raisons "d'efficacité" et de sécurité.
Mercredi soir, un très bref communiqué de l'Elysée a confirmé le début de la mission, sans aucune précision.
Le président colombien, Alvaro Uribe, a annoncé qu'il suspendrait les opérations de l'armée une fois connue la zone où doit se rendre la mission, menée conjointement par la France, la Suisse et l'Espagne.
D'après les proches d'Ingrid Betancourt en France, la mission, qui compte au moins un médecin et des diplomates, se rendra selon toute vraisemblance dans le sud-est de la Colombie.
Ils évoquent plus précisément la région du Guaviare, où Clara Rojas, ancienne collaboratrice de l'ancienne sénatrice franco-colombienne, a été libérée en début d'année avec cinq autres otages.
Le CICR, qui a déjà servi d'intermédiaire dans le passé pour la libération d'otages des Farc, a fait savoir qu'il n'était pas partie prenante à cette mission, à moins que la guérilla n'en fasse la demande.
Luis Jaime Acosta à Bogota et Elizabeth Pineau à Bucarest

la mission humanitaire est en Colombie et dans le plus grand flou



L'avion français est arrivé ce jeudi à Bogotá. A bord se trouvent probablement les habituels contacts européens des Farc, un universitaire suisse et un ancien consul français en Colombie.
Jean-Hébert Armengaud



LIBERATION.FR : jeudi 3 avril 2008


«Nicolas Sarkozi (sic) est naïf», écrit l’agence de presse Anncol (Agencia de noticias Nueva Colombia), proche de la guérilla des Farc, à propos de la mission humanitaire envoyée par le président français en Colombie pour tenter de sauver l’otage franco-colombienne Ingrid Betancourt, dont l’état de santé serait de plus en plus délicat.
«Où vont aller les délégués français? Où vont atterrir les hélicoptères? Qui leur donnera les coordonnées (des Farc, ndlr)? Qui les recevra? […] Cette ruse médiatique sent mauvais. Il est surprenant que le président Nicolas Sarkozi soit aussi naïf», écrit l’agence de presse sur Internet, qui relaie habituellement les opinions politiques des Farc.
La «mission humanitaire» annoncée mardi dans un message télévisé par Nicolas Sarkozy est arrivée ce jeudi à Bogotá à bord d’un Falcon 50. Le plus grand secret est tenu autour des membres qui la composent. «Compte tenu de la sensibilité de cette question, je ne veux pas en dire davantage», s’est contenté de répondre sur ce point Nicolas Sarkozy lors d’une conférence de presse avec la chancelière allemande Angela Merkel lors du sommet de l’Otan à Bucarest.
Le Falcon 50 a vraisemblablement emmené à son bord les émissaires qui travaillent sur ce dossier de médiation avec les Farc depuis au moins 2002, l’universitaire suisse Jean-Pierre Gontard (un ex-collaborateur du Comité international de la Croix-Rouge) et l’ancien consul français à Bogotá (de 2000 à 2004), Noël Saez, dit «008», un homme de l’ombre considéré (par les Farc elles-mêmes) comme un agent des services de renseignements extérieurs français.
Gontard et Saez ont longtemps été en contact direct avec Raúl Reyes, l’ancien numéro 2 de la guérilla (tué le 1er mars par l’armée colombienne), en participant, avec l’accord de Bogotá, à des tentatives de rapprochement pour parvenir à un «accord humanitaire» sur les otages.
Associé à l’opération, le CICR, également bon connaisseur du terrain, puisqu’il a participé aux récentes libérations de six otages, indique n’avoir «reçu à ce jour aucune demande des Farc pour participer à une mission humanitaire». Or, sans «demande» des Farc, il n’y aura sans doute pas de libération, malgré toute l’agitation de «Nicolas Sarkozi».

L'espoir retrouvé de son ex-mari

L'ex-mari d'Ingrid Betancourt a fait part de l'espoir qu'il place dans la mission humanitaire qui a quitté Paris pour la Colombie dans le but de venir au secours de l'otage franco-colombienne. Tandis que l'International Herald Tribune évoque sur son site web la possibilité d'une libération, Fabrice Delloye accorde du crédit à cette éventualité. "Le premier objectif de cette mission, c'est de réussir à approcher Ingrid et de la soigner. (...) Par la suite, on espère que les émissaires pourront avoir la possibilité de discuter avec les Farc et envisager la sortie d'Ingrid de la jungle", a-t-il expliqué avant de préciser que l'équipage envoyé en Colombie était composé "des professionnels, les meilleurs (...) que ce soit au niveau médical ou que ce soit les gens capables de discuter avec les Farc".

mission humanitaire arrivée en Colombie

BOGOTA, jeudi 3 avril 2008 (LatinReporters.com)

La France "capitaliste", "membre de l'OTAN" et gouvernée par un "président de droite" [Nicolas Sarkozy] n'inspire pas confiance à la guérilla marxiste des FARC (Forces armées révolutionnaires de Colombie) si l'on en croit ANNCOL, l'une des agences de presse officieuses des insurgés. Cela semble réduire les chances de succès de la mission humanitaire médicalisée dépêchée en Colombie à l'initiative de la France pour accéder à Ingrid Betancourt, otage de la guérilla depuis plus de six ans et aujourd'hui gravement malade. Mais une éventuelle dissidence ou trahison de guérilleros qui la séquestrent faciliterait sa libération. L'opération humanitaire est-elle basée sur cet espoir?
Camp des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC, marxistes). Les analystes estiment que les femmes, souvent adolescentes, constituent au moins 30% des effectifs de cette

ANNCOL qualifiait mercredi le président Sarkozy de "naïf" pour se lancer dans une "si dangereuse aventure" dans l'espoir d'une "libération unilatérale" [d'Ingrid Betancourt]. Sous le titre "Faites très attention! Vous ne pouvez pas avoir confiance", comme s'il s'agissait d'un conseil donné aux guérilleros, l'agence officieuse des insurgés a élargi le 4 avril ses considérations sur ce qu'elle appelle "La mission médico-humanitaire du président Sarkozy"."Les FARC marcheront avec des pieds de plomb, se souvenant que ce fut précisément un appel de membres [il s'agissait plutôt d'émissaires; ndlr] du gouvernement français, incité par l'esprit criminel du psychiatre Dr Ternura [surnom donné par les FARC au psychiatre et surtout Haut commissaire colombien à la Paix, Luis Carlos Restrepo; ndlr], qui a permis au gouvernement des Etats-Unis de localiser le camp de Raul Reyes et de le bombarder".Raul Reyes, numéro deux des FARC, et une vingtaine de guérilleros et sympathisants ont été tués le 1er mars dernier lors d'un raid de l'armée colombienne contre un camp de la guérilla au nord de l'Equateur. La sénatrice colombienne de gauche Piedad Cordoba affirmait le 19 mars à l'hebdomadaire Cambio que cette attaque "s'est produite deux ou trois jours après une réunion à Panama entre le commissaire Luis Carlos Restrepo, Daniel Parfait, ex-ambassadeur de France en Colombie et époux actuel de la soeur d'Ingrid Betancourt, et Noël Saez, assesseur du gouvernement français". [Mari d'Astrid Betancourt, Daniel Parfait dirige actuellement le département Amériques et Caraïbes au ministère français des Affaires étrangères; ndlr]. Selon la sénatrice, "la réunion eut lieu pour que Restrepo leur communique que le gouvernement [colombien] les autorisait à parler avec Reyes pour voir comment on pouvait obtenir la libération d'Ingrid ... Les Français ont appelé Reyes par téléphone satellitaire [probablement pour fixer le rendez-vous autorisé par Bogota; ndlr] et c'est là qu'ils l'ont écouté [Piedad Cordoba veut sans doute dire "localisé"; ndlr]. Saez a même dit ces derniers jours à l'un de mes amis qu'il se sentait responsable de la mort de Reyes, car il croyait que c'est suite à son appel que le chef guérillero a été localisé".Interlocutrice habituelle des FARC et amie du président vénézuélien Hugo Chavez, la sénatrice Piedad Cordoba est également bien en cour à Paris, au point que l'ambassade de France à Bogota vient de lui demander de faciliter la mission humanitaire. La même ambassade démentait la semaine dernière qu'un appel satellitaire d'émissaires français ait permis l'exécution de Raul Reyes.

Mais Piedad Cordoba a confirmé sa version. ANNCOL et sans doute à travers elle des dirigeants des FARC la reprennent désormais à leur compte, estimant donc qu'un appel téléphonique satellitaire du négociateur français Noël Saez au nº2 de la guérilla, Raul Reyes, fut fatal à ce dernier.Or Noël Saez, ancien consul de France à Bogota et agent de la DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure), fait partie de la mission humanitaire qui vient d'atterrir en Colombie pour prendre contact avec les FARC et tenter d'accéder à Ingrid Betancourt. Même s'il fut souvent l'interlocuteur de Raul Reyes, qui était l'homme clef de toute négociation sur les otages, on imagine que l'émissaire français ne risque pas aujourd'hui d'être applaudi par les FARC, pour autant qu'elles acceptent encore de le recevoir.La méfiance jouxte la paranoïa lorsqu'ANNCOL se demande si en autorisant la mission humanitaire, le gouvernement colombien ne cherche pas, avec la complicité des Etats-Unis, à obtenir les coordonnées exactes de l'endroit où est séquestrée Ingrid Betancourt afin de le bombarder et d'assassiner la Franco-Colombienne. L'agence officieuse des FARC prétend que l'équipe du président Alvaro Uribe voit en Ingrid une éventuelle "sérieuse concurrente" politique qu'il conviendrait d'éliminer.

"Jusqu'où va la sincérité de Sarkozy?"

"Nous ne devons pas oublier que la France est un pays capitaliste, que son président est de droite, qu'elle est membre de l'OTAN et que nous ne savons pas jusqu'où va la sincérité de Sarkozy. En outre, il faut rappeler que les pays ont des intérêts, mais non des amis" écrit ensuite ANNCOL. Selon cette agence, "les Etats-Unis et leurs laquais" devraient apprendre "qu'on ne peut pas fermer absolument tous les canaux de communication avec l'ennemi" pour ensuite "envoyer des avions qui attendent inutilement quelqu'un" [Ingrid Betancourt; ndlr].Jesus Santrich, commandant des FARC, et Rodrigo Granda, l'ex-"ministre des Affaires étrangères" de la guérilla libéré en juin 2007 par le président Uribe à la demande expresse de Nicolas Sarkozy, écrivaient déjà, le 19 mars dans les colonnes de la même ANNCOL, que l'expérience de la mort de Raul Reyes "nous donne raison quant à la nécessité d'exiger chaque fois plus de garanties pour des rencontres de n'importe quel type. Il n'y aura par exemple aucune rencontre entre le gouvernement et la guérilla sans l'existence d'une zone démilitarisée"."Que personne ne fasse l'innocent. Tous les captifs [des FARC] sont responsables de l'expansion de la guerre, qu'il s'agisse d'Ingrid [Betancourt] et d'autres et il faut dire qu'aucun d'eux n'est dans de pires conditions que Simon Trinidad et Sonia" [deux chefs des FARC extradés et condamnés aux Etats-Unis; ndlr] ajoutaient Santrich et Granda.Ce manque de sensibilité à l'égard de la Franco-Colombienne, considérée comme un rouage du système combattu par les FARC, et la méfiance de la guérilla découlant des circonstances de l'attaque mortelle contre Raul Reyes rendent donc improbable le succès de la mission humanitaire.Le diagnostic serait différent si Paris disposait d'informations sur un groupe de guérilleros disposés à trahir leurs chefs pour empocher les primes millionnaires promises par Bogota aux rebelles qui déserteraient en emmenant leurs otages vers la liberté et qui jouiraient de l'asile offert par la France. L'un des sept principaux commandants des FARC, Ivan Rios, avait été abattu en mars par le chef de sa garde personnelle, qui se présenta avec la main coupée de sa victime pour authentifier son droit à la récompense...Les révélations d'un prêtre relèvent peut-être de l'hypothèse de la dissidence ou de la trahison de guérilleros. "Les FARC cherchent à libérer Ingrid Betancourt, [à trouver] la manière de la livrer" affirmait dans le quotidien colombien El Tiempo du 1er avril le prêtre catholique Manuel Mancera. Il révélait avoir été contacté le 26 mars par la guérilla, sans préciser le niveau hiérarchique des ses interlocuteurs, et il croit que ce contact est lié à l'ouverture de démarches pour la libération d'Ingrid Betancourt. Coïncidence ou non, des prélats de l'Eglise colombienne étaient reçus à l'ambassade de France à Bogota la veille de l'annonce, le 1er avril aussi par le président Sarkozy, de l'envoi de la mission humanitaire.Titulaire de la paroisse de la localité de La Libertad, dans le département du Guaviare (450 km au sud-est de Bogota) que contrôlent partiellement les FARC, le père Mancera avait déjà été contacté par les rebelles avant qu'ils ne libèrent Clara Rojas, ex-directrice de campagne et colistière d'Ingrid Betancourt pour l'élection présidentielle de 2002. Les six otages colombiens, dont Clara Rojas, libérés unilatéralement par la guérilla depuis le mois de janvier dernier l'ont tous été dans le département du Guaviare.C'est aussi dans le Guaviare que divers témoins affirment avoir aperçu Ingrid Betancourt, en février et mars, lorsque des guérilleros l'auraient amenée dans divers dispensaires pour tenter d'enrayer l'hépatite B, la leishmaniose et le paludisme qui la mettraient au bord d'une issue fatale.

Envoi d'une mission humanitaire : Sarkozy est "ingénu

L'agence de presse colombienne ANNCOL, proche des Farc, déplore "que le président Sarkozy soit aussi ingénu et que le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) accompagne cette aventure dangereuse". La mission humanitaire est arrivée en Colombie, sans accord préalable avec la guérilla.
Ingrid Betancourt (Sipa) L'agence de presse colombienne ANNCOL, proche des Farc, a qualifié jeudi 3 avril "d'ingénu" le président français Nicolas Sarkozy, en commentant sa décision d'envoyer une mission humanitaire pour secourir l'otage Ingrid Betancourt sans accord préalable avec la guérilla. "Il faut déplorer que le président Sarkozy soit aussi ingénu et que le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) accompagne cette aventure dangereuse", soutient ANNCOL."Où iront les délégués ?"L'agence souligne "que le souvenir, que ce fut l'appel (téléphonique) de membres du gouvernement français (....) qui a permis de localiser le camp de Raul Reyes (le numéro deux de la guérilla) et de de le bombarder, est encore très frais".Raul Reyes est mort le 1er mars dans une attaque de l'armée colombienne contre le campement de la guérilla établi en Equateur. La sénatrice colombienne Piedad Cordoba avait laissé entendre le 19 mars que le camp des Farc avait été localisé grâce à un appel d'un émissaire français, ce que l'ambassade de France a catégoriquement démenti par la suite à Bogota."Nous ne savons pas si les Farc ont connaissance de la mission", indique l'agence soulignant que dès qu'ils en auront connaissance, les chefs rebelles "avanceront avec des pieds de plomb"."Nous ne devons pas oublier que la France est un pays capitaliste, que son président est de droite (......) et que nous ne savons pas quelles sont les limites de la sincérité de Sarkozy", poursuit ANNCOL.L'agence affirme également que "les coordonnées (permettant de localiser Ingrid Betancourt) ne sont pas parvenues" aux délégués de la mission française."Où iront les délégués du président français et les volontaires du Comité de la Croix-Rouge internationale (CICR)?, Qui leur donnera les coordonnées?, Qui les recevra?", s'interroge ironiquement ANNCOL.La mission française a été lancée au lendemain d'un nouvel appel solennel de Nicolas Sarkozy pour que la guérilla marxiste libère l'otage franco-colombienne que le chef de l'Etat a décrite comme en "danger de mort imminente".La mission humanitaire est arrivéeJeudi, l'avion de la mission humanitaire lancée par la France pour tenter de venir en aide à Ingrid Betancourt est arrivé en Colombie, a indiqué une source proche du dossier à l'AFP. Interrogée sur la possibilité pour cette mission d'entrer en contact avec Ingrid Betancourt, cette source a répondu: "nous n'avons pas de réponse des Farc", les Forces armées révolutionnaires de Colombie (guérilla marxiste) qui la détiennent en otage depuis plus de six ans.L'avion, un Falcon 50, avait fait escale un peu plus tôt à Fort-de-France. De quatre à cinq personnes en étaient descendues alors que l'appareil était ravitaillé en carburant.TractationsL'envoi de cet avion médicalisé est l'aboutissement de plusieurs jours, voire de plusieurs semaines de tractations intenses, alors que plusieurs témoignages ont fait état d'une aggravation de l'état de santé d'Ingrid Betancourt.L'état de santé de la Franco-Colombienne Ingrid Betancourt, otage des Farc, est très grave, a confirmé, mercredi 3 avril, la sénatrice colombienne Piedad Cordoba. "Ingrid est dans un état grave", a-t-elle indiqué à des journalistes, en sortant du Congrès."L'ambassade de France a demandé une intervention", a précisé la sénatrice, qui négocie avec la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) en faveur d'un échange entre otages de la guérilla et guérilleros emprisonnés.Selon la sénatrice, l'ambassade de France "est très préocuppée" par la santé de l'ex-candidate à l'élection présidentielle.SecretL'ancien mari d'Ingrid Betancourt, Fabrice Delloye a estimé jeudi que la mission humanitaire devait se poursuivre "dans le secret"."Tout cela a été fait dans le plus grand secret, il faut que cela continue, parce que c'est la meilleure solution pour approcher les Farc", a estimé l'ex-mari de l'otage franco-colombienne sur BFMTV et RMC-Info."Le premier objectif de cette mission, c'est de réussir à approcher Ingrid et de la soigner. (...) Par la suite, on espère que les émissaires pourront avoir la possibilité de discuter avec les Farc et envisager la sortie d'Ingrid de la jungle", a-t-il expliqué."Se trouvent à bord de l'avion véritablement les professionnels, les meilleurs (...) que ce soit au niveau médical ou que ce soit les gens capables de discuter avec les Farc", a jugé Fabrice Delloye.Risques"Je suis admiratif de ces gens qui vont prendre des risques considérables, et qui sont présents pour nous aider", a-t-il salué, rappelant que Le Guaviare, la région où se trouverait Ingrid Betancourt et où l'avion de la mission doit atterrir, "fait partie des zones de guerre en Colombie", avec des "paramilitaires", "des mines", "des risques de bombardement", où les moyens de déplacements se font par "les fleuves". "S'enfoncer dans la jungle dans cette région, c'est extrêmement périlleux", a-t-il souligné."C'est dans cette zone que se trouverait Ingrid, mais elle pourrait être dans des zones adjacentes", a-t-il précisé. Il y avait selon lui, "une accumulation de témoignages prouvant qu'elle a été vue dans ces zones, qu'elle aurait été soignée dans des dispensaires qui sont dans la zone de San José de Guaviare", une zone aussi "que les Farc connaissent extrêmement bien" et "où ont été libérés les otages en janvier et février".

La mission française à Bogota

L'avion français de la mission humanitaire en vue d'obtenir la libération de la Franco-Colombienne Ingrid Betancourt, est arrivé en Colombie jeudi.
La mission a été mise sur pied au lendemain de l'appel du premier ministre français, Nicolas Sarkozy, pour que la guérilla marxiste, les Forces armées révolutionnaires colombiennes (FARC), libère Ingrid Betancourt, détenue depuis plus de six ans.
La guérilla est toutefois demeurée muette.
Selon la famille de Mme Betancourt, l'otage franco-colombienne souffre d'une hépatite B et son état de santé est alarmant. Son fils, Lorenzo Delloye a ajouté qu'elle faisait la grève de la faim depuis cinq semaines.
Le président colombien, Alvaro Uribe, interrogé par France 3, mercredi, a toutefois déclaré qu'il n'avait aucune confirmationd'une détérioration de l'état de santé de Mme Betancourt. Il a répété qu'il était prêt à collaborer concrètement avec les Français pour libérer l'otage.
Mais les négociations pour obtenir la libération des 39 otages politiques des FARC en échange de 500 guérilleros détenus par Bogota, ont été sérieusement minées par la mort du numéro deux de la guérilla, Paul Reyes, tué le mois dernier dans un raid de l'armée colombienne.
L'Espagne et la Suisse sont aussi associées à la mission humanitaire. Les trois pays auraient décidé de ne pas donner davantage d'information sur la mission.
De son côté, la Fédération internationale des droits de l'Homme et la Fédération internationale des comités Ingrid Betancourt ont demandé à M. Uribe, mardi, de cesser les opérations militaires qui pourraient mettre en péril les otages. Ce qu'il a accepté, mercredi.

agence proche des Farc qualifie Sarkozy "d'ingénu"

BOGOTA - L'agence de presse colombienne ANNCOL, proche des Farc, a qualifié jeudi "d'ingénu" le président français Nicolas Sarkozy, en commentant sa décision d'envoyer une mission humanitaire pour secourir l'otage Ingrid Betancourt sans accord préalable avec la guérilla.
"Il faut déplorer que le président Sarkozy soit aussi ingénu et que le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) accompagne cette aventure dangereuse", soutient ANNCOL.
L'agence souligne "que le souvenir, que ce fut l'appel (téléphonique) de membres du gouvernement français (....) qui a permis de localiser le camp de Raul Reyes (le numéro deux de la guérilla) et de de le bombarder, est encore très frais".
Raul Reyes est mort le 1er mars dans une attaque de l'armée colombienne contre le campement de la guérilla établi en Equateur. La sénatrice colombienne Piedad Cordoba avait laissé entendre le 19 mars que le camp des Farc avait été localisé grâce à un appel d'un émissaire français, ce que l'ambassade de France a catégoriquement démenti par la suite à Bogota.
"Nous ne savons pas si les Farc ont connaissance de la mission", indique l'agence soulignant que dès qu'ils en auront connaissance, les chefs rebelles "avanceront avec des pieds de plomb".
"Nous ne devons pas oublier que la France est un pays capitaliste, que son président est de droite (......) et que nous ne savons pas quelles sont les limites de la sincérité de Sarkozy", poursuit ANNCOL.
ANNCOL affirme également que "les coordonnées (permettant de localiser Ingrid Betancourt) ne sont pas parvenues" aux délégués de la mission française.
"Où iront les délégués du président français et les volontaires du Comité de la Croix-Rouge internationale (CICR)?, Qui leur donnera les coordonnées?, Qui les recevra?", s'interroge ironiquement ANNCOL.
La mission française a été lancée au lendemain d'un nouvel appel solennel de Nicolas Sarkozy pour que la guérilla marxiste libère l'otage franco-colombienne que le chef de l'Etat a décrite comme en "danger de mort imminente".

2 avril 2008

Marche Blanche le dimanche 6 avril

AgirpourIngrid.com - Paris - 27/03/08Alors que le temps continue de passer inlassablement, l'état de santé de l'otage Ingrid Betancourt nous préoccupe chaque jour davantage. Chacun a à l'esprit sa dernière image, sa lettre et le témoignage de ces ex-otages assurant qu'elle est au plus mal, impuissante face à une hépatite récurrente, à bout de forces après plus de 6 ans de prise d'otage. Comme elle, de nombreux otages affrontent la mort chaque jour.Il s'agit d'une situation intenable dont nous devons extirper Ingrid Betancourt au plus vite, ce sans quoi elle mourra. C'est pourquoi le Comité de soutien appelle à une mobilisation des citoyennes et citoyens, aussi inédite que puissante, aussi grande qu'incontournable.



Cette mobilisation prendra la forme de marches blanches organisées dans toute la France, dimanche 6 avril. Il sera demandé aux participants de venir tout de blanc vêtus, en symbole de paix. D'autre part, des foulards blancs seront distribués aux manifestants.



Le parcours à Paris Rassemblement de la Place de l'Opéra à 14H30 . La manifestation aura lieu en présence de la famille d'Ingrid Betancourt, d'élus, d'anciens otages et de personnalités des mondes artistique et sportif. Plusieurs animations seront proposées au long de la marche : un chœur de gospel, une troupe de danseurs colombiens et une compagnie de batucada se succèderont pour emmener et entraîner une manifestation que nous voulons historique et déterminante.



Les marches en province : Avignon, Strasbourg, Montpellier, Nice, Marseille, Toulouse, Bordeaux exprimeront leur engagement et leur solidarité, le même jour . Vous trouverez toutes les infos ici dès que les parcours seront confirmés.



Toulouse

Rassemblement place du Capitole à 14H30 Début de la marche à 15h. Nous partons Place du Capitole, rue du pois de l'huile, place Jeanne d'Arc, Bd Carnot, Place Wilson, Rue Lafayette pour revenir à la Place du Capitole

Contact organisation : Laurence Bolorinos : 06.85.05.22.55 Email : loloboop@aliceadsl.fr



Nice

Départ à 14h30 de la chaussée Sud devant le théâtre de la verdure avant une arrivée au port pour un lâcher de roses blanches dans la mer. Venir avec 1 rose blanche.

Contact organisation : Véronique Anfosso : 06.64.10.90.42 Email : veroniqueanfosso@aol.com

Blog : http://agirpouringrid06.blogspot.com/



Avignon

Rassemblement de soutien à 11h place de la Mairie. Venez habillés de blanc.

Contact organisation : Jacqueline Macou : 06.03.84.08.07 Email : jacqueline.macou@wanadoo.fr



Bordeaux rassemblement à 14h30 Départ à 15h00 des Quinconces pour rejoindre la Victoire. Contact organisation : Franck Coeffard Email : franckcoeffard@voila.fr



Mont de Marsan

Rassemblement Place de la Mairie 15h30.

Contact organisation : Vincent Simon Tel : 06 8482 28 17 Email : vincent.simon@orange.fr

* Contact presse : * Hervé Marro – 06.88.79.11.23. * Fanny Hess – 06.62.42.57.39. * Anne-Colombe de la Taille – 06.09.80.59.26.

Début de la mission humanitaire en faveur d'Ingrid Betancourt

PARIS (AFP) - Une "mission humanitaire des trois pays facilitateurs, l' 'Espagne, la France et la Suisse" en vue de la libération d'Ingrid , otage de la guérilla colombienne des Farc, a "débuté en liaison avec les autorités concernées", a annoncé l'Elysée mercredi à 18H00.

Une source proche du dossier avait indiqué par avance mercredi qu'un communiqué serait publié après le départ de l'avion transportant la mission annoncée la veille par Nicolas Sarkozy.
Le communiqué lapidaire de la présidence française tient en une phrase: "Une mission humanitaire des trois facilitateurs, l'Espagne, la France et la Suisse a débuté, en liaison avec les autorités concernées".
Signe de l'urgence de la situation pour Paris, une réunion de crise s'était tenue mercredi à la présidence, au lendemain de l'appel lancé par Nicolas Sarkozy pour que la guérilla libère l'otage franco-colombienne, jugée en "danger de mort imminente".
Les négociations en vue d'une libération d'Ingrid Betancourt et d'autres otages ont été frappées de plein fouet par la mort du numéro deux des Farc, Raul Reyes, interlocuteur clef du dossier, tué en mars dans un raid de l'armée colombienne.
En attendant un feu vert des Farc, M. Sarkozy, qui a fait de la libération de l'otage une "cause nationale", avait lancé mardi un nouvel appel au chef de la guérilla, Manuel Marulanda, lui demandant de relâcher immédiatement Ingrid Betancourt, dans un message vidéo diffusé aux médias.
Parallèlement, il a obtenu du président colombien Alvaro Uribe qu'il s'engage publiquement à faire cesser les opérations militaires dans la zone où la mission humanitaire se rendrait.
Il s'est entretenu également avec son homologue vénézuélien Hugo Chavez pour "faire le point" avec cet interlocuteur privilégié des Farc.
Le fils de l'otage Lorenzo Delloye, a estimé que sa mère, ex-candidate à la présidentielle colombienne, qui souffre d'une rechute d'hépatite B, s'était engagée dans un "rapport de force" avec la guérilla et M. Uribe en entamant une grève de la faim.
Il a appelé Manuel Marulanda à accepter de libérer sa mère lors d'une conférence de presse à Paris.
La soeur de l'otage, Astrid Betancourt, s'est elle insurgée contre ces informations "non fondées", affirmant qu'elle ne croyait pas à une grève de la faim de sa soeur. Elle a rappelé que dans le passé la rumeur avait déjà donné l'otage "malade" voire "enterrée".
"Ce sont des rumeurs qui ont été mises en avant par les services secrets colombiens", a-t-elle souligné. "Aujourd'hui, il n'y a aucune information concrète ni vérifiée qui permette de confirmer que ma soeur est en grève de la faim."
"Les seules certitudes que l'on peut avoir sont la vidéo où elle apparaît très affaiblie et la lettre (parvenues en décembre à la famille) où elle dit elle-même qu'elle a des difficultés à s'alimenter", a-t-elle estimé.
"Il y a une différence entre faire une grève de la faim qui implique une volonté suicidaire et ne plus pouvoir s'alimenter sans que son corps rejette tout", a-t-elle souligné.
"Mais tout cela justifie le fait que la France organise cette mission humanitaire dans l'espoir de susciter une réponse positive des Farc", a-t-elle poursuivi.
"Si Ingrid est dans un état grave, les Farc ne peuvent que réagir favorablement à cette mission, à condition toutefois que (le président colombien Alvaro) Uribe crée le climat de confiance et les conditions de sécurité" en retirant les troupes dans la zone concernée.
"Si elle n'est pas dans un état de gravité absolue, de toutes les manières les Farc doivent savoir que cet élément serait déclencheur (...) pour tracer une feuille de route vers la paix" en Colombie, a-t-elle ajouté.

Difficile mission humanitaire de Paris, nouvel appel aux Farc

La France préparait mercredi l'envoi d'une mission humanitaire en Colombie pour Ingrid Betancourt, une opération délicate et sans garantie de succès, alors que la famille de l'otage lançait un nouvel appel pressant au chef des Farc, espérant un geste de la guérilla.
Signe de l'urgence de la situation pour Paris, une réunion de crise s'est tenue mercredi à la présidence, au lendemain de l'appel lancé par Nicolas Sarkozy pour que la guérilla libère l'otage franco-colombienne, jugée en "danger de mort imminente".
La mission humanitaire devait partir "le plus vite possible", a affirmé le chef de la diplomatie Bernard Kouchner à la sortie du Conseil des ministres. "Nous en attendons beaucoup", a ajouté M. Kouchner.
Cette mission, destinée à "prendre contact" avec la guérilla colombienne des Farc et "obtenir accès" à l'otage, détenue depuis plus de six ans par la guérilla marxiste, devait partir dès mercredi ou jeudi pour la Colombie, selon une source proche du dossier.
Cette initiative, aboutissement de plusieurs jours, voire de plusieurs semaines de tractations intenses, comprendrait au moins un émissaire et un médecin.
Mais pour l'heure, la France n'a reçu aucune réponse officielle des Farc à ses propositions, et de nombreuses inconnues entourent cette mission et ses chances de succès.
D'autant que les négociations en vue d'une libération d'Ingrid Betancourt et d'autres otages ont été frappées de plein fouet par la mort du numéro deux des Farc, Raul Reyes, interlocuteur clef du dossier, tué en mars dans un raid de l'armée colombienne.
A Genève, le CICR a confirmé être "prêt à jouer le rôle d'intermédiaire neutre, comme il l'a fait dans le passé" lors de la libération de six otages par la guérilla.
La présidence française avait déjà prépositionné dès ce week-end un avion médicalisé en Guyane avant d'annoncer son retour à Paris, affirmant qu'un autre appareil se tenait prêt à décoller.
"Tout ce que nous avons humainement pu faire, nous l'avons fait, il faut maintenant attendre que nos envoyés spéciaux, le médecin, puissent parvenir sur le terrain. C'est pas simple, c'est physiquement très difficile, et moralement également très difficile", a expliqué M. Kouchner.
En attendant un feu vert des Farc, M. Sarkozy, qui a fait de la libération de l'otage une "cause nationale", avait lancé mardi un nouvel appel au chef de la guérilla, Manuel Marulanda, lui demandant de relâcher immédiatement Ingrid Betancourt, dans un message vidéo diffusé aux médias.
Parallèlement, il a obtenu du président colombien Alvaro Uribe qu'il s'engage publiquement à faire cesser les opérations militaires dans la zone où la mission humanitaire se rendrait.
Il s'est entretenu également avec son homologue vénézuélien Hugo Chavez pour "faire le point" avec cet interlocuteur privilégié des Farc.
Le fils de l'otage Lorenzo Delloye, a estimé que sa mère, ex-candidate à la présidentielle colombienne, qui souffre d'une rechute d'hépatite B, s'était engagée dans un "rapport de force" avec la guérilla et M. Uribe en entamant une grève de la faim.
Il a appelé Manuel Marulanda à accepter de libérer sa mère lors d'une conférence de presse à Paris.
La soeur de l'otage, Astrid Betancourt, s'est elle insurgée contre ces informations "non fondées", affirmant qu'elle ne croyait pas à une grève de la faim de sa soeur. Elle a rappelé que dans le passé la rumeur avait déjà donné l'otage "malade" voire "enterrée".
"Nous demandons à toutes les personnes certifiant qu'Ingrid est en grève de la faim de nous apporter la preuve concrète de celle-ci", a également affirmé à l'AFP le vice-président de la Fédération internationale des comités Ingrid Betancourt (Ficib) Olivier Roubi.

Farc: qui sont leurs "otages politiques"?

On les désigne souvent comme les "otages politiques" des Farc. Mais ce groupe d’une quarantaine de personnes qui pourraient être échangées contre quelque 500 guérilleros emprisonnés, dans le cas d’un échange humanitaire entre les Farc et le gouvernement colombien, n’est pas composé que de personnalités politiques.
John Pinchao
Reuters/Daniel Munoz
Le sous-lieutenant de police John Pinchao, qui est parvenu à s'enfuir, faisait partie de ce groupe.
Militaires et policiers (32)
La majorité d’entre eux fait partie de l’armée ou de la police colombiennes. Ils sont ainsi 14 militaires et 18 policiers dans ce groupe, tous enlevés entre 1997 et 2000, sauf une exception, en 2007.
Le sous-intendant de police John Pinchao,qui s’est échappé en avril dernier et affirme avoir vécu près de deux ans auprès d’Ingrid Betancourt, faisait partie de ce groupe.
Civils et personnalités politiques (4)Viennent ensuite les civils et personnalités politiques, parmi lesquelles Ingrid Betancourt, l’otage franco-colombienne, candidate à l’élection présidentielle lorsqu’elle fut enlevée en février 2002.
Mais aussi Sigifredo Lopez, le seul député provincial de la Valle del Cauca qui a survécu lorsqu’en juin 2007, onze autres députés ont été tués des "tirs croisés". Oscar Lizcano, ancien parlementaire, et Alan Jara, ancien gouverneur du département de Meta, complètent la triste liste des otages à proprement parler politiques.

Otages américains (3)


Trois otages américains détenus depuis février 2003 font aussi partie de ce groupe "échangeable": Thomas Howe, Keith Stannsen et Marc Gonsalves, que l’on dit proche d’Ingrid Betancourt. Ces collaborateurs du département d'Etat américain ont été capturés après que les Farc ont abattu leur avion alors qu’ils effectuaient une mission de lutte contre la drogue.



Ceux qui ont été libérés (6)



La liste s’est progressivement réduite, avec la libération, en janvier dernier, de Clara Rojas, l’ancienne collaboratrice d’Ingrid Betancourt, et de l’ancienne parlementaire Consuelo Gonzalez. Puis en février avec la libération que quatre autres anciens parlementaires: Jorge Eduardo Gechen, Orlando Beltran, Gloria Polanco et Luis Eladio Perez. Ce dernier était très proche de l’otage franco-colombienne.



Ceux qui se sont échappés (2)



Deux autres personnes se sont échappées: Fernando Araujo, ministre des Affaires étrangères, échappé en 2006 après six ans de détention; et John Pinchao, en avril dernier, après avoir passé neuf ans aux mains des Farc.



Ceux qui sont décédés (13)



D’autres otages faisaient partie du groupe susceptible d’être échangés, mais sont décédés. Il s’agit des 11 députés de la Valle del Cauca , tués en juin 2007 lors de tirs croisés. Ainsi que du capitaine Julián Guevara, mort en détention en 2006.
Des douze députés de la Valle del Cauca, Sigifredo Lopez (deuxième ligne, dernière vignette à droite) est le seul encore en vie.

Le fils d'Ingrid Betancourt lance son "dernier appel"

mercredi 2 avril 2008, mis à jour à 12:11-Reuters
Lorenzo Delloye Betancourt a adressé mercredi ce qu'il a présenté comme son dernier appel pour obtenir la libération de sa mère, Ingrid, otage de la guérilla colombienne depuis plus de six ans.
"Soit on arrive à libérer maman et les otages malades soit on l'enterre et ça dans les prochaines heures", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à Paris après avoir lu une déclaration dans laquelle il s'adressait aux chefs des Farc, au président colombien et à la communauté internationale.
"Cet appel que je viens de lancer, ça va être mon dernier appel", a-t-il estimé devant les journalistes. "On a atteint l'ultime, la dernière limite".
Il s'est adressé "avant tout" au commandant des Farc, Manuel Marulanda, qui doit refuser de n'être qu'un "chef de bande qui laisse mourir des otages civils innocents" pour devenir un "chef de guerre pour qui combattre son ennemi n'exonère pas de respecter la dignité humaine".
"Commandant Marulanda, le monde vous regarde. A vous de décider si vous resterez à jamais comme un criminel de guerre, traité comme tel, ou si vous entrerez dans les livres comme un homme", a-t-il dit d'une voix forte et posée.
Lorenzo Delloye a expliqué que l'état de santé de sa mère était "très grave". Elle souffre d'une hépatite B et d'une leishmaniose, une maladie provoquée par un parasite qui peut atteindre la rate et le foie. Cette condition médicale "oblige à présent une transfusion sanguine dans les heures qui viennent sous peine de perdre la vie".
Il a également confirmé les informations selon lesquelles Ingrid Betancourt observerait une grève de la faim, un "geste inouï" mais "pas surprenant pour ceux qui connaissent ma mère".
"Son refus, depuis bientôt cinq semaines, de s'alimenter et de se laisser administrer par ses geôliers des médicaments de confort démontre que, malgré son affaiblissement physiologique extrême, elle n'a pas perdu une once de combativité", a-t-il expliqué. "Elle ira jusqu'au bout donc il est temps maintenant que tout le monde agisse".

Une mission humanitaire française partira dans les heures qui viennent.

mercredi 02 avril- M6 info
Paris se mobilise pour Ingrid Betancourt. Une mission humanitaire française partira dans les heures qui viennent pour la Colombie afin d'approcher l'otage dont l'état de santé serait inquiétant. Les derniers détails ont été réglés mercredi matin lors d'une réunion d'urgence à l'Elysée. Deux personnes, dont un médecin, devraient partir pour la Colombie. Sur place, elles seront accompagnées par des membres de la Croix Rouge et se rendront au sud de la zone contrôlée par les Farcs où Ingrid Betancourt serait retenue.Après son appel solennel lancé mardi à la télévision, Nicolas Sarkozy attenddésormais un geste des guérilleros et surtout de leur chef : Manuel Marulanda. Personnage mythique en Colombie, l'homme vit dans la jungle depuis 40 ans. Et il serait le seul à pouvoir décider de libérer Ingrid Betancourt. Le président français s'est entretenu avec son homologue colombien Alvaro Uribe. Ce dernier s'est déclaré prêt à tout faire pour faciliter le travail de la mission humanitaire, notamment à "suspendre les opérations militaires". Ingrid Betancourt est aujourd'hui en danger de mort. Selon les derniers témoignages, la franco-colombienne serait très affaiblie. Elle aurait décidé depuis un mois de ne plus s'alimenter et de ne plus prendre ses médicaments. Ingrid Betancourt, qui souffre notamment d'une hépatite B, aurait besoin d'une transfusion sanguine.

Une marche blanche pour IngridLes proches de l'otage franco-colombienne lancent également un appel à la mobilisation pour une "marche blanche" pour sa libération dans plusieurs villes de France, prévue dimanche. Le fils d'Ingrid Betancourt a, lui aussi enregistré un message pour cette occasion. "Il y a une urgence. Urgence pour la vie. Urgence pour la liberté. Ma mère est otage des Farc depuis six ans. Elle va très mal. Ce n'est qu'une question de semaines. Alors, s'il vous plait venez nombreux, venez nombreux à la marche blanche du 6 avril", dit Lorenzo. Tous les participants sont invités à s'habiller en blanc, symbole de paix. A Paris, le départ est prévu à 14h30 de la Place de l'Opéra en présence de la famille d'Ingrid Betancourt, d'élus, d'anciens otages et de personnalités des mondes artistique et sportif. Le parcours de la marche sera ponctué de chants gospel et de danse colombienneLes marches prévues Toulouse : rassemblement place du Capitole à 14H30 Nice : Départ à 14h30 de la chaussée Sud devant le théâtre de la verdure Avignon : Rassemblement de soutien à 11h place de la MairieBordeaux : Départ des Quinconces à 14h30 pour rejoindre la VictoireMont-de-Marsan : Rassemblement Place de la Mairie 15h30Montpellier : Départ 14h30 du Peyrou, avenue Foch, rue de la Loge Clermont : Rassemblement de soutien à 15h place de Jaude

Départ imminent de l'aide destinée à Ingrid Betancourt

La mission humanitaire française tentant d'accéder à l'otage franco-colombienne des Farc Ingrid Betancourt partira "le plus vite possible" et comprend un médecin, a indiqué mercredi le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner. La mission partira "le plus vite possible" et "nous en attendons beaucoup", a-t-il indiqué à la sortie du Conseil des ministres. "Tout ce que nous avons humainement pu faire, nous l'avons fait, il faut maintenant attendre que nos envoyés spéciaux, le médecin, puissent parvenir sur le terrain. C'est pas simple, c'est physiquement très difficile, et moralement également très difficile", a-t-il ajouté. M. Kouchner a salué une initiative menée "par des gens extrêmement courageux" et souligné que "tous les présidents latino-américains jouent leur rôle" après avoir été "remués" par le président Nicolas Sarkozy.

Ingrid Betancourt: la mission humanitaire française partira ce mercredi ou jeudi

La mission humanitaire française qui a pour objectif d'obtenir accès à l'otage Ingrid Betancourt partira ce mercredi ou jeudi de France pour la Colombie et une réunion de crise sur cette mission était prévue mercredi à Paris, a-t-on appris de source proche du dossier.
"La mission n'est pas encore partie, elle partira aujourd'hui ou demain, et un briefing est prévu ce matin à l'Elysée", a indiqué cette source à l'AFP.
Cette mission comprend "deux personnes", a-t-on encore précisé de même source.
"Le CICR (Comité International de la Croix Rouge) n'est pas absent de cette opération", a-t-on précisé, contrairement aux informations recueillies auprès du CICR à Bogota.
La présidence française a annoncé mardi l'envoi d'une "mission humanitaire sur place" pour prendre contact avec la guerilla colombienne des Farc et "obtenir accès à notre compatriote", après une conversation téléphonique de Nicolas Sarkozy avec son homologue colombien Alvaro Uribe.
Ce dernier s'est déclaré prêt à "suspendre les opérations militaires" dans les zones où la mission dépêchée par Paris indiquera qu'elle doit aller.
"Nous avons exprimé notre accord complet pour permettre à cette mission médicale internationale de prendre contact avec les otages et de les soigner", a déclaré M. Uribe à la presse, précisant qu'elle serait "accompagnée par le CICR".
M. Sarkozy a par ailleurs lancé mardi un appel au chef des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) Manuel Marulanda pour qu'il relâche immédiatement la Franco-Colombienne Ingrid Betancourt.
"Vous avez maintenant un rendez-vous avec l'histoire. Ne le manquez pas. Libérez Ingrid Betancourt et ceux des otages qui sont les plus affaiblis !", a lancé M. Sarkozy à Manuel Marulanda dans un message vidéo diffusé aux médias, affirmant qu'Ingrid Betancourt, otage des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) depuis plus de six ans, était "en danger de mort imminente".
Il a averti Manuel Marulanda: si l'otage franco-colombienne devait mourir, "ce serait une faute politique grave", "ce serait un crime" dont le chef de la guérilla marxiste serait tenu pour "responsable".
M. Sarkozy avait déjà lancé un appel à M. Marulanda en décembre pour la libération de l'otage.
M. Sarkozy a en outre appelé mardi soir le président du Venezuela Hugo Chavez pour "faire le point avec lui sur la situation des otages en Colombie", a annoncé l'Elysée.
M. Chavez avait obtenu la libération de six otages, mais il a été privé en novembre de sa mission de médiation auprès des Farc par son homologue colombien.
L'appel solennel du président Sarkozy à la guérilla intervient alors que les témoignages alarmants s'accumulent sur l'état de santé de l'ex-candidate à la présidentielle colombienne, qui souffre d'une rechute d'hépatite B.
"Des sources relativement sûres annoncent qu'elle a commencé une grève de la faim le 23 février", a déclaré le président du comité de soutien à Ingrid Betancourt (CSIB), Arnaud Mangiapan, après un entretien mardi avec M. Sarkozy.
"La grève de la faim ? Je n'en crois pas un mot", a cependant affirmé Astrid Betancourt, al soeur de l'otage, à la chaîne d'informations en continu Itélé.
"C'est une interprétation qui, à mon avis, n'est pas censée. Ingrid ne va pas se laisser mourir" a-t-elle ajouté.
Nénamoins, face à "l'urgence" de la situation, la famille et les comités de soutien ont relancé la mobilisation.
"Les Farc doivent se rendre compte que s'il arrive quoi que ce soit à ma mère, ce seront eux les premiers responsables, qu'il n'y aura plus aucun avenir politique pour eux", a réagi sa fille Mélanie Delloye.
La France maintient une extrême discrétion sur les négociations en cours. Le Premier ministre François Fillon a confirmé mardi que la France était prête à accueillir des membres des Farc libérés par Bogota en échange d'otages, dont Ingrid Betancourt, et qu'elle leur accorderait le statut de "réfugiés politiques".
Ingrid Betancourt fait partie des 39 otages dits "politiques" que la guérilla des Farc, en lutte depuis 1964 contre les autorités colombiennes, veut échanger contre 500 guérilleros emprisonnés.

Ingrid Betancourt, entre rumeurs et silence des Farc

Nicolas Sarkozy adresse un nouvel appel aux Farc. Une «mission humanitaire» est envoyée sur place pour prendre contact avec la guérilla colombienne. Ingrid Betancourt serait en très mauvaise santé selon des témoignages difficiles à vérifier.

«En tuant Raùl [Reyes, le numéro 2 des Farc abattu par les militaires colombiens il y a un mois dans la jungle équatorienne, ndlr], ils ont gravement blessé l’accord humanitaire et la paix.» Ces propos de Manuel Marulanda, chef des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc, marxistes), ont été rapportés lundi par Iván Márquez, l’un des sept membres de la direction du mouvement de guérilla, dans l’une de ses chroniques publiée par l’Agence bolivarienne de presse, proche des guérilleros. Les Farc évoquent également l’annulation des «rencontres avec la délégation française pour explorer la libération d’Ingrid [Betancourt]».
Mystérieux témoins. Raùl Reyes était l’un des principaux contacts de l’émissaire et ancien consul de France Noël Saez, qui l’avait rencontré à plusieurs reprises… sans jamais rien obtenir. Au Venezuela, le président Hugo Chávez, qui mène une médiation non officielle auprès de la guérilla marxiste, a lui-même reconnu la semaine dernière «avoir perdu les contacts» depuis l’assassinat de Reyes.
Les nouvelles déclarations de la guérilla interviennent alors que les rumeurs les plus invérifiables se répandent quant au sort de la Franco-Colombienne détenue depuis maintenant plus de six ans dans la jungle.
On l’a ainsi donnée pour morte dans un hôpital proche du lieu de son enlèvement, puis gravement malade dans la jungle du Guaviare, département où les Farc ont remis six otages à des émissaires vénézuéliens en début d’année.
De mystérieux témoins, cités par différentes sources religieuses, mais que personne n’a pu identifier, racontent la même scène à des dates et des lieux différents. Certains lui auraient «touché la main» , d’autres l’auraient vue dans un dispensaire ou une ferme, ou encore un campement des Farc fin février, ou la semaine dernière… Un médecin a même dû démentir qu’il avait soigné l’otage puis qu’il avait été contraint de fuir la région après avoir reçu des menaces des Farc. Bref, aucun témoignage totalement digne de foi à l’heure actuelle.
Bredouilles. Hier, le président colombien Álvaro Uribe affirmait quant à lui que ses services secrets avaient ratissé la région du Guaviare à la recherche d’informations fiables mais qu’ils étaient revenus bredouilles. Uribe a annoncé dans la foulée la suspension des opérations menées par l’armée dans le sud-est de la Colombie et l’envoi d’une mission humanitaire pour retrouver l’otage. Rendant publique une conversation téléphonique avec son homologue français, Álvaro Uribe a précisé que cette mission «serait accompagnée par le Comité international de la Croix-Rouge» (CICR). Tous les récits concordent en effet pour décrire Ingrid Betancourt comme très affaiblie, découragée, le teint jaune, «sans envie de vivre», victime d’une attaque de paludisme ou affectée par une hépatite B (qui peut dégénérer en cirrhose, voire en cancer du foie).
Juan Carlos Lecompte, son époux, se refuse pour sa part à donner «beaucoup de crédibilité» aux dernières rumeurs qui ont pourtant provoqué la mobilisation des gouvernements colombiens et français.
Hier, le président français Nicolas Sarkozy est ainsi publiquement intervenu pour la seconde fois depuis le 6 décembre dernier en faveur de la libération d’Ingrid Betancourt. Dans un message radiotélévisé, le chef de l’Etat s’adresse directement à Manuel Marulanda, estimant qu’«Ingrid est en danger de mort». «Vous qui dirigez les Farc, vous avez maintenant un rendez-vous avec l’Histoire. Ne le manquez pas. Libérez Ingrid Betancourt et ceux des otages qui sont le plus affaiblis» , a lancé Nicolas Sarkozy avant de rappeler la disponibilité des autorités françaises pour organiser une mission humanitaire en Colombie.
«Réfugiés politiques». Quelques heures auparavant, le Premier ministre François Fillon avait réaffirmé que la France acceptait d’accorder le «statut de réfugiés politiques» à des membres des Farc en échange de la libération de Betancourt. La guérilla marxiste demande pour sa part la libération de 500 de ses membres emprisonnés contre celle des 39 otages dits «politiques» dont fait partie Ingrid Betancourt.

Sauvons Ingrid

L’otage franco-colombienne a entamé une grève de la fin et les derniers témoignages recueillis sont alarmistes. Ingrid est très malade et son état de santé extrêmement fragile. Il y a quelques semaines, la prisonnière a été conduite sous bonne escorte (200 à 300) guérilleros dans un hôpital à San José, chef-lieu du département de Guaviare. Après y avoir reçu des soins, les hommes en armes et Ingrid Betancourt sont repartis.

Le geste d'Uribe
Alvaro Uribe s’est dit être prêt à suspendre les opérations militaires dans le sud-est de la Colombie afin de rendre possible l'envoi d'une "mission humanitaire" française pour soigner l'otage franco-colombienne Ingrid Betancourt. "Le président Sarkozy m'a indiqué qu'une mission est en route pour s'occuper de la santé des otages, à commencer par celle de Mme Ingrid Betancourt, et a demandé au gouvernement colombien de donner les garanties pour que cette mission puisse atteindre l'endroit où se trouvent les otages et les assister", a déclaré mardi M. Uribe.
Des négociations toujours en cours
Ces dispositions ne rencontrent pas les revendications des Farc qui réclament en premier lieu l’échange de 500 guérilleros emprisonnés contre les 39 otages dits "politiques", dont Mme Betancourt. Des négociations sont en cours pour tenter de trouver des convergences entre Bogota et les Frac. Le Premier ministre François Fillon a confirmé mardi que la France était prête à accueillir des membres des Farc qui seraient libérés par Bogota en échange d'otages, dont Ingrid Betancourt, et qu'elle leur accorderait le statut de "réfugiés politiques". Ingrid Betancourt fait partie des 39 otages dits "politiques" que la guérilla des Farc, en lutte depuis 1964 contre les autorités colombiennes, veut échanger contre 500 guérilleros emprisonnés.
Le message de Sarkozy à Marulanda
La famille Betancourt et les comités veulent mobiliser "avant qu'il ne soit trop tard". Avant l’intervention d’Alvaro Uribe, le président Nicolas Sarkozy a demandé au chef de la guérilla de relâcher immédiatement Ingrid Betancourt "en danger de mort imminente". "Vous avez maintenant un rendez-vous avec l'histoire. Ne le manquez pas. Libérez Ingrid Betancourt et ceux des otages qui sont les plus affaiblis !", a lancé M. Sarkozy à Manuel Marulanda dans un message vidéo diffusé aux médias. Si l'otage franco-colombienne devait mourir, "ce serait une faute politique grave", "ce serait un crime" dont le chef de la guérilla marxiste serait tenu pour "responsable". Il souligne aussi que Paris "n'attend qu'un signal" pour organiser aussitôt le transfert et la prise en charge d'Ingrid.

Sauvons Ingrid

L’otage franco-colombienne a entamé une grève de la fin et les derniers témoignages recueillis sont alarmistes. Ingrid est très malade et son état de santé extrêmement fragile. Il y a quelques semaines, la prisonnière a été conduite sous bonne escorte (200 à 300) guérilleros dans un hôpital à San José, chef-lieu du département de Guaviare. Après y avoir reçu des soins, les hommes en armes et Ingrid Betancourt sont repartis.

Le geste d'Uribe
Alvaro Uribe s’est dit être prêt à suspendre les opérations militaires dans le sud-est de la Colombie afin de rendre possible l'envoi d'une "mission humanitaire" française pour soigner l'otage franco-colombienne Ingrid Betancourt. "Le président Sarkozy m'a indiqué qu'une mission est en route pour s'occuper de la santé des otages, à commencer par celle de Mme Ingrid Betancourt, et a demandé au gouvernement colombien de donner les garanties pour que cette mission puisse atteindre l'endroit où se trouvent les otages et les assister", a déclaré mardi M. Uribe.
Des négociations toujours en cours
Ces dispositions ne rencontrent pas les revendications des Farc qui réclament en premier lieu l’échange de 500 guérilleros emprisonnés contre les 39 otages dits "politiques", dont Mme Betancourt. Des négociations sont en cours pour tenter de trouver des convergences entre Bogota et les Frac. Le Premier ministre François Fillon a confirmé mardi que la France était prête à accueillir des membres des Farc qui seraient libérés par Bogota en échange d'otages, dont Ingrid Betancourt, et qu'elle leur accorderait le statut de "réfugiés politiques". Ingrid Betancourt fait partie des 39 otages dits "politiques" que la guérilla des Farc, en lutte depuis 1964 contre les autorités colombiennes, veut échanger contre 500 guérilleros emprisonnés.
Le message de Sarkozy à Marulanda
La famille Betancourt et les comités veulent mobiliser "avant qu'il ne soit trop tard". Avant l’intervention d’Alvaro Uribe, le président Nicolas Sarkozy a demandé au chef de la guérilla de relâcher immédiatement Ingrid Betancourt "en danger de mort imminente". "Vous avez maintenant un rendez-vous avec l'histoire. Ne le manquez pas. Libérez Ingrid Betancourt et ceux des otages qui sont les plus affaiblis !", a lancé M. Sarkozy à Manuel Marulanda dans un message vidéo diffusé aux médias. Si l'otage franco-colombienne devait mourir, "ce serait une faute politique grave", "ce serait un crime" dont le chef de la guérilla marxiste serait tenu pour "responsable". Il souligne aussi que Paris "n'attend qu'un signal" pour organiser aussitôt le transfert et la prise en charge d'Ingrid.

1 avril 2008

Ingrid Betancourt: Sarkozy envoie une "mission humanitaire" pour contacter les Farc


PARIS - Le président français Nicolas Sarkozy a téléphoné mardi à son homologue colombien Alvaro Uribe et a décidé d'envoyer "sans délai" une "mission humanitaire (...) pour prendre contact" avec la guérilla des Farc qui retient l'otage franco-colombienne Ingrid Betancourt, a annoncé l'Elysée.
Lors de cette conversation téléphonique, à "l'initiative" de M. Sarkozy, ce dernier a "fait part (à M. Uribe) de son extrême inquiétude devant les informations relatives à l'état de santé de Mme Ingrid Betancourt qui apparaît aujourd'hui en danger de mort imminente", selon un communiqué de la présidence française.
"Il lui a fait part de son intention de dépêcher sans délai une mission humanitaire sur place pour prendre contact avec les Farc et obtenir accès à notre compatriote. Il a demandé au président colombien de suspendre toute forme d'opérations militaires pour assurer la sécurité et le succès de cette mission", poursuit le texte.
"Fort des assurances reçues, le président de la République réitère son appel aux Farc à saisir cette occasion unique pour relâcher Mme Ingrid Betancourt", conclut le communiqué.

Appel de Sarkozy aux Farc, Ingrid Betancourt "en danger de mort imminente"

Ingrid Betancourt en grève de la faim depuis le 23 février, selon son comité de soutien

L'otage franco-colombienne Ingrid Betancourt est en grève de la faim depuis le 23 février, a affirmé mardi le président de son comité de soutien Arnaud Mangiapan, reçu à l'Elysée.
Le président Nicolas Sarkozy "prendra une initiative importante dans les heures à venir", a affirmé l'Elysée à l'issue de cette rencontre.

Ingrid Betancourt en grève de la faim depuis le 23 février, selon son comité de soutien

L'otage franco-colombienne Ingrid Betancourt est en grève de la faim depuis le 23 février, a affirmé mardi le président de son comité de soutien Arnaud Mangiapan, reçu à l'Elysée.
Le président Nicolas Sarkozy "prendra une initiative importante dans les heures à venir", a affirmé l'Elysée à l'issue de cette rencontre.

Les Farc refuseraient de libérer Ingrid Betancourt

C'est ce qu'indique Iván Márquez, un des sept responsables du secrétariat du groupe, qui annonce que les perspectives d’une libération se sont "évanouies".. Le chef guérillero pécise qu’il n’y "aura pas de rencontre avec la délégation française" envoyée par Nicolas Sarkozy.
Ingrid Betancourt (Reuters)
Iván Márquez, un des sept chefs du secrétariat des FARC (Forces Armées Révolutionnaires de Colombie) annonce que les perspectives d’une libération d’Ingrid Bétancourt ses sont "évanouies", selon sa propre expression. Dans une lettre envoyée à l’Agence Bolivarienne de Presse, le chef guérillero précise qu’il n’y "aura pas de rencontre avec la délégation française" envoyée par Nicolas Sarkozy. C’est la première réaction des FARC après la mort de leur numéro 2, Raoul Reyes, tué au combat au cours d’une opération de l’aviation colombienne en territoire équatorien. Ivan Marquez ajoute dans sa missive : "Comme l’a dit le commandant Marulanda (chef des FARC) , « Ils ont tué Raoul et blessé gravement l’échange de prisonniers et la paix

31 mars 2008

Ingrid Betancourt, otage des Farc, était encore vivante la semaine dernière

EL RETORNO (AFP)
L'otage franco-colombienne Ingrid Betancourt était encore vivante la semaine dernière mais en mauvaise santé, a révélé lundi un paysan de la localité d'El Retorno (450 km au sud-est de Bogota), un fief de la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc, marxiste).
De son côté, la radio privée Caracol, citant les services de renseignement de l'armée a confirmé lundi qu'Ingrid Betancourt est "vivante" mais dans un état grave et "n'accepte pas les médicaments et la nourriture que lui donnent les guérilleros".
Le paysan de El Retorno dont les propos ont été rapportés à l'AFP par des responsables locaux, affirme avoir rencontré Ingrid Betancourt le dimanche 23 mars.
"Le paysan m'a dit qu'il lui (Ingrid) avait touché la main et tenté et de la tranquiliser car elle était très déprimée", a déclaré un habitant du village sous couvert de l'anonymat. Ingrid Betancourt "était très mal, triste, comme si elle n'avait plus envie de vivre. Elle était très pâle, très maigre et il semblait refuser de manger", a précisé l'habitant.
Le paysan qui a reconnu Ingrid grâce aux images de la télévision, affirme avoir réussi à un peu réconforter l'otage. Il lui a dit: "reprenez courage, ne vous inquiétez pas" et Ingrid souriait mais ne répondait pas.
Selon d'autres témoins, comme le prêtre catholique Manuel Mancera, Ingrid Betancourt qui souffre d'hépatite B, a été amenée par ses ravisseurs en février dans au moins trois centres médicaux de la région et elle a passé cinq jours, du 15 au 20 février, dans la localité voisine d'El Capricho.
Le curé a précisé que les guérilleros qui escortaient Ingrid Betancourt, étaient "habillés en civil" et que l'otage résidait dans une ferme, proche du dispensaire.
Cette version a été confirmée le 27 mars par le médiateur colombien Volmar Perez, une personnalité indépendante chargée des relations entre la population et les autorités. Ce médiateur a également fait état d'une nouvelle détérioration de l'état de santé de l'otage, déjà très mauvais.
L'infirmière, le médecin et l'ambulancier du centre médical ont été longuement interrogés par l'armée et la police. Le médecin a quitté le village et ses deux collaborateurs ont demandé à être mutés dans une autre région.
"L'armée a même menacé l'infirmière de la soumettre au détecteur de mensonges", a expliqué un villageois.
Le paysan qui a rencontré Ingrid Betancourt, dit être aujourd'hui "en danger de mort".
Et l'évêque a demandé au prêtre Mancera de ne plus faire de déclarations à la presse. "Si Ingrid meure, il ne me restera pas le poids d'avoir été silencieux", s'est défendu le religieux.
Dans le département de Guaviare règne la loi du silence, les paysans ont peur de représailles de guérilleros, contre leur famille, leur bétail ou leur habitation.
Dans chaque village, la guérilla dispose d'informateurs qui connaissent les moindres faits et gestes des habitants.
La guérilla des Farc, en lutte depuis 1964 contre les autorités colombiennes, demande la libération de 500 guérilleros emprisonnés contre celle de 39 otages dits "politiques", dont Ingrid Betancourt enlevée il y a plus de six ans.

Ingrid Betancourt refuserait de s'alimenter

lundi 31 mars 2008, 19h55 AFP
L'otage franco-colombienne Ingrid Betancourt, est dans un état très grave, refuse de s'alimenter et de prendre des médicaments, a indiqué lundi la radio privée Caracol, citant les services de renseignements de l'armée colombienne. «Betancourt est vivante mais n'accepte pas les médicaments et la nourriture que lui donnent les guérilleros», a indiqué la radio. Par ailleurs, citant toujours les services de renseignements, Caracol a souligné que les Farc font régner la terreur dans le département du Guaviare (sud-est) et ont menacé les habitants de la région «de peine de mort» s'ils parlaient aux autorités de la présence d'Ingrid Betancourt.
Dans la municipalité de El Retorno, des habitants ont déclaré à l'AFP que Mme Betancourt avait été vue la semaine dernière par un paysan du village qui dit lui avoir parlé et qu'elle paraissait en mauvaise santé. La guérilla marxiste des Farc (Forces armées révolutionnaires de Colombie), en lutte depuis 1964 contre les autorités colombiennes, demande la libération de 500 guérilleros emprisonnés contre celle de 39 otages dits «politiques», dont Ingrid Betancourt enlevée il y a plus de six ans.

Interview d'Hervé Marro

Interview d'Hervé Marro par Sélim Batikhy(le lundi 31 mars 2008).

Y a-t-il eu ce week-end, une accélération des tractations pour la libération d'Ingrid Betancourt ? La présence d'un avion médicalisé français, affecté au rapatriement de l'otage en est-elle le signe ?

- Le terme exact est intensification. On peut parler de dernière ligne droite, de dernière tractation. Non pas parce que nous allons abandonner Ingrid à son sort, car nous serons toujours derrière elle (avec toute la conviction qui caractérise notre engagement en faveur de sa libération), mais avant tout parce qu'aujourd'hui tout est lié à son état de santé. Malheureusement, les dernières informations dont nous disposons, donnent à croire qu'Ingrid Betancourt est à l'article de la mort. La France se comporte comme elle se doit. Elle est exemplaire dans ses démarches. Nous espérons désormais que les Farc auront une attitude toute aussi exemplaire. Toutes les parties doivent jouer leur rôle. La mort d'Ingrid, si elle devait survenir, serait dramatique et il faudrait forcément en cibler les coupables.

Etes-vous, justement, satisfait de l'implication du gouvernement français dans ce dossier ? Quelles avancées conséquentes sont à mettre à son crédit ?

- Très honnêtement, l'engagement de l'Etat français dans ce dossier correspond à l'élection de Nicolas Sarkozy. Avant cela, nous étions dans une espèce de compassion molle. Toutes les avancées ne sont pas à mettre au crédit de l'Etat français, mais il faut admettre que la cellule diplomatique joue un rôle fondamental dans le processus de libération. Les rapports que nous entretenons avec l'Etat sont des rapports coordonnés. Nous prenons garde à ne pas dire n'importe quoi, à observer une certaine discrétion, à collaborer dans une logique pertinente, car nos efforts conjoints visent un seul et même objectif: la libération d'Ingrid Betancourt. Il n'y a aucune volonté de notre part de marcher sur les plates bandes des négociateurs. En tant que comité de soutien, nous (Agirpouringrid) caractérisons la mobilisation citoyenne. Or l'Elysée a besoin de cette mobilisation citoyenne pour justifier son action.

Les déclarations des autorités colombiennes sur la santé "extrêmement fragile" d'Ingrid Betancourt font craindre à Fabrice Delloye que sont ex-épouse ne soit déjà morte. Pensez-vous que le gouvernement colombien puisse cacher des informations ?

- Le gouvernement colombien a déjà dissimulé des informations par le passé. Il n'est donc pas à exclure qu'il le fasse à nouveau. Le gouvernement colombien dispose d'informations, mais ne les partage pas avec la France. Il s'agit d'une attitude pour le moins surprenante, et je pèse mes mots. Ce que nous savons, c'est qu'Ingrid a besoin de notre soutien et la journée de mobilisation de dimanche 6 avril à Paris (place de l'Opéra) et dans de nombreuses villes de France (Bordeaux, Toulouse, Marseille, Montpellier, Avignon...) est très importante dans cette optique. Il est nécessaire que les Colombiens et les Farc voient que des gens s'unissent derrière Ingrid pour une manifestation que l'on espère être la dernière, dans une démarche positive. Nous ne voulons pas d'une marche de deuil.


Les villageois qui ont vu Ingrid Betancourt

Des informations très alarmantes sur l'état de santé de l'otage franco-colombienne circulent dans la presse. Elle aurait été soignée fin février au dispensaire d'El Capricho, un petit village du Guaviare, au sud du pays.
Les rares personnes à avoir vu Ingrid Betancourt à El Capricho auraient sans doute préféré être aveugles et muettes. En butte à la fois aux menaces des FARC et aux questions pressantes de l'armée, elles ont dû s'exiler à San José del Guaviare [à 400 km au sud de Bogota], ville située à une heure et demie de leur village. El Tiempo a eu accès au témoignage d'une personne qui a aidé l'un de ses amis à fuir après que celui-ci avait eu la malchance d'assister au passage fantasmagorique de l'ancienne candidate à la présidence de la République colombienne. Ingrid Betancourt flottait dans un imperméable vert trop grand pour elle, qui la couvrait des pieds à la tête. Elle avait beau être très amaigrie, avoir le teint jaunâtre, il était impossible de ne pas la reconnaître après l'avoir vue tant de fois à la télévision. "C'est Ingrid", s'est dit en lui-même ce témoin involontaire, tout en gardant le silence, comme les gens ont appris à le faire dans les villages du Guaviare depuis que la guerre a commencé à leur apporter leur lot de blessés, modestes paysans ou chefs de la guérilla. Comme il l'a avoué ensuite à son ami de San José, cet homme a eu du mal à contenir son angoisse quand il l'a vue parcourir l'étroit couloir du dispensaire flanquée de deux guérilleros des FARC qui la soutenaient pour éviter qu'elle ne s'évanouisse. Ingrid se taisait elle aussi. "Presque à bout de souffle", elle obéissait aux instructions du personnel médical. Elle a fait oui de la tête lorsqu'on lui a demandé si elle avait mal au ventre. Elle est ainsi restée deux heures allongée sur un brancard, où on lui a fait plusieurs piqûres. Pendant ce temps, trois guérilleros étaient postés devant le centre de soins. D'après le témoin en fuite, le médecin a demandé aux guérilleros que la patiente soit transférée immédiatement à l'hôpital de San José del Guaviare. Ils ont refusé : tout ce qu'ils voulaient, c'est que l'état de la patiente soit stabilisé afin de pouvoir l'emmener dans un endroit où ils s'occupaient eux-mêmes des malades. Selon ceux qui ont eu accès au dossier médical, le pronostic était réservé. Outre son hépatite B, Ingrid souffrirait de leishmaniose et de paludisme. Le 21 février, une fois la patiente réhydratée, les guérilleros ont repris le chemin de la forêt. La tension est alors montée : qu'allait-elle devenir ? A La Carpa, un autre village des environs de San José, des rumeurs ont commencé à circuler, selon lesquelles Ingrid Betancourt aurait été vue très mal en point. L'inquiétude a atteint son comble dans ces villages quand l'armée est arrivée pour interroger tout le monde sur ce qu'à peine quelques-uns avaient vu. Aujourd'hui, El Capricho est militarisé, et une plainte a été déposée auprès de la direction des services de santé du chef-lieu du département [San José del Guaviare] pour "infraction au code de déontologie" en raison de la présence d'hommes armés. Le 17 mars, on apprenait que le médecin démissionnait et que l'infirmière auxiliaire et l'ambulancier demandaient leur mutation. Lorsque le médiateur Vólmar Pérez a déclaré [le jeudi 27 mars] à tout le pays [à la radio] qu'à la lumière de plusieurs témoignages concordants il pouvait affirmer qu'Ingrid était "très gravement malade", cela faisait déjà longtemps que le Guaviare était sur des charbons ardents. [Ce même 27 mars, le gouvernement colombien proposait aux FARC de libérer un nombre important de guérilleros en échange de la libération d'Ingrid Betancourt.]

30 mars 2008

Les conditions pour libérer Ingrid Betancourt progressent,

Les conditions de la libération d'Ingrid Betancourt, otage de la guérilla colombienne depuis 2002, sont progressivement remplies, a déclaré dimanche François Fillon, qui souligne que la France est prête à faire tout ce qui est nécessaire pour la faciliter.
"La France redouble d'efforts pour essayer d'obtenir la libération d'Ingrid Betancourt, notamment parce que sa situation de santé est de plus en plus difficile", a dit le Premier ministre dans le cadre du journal de 20 heures de TF1.
"On a des moyens techniques en permanence pour permettre de répondre à toutes les situations", a-t-il dit à propos de l'appareil de la République française, un Falcon 900, qui s'était positionné en Guyane avant de regagner la métropole dimanche.
"Le président (colombien Alvaro) Uribe a fait une offre très importante aux Farc puisqu'il a proposé de libérer un grand nombre de prisonniers politiques en échange de la libération d'Ingrid Betancourt. On sent que progressivement toutes les conditions sont remplies pour cette libération. Pour autant, nous n'en savons pas plus ce soir", a-t-il poursuivi.
"La France est prête à faire tout ce qui sera nécessaire pour permettre la libération d'Ingrid Betancourt, et l'accueil des militants des Farc (qui se seront démobilisés, NDLR) fait partie de cet effort", a réaffirmé François Fillon.

La France prête à accueillir des membres des Farc

PARIS -AFP / 30 mars 2008 20h51
La France est prête à accueillir des "membres des Farc" pour aider à obtenir la libération de la Franco-colombienne Ingrid Betancourt, retenue en otage depuis six ans par la guérilla colombienne, a affirmé dimanche le Premier ministre français François Fillon.
"La France est prête à faire tout ce qui sera nécessaire pour permettre la libération d'Ingrid Betancourt, et l'accueil des militants des Farc fait partie de cet effort", a déclaré M. Fillon à la chaîne française de télévison TF1, en insistant sur l'état de santé "de plus en plus difficile" de Mme Betancourt.
Commentant la présence d'un avion médicalisé français pendant le week-end en Guyane, département français sur le continent sud-américain, M. Fillon a souligné que la France disposait de "moyens techniques en permanence pour permettre de répondre à toutes les situations".
"La France redouble d'efforts pour essayer d'obtenir la libération d'Ingrid Betancourt. On sent que progressivement toutes les conditions sont remplies pour cette libération. Pour autant, nous n'en savons pas plus ce soir", a ajouté M. Fillon.
Il a souligné que le président colombien Alvaro Uribe avait "fait une offre très importante aux Farc puisqu'il a proposé de libérer un grand nombre de prisonniers politiques (ndlr: des guérilleros des Farc emprisonnés) en échange de la libération d'Ingrid Betancourt".
François Fillon avait affirmé dès le 19 décembre 2007 que la France était prête à accueillir des guérilleros des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc), qui seraient libérés en échange des otages de cette guérilla

Entre haine et espoir

Fabrice Delloye, l'ex-mari et père des deux enfants d'Ingrid Betancourt, a expliqué craindre que la proposition de Bogota de libérer des guérilleros détenus si les FARC relâchent des otages ne soit liée au fait que les autorités aient eu connaissance d'informations laissant penser que la Franco-colombienne est déjà morte.
Jeudi soir, le Haut commissaire à la paix colombien Luis Carlos Restrepo avec dit que Bogota était prêt à libérer des guérilleros prisonniers si les FARC relâchaient d'abord de nouveaux otages, dont Ingrid Betancourt.
"Nous demandions un accord humanitaire, des gestes humanitaires du président Uribe, et il ne s'est rien passé de tout ce temps. Et là, ces deux trois derniers jours, il y a (l'annonce de Luis Carlos Restrepo), il est donc évident que l'armée colombienne, le gouvernement colombien, ont des nouvelles ou ont intercepté des communications des FARC", a-t-il déclaré sur les ondes de Radio Caracol.
A la question de savoir s'il pensait que cette annonce signifie que Bogota pourrait avoir des informations selon lesquelles Ingrid Betancourt est morte, il a répondu: "c'est vrai, je le crains, ça me préoccupe".
"Nous savons tous que l'état de santé d'Ingrid est plus que préoccupant", a ajouté Fabrice Delloye. Elle "a besoin d'une assistance médicale immédiate que les FARC ne peuvent lui fournir dans la jungle".
"Personne n'obtiendra rien de la mort d'Ingrid. Les FARC vont tout perdre. Mais le président Uribe perdra aussi beaucoup de la mort d'Ingrid", a-t-il ajouté

Paris envoie un avion en Guyane, les tractations s'accélèrent

PARIS (AFP) - 17 h 09

La France a annoncé dimanche avoir envoyé en Guyane un avion médicalisé prêt à intervenir en cas de libération d'Ingrid Betancourt, alors que les tractations s'accélèrent autour du sort de l'otage franco-colombienne, au plus mal selon plusieurs témoignages.Un avion de l'armée française, un Falcon 900, s'est posé dans la nuit de vendredi à samedi à l'aéroport international Rochambeau à Matoury, près de Cayenne, avant de se garer sur la base militaire jouxtant l'aéroport, selon des sources aéroportuaires."Des informations concernant l'état de santé d'Ingrid Betancourt ainsi que des déclarations faisant état de possibles tractations à propos de sa libération ont amené le président (Nicolas Sarkozy) à décider, à titre de précaution" l'envoi d'un avion médicalisé en Guyane, a indiqué dimanche la présidence.L'inquiétude sur le sort de l'ex-candidate à la présidentielle colombienne, 46 ans, séquestrée depuis six ans dans la jungle par la guérilla des Farc et qui souffre notamment d'une rechute d'hépatite B, a été relancée ces derniers jours par les déclarations alarmantes des autorités colombiennes sur son état de santé.L'avion est "prêt à intervenir à tout moment pour qu'elle puisse être acheminée au plus vite dans un centre hospitalier si elle était libérée", affirme la présidence française.Paris, qui joue un rôle clef de médiateur aux côtés d'autres pays dans la crise des otages en Colombie, observe la plus grande discrétion. Néanmoins, selon des sources proches du dossier, les tractations s'accélèrent afin d'obtenir sa libération.Si l'essentiel se joue en coulisses, les initiatives publiques se sont multipliées ces dernières semaines, avec notamment la présentation à Paris d'un "plan" élaboré par un ex-otage colombien et les récentes propositions de Bogota d'élargir des guérilleros emprisonnés contre la libération de Mme Betancourt.Elle fait partie des 39 otages dits "politiques" que les Farc, en lutte contre les autorités colombiennes depuis 1964, propose d'échanger contre 500 guérilleros emprisonnés.
Ingrid Betancourt, en novembre 2007 dans la jungle colombienne © AFP/Presidencia/ArchivesEn visite samedi dans la localité de San José del Guaviare (sud-est), la région où Mme Betancourt a été vue fin février, le président colombien Alvaro Uribe a appelé les guérilleros à la désertion. Il a affirmé avoir déjà "établi" avec la France que ceux qui livreraient des otages seraient protégés et pourraient "partir vivre à l'étranger"."Pour l'instant, aucune information concrète ne laisse espérer une libération imminente. C'est pourquoi nous en appelons à la bienveillance, la sérénité et la discrétion indispensables à la bonne gestion de ce dossier", a cependant souligné dimanche le comité de soutien à Ingrid Betancourt.Et la Fédération internationale des Comités Ingrid Betancourt, tout en se réjouissant de l'envoi d'un avion médicalisé, s'est aussi inquiétée des déclarations de M. Uribe."Nous demandons au président Uribe de rester extrêmement prudent dans ses déclarations", a affirmé à l'AFP le vice-président de la Ficib, Olivier Roubi.Il a appelé le président colombien à "ne rien faire qui puisse entraver des discussions en cours" et à "cesser toute action militaire" dans les zones où se trouvent les otages.M. Uribe avait ordonné samedi à l'armée "de localiser les preneurs d'otages", alors que les familles redoutent des sauvetages militaires qui conduirait à la mort des séquestrés.Ces signaux contradictoires ont conduit la famille de l'otage à dénoncer "l'incohérence" du gouvernement colombien "qui à la fois prône une solution négociée et intensifie l'activité militaire" contre les Farc. Elle a aussi averti la guérilla qu'elle sera considérée comme la "première responsable" si Ingrid Betancourt mourrait.