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Merci aux membres du comité Arnaud, Hervé, Camille ,Sophie, Fanny, Christophe, ma grande amie Laurence et Marion (et tous les autres membres d'Agir Pour Ingrid).

Un gros merci à mes collègues d'Arcachon.
Ma très patiente et sensible directrice Sabine, mes adorables collègues Audrey et Sandra et ma petite Soeur Christelle et à l'ensemble du personnel du SIBA ainsi qu'aux élus du Bassin d'Arcachon et de Gironde.

Et aussi merci de vous avoir croisé vos chemins (spirituellement) Fabrice, Mélanie et Lorenzo et mon plus profond respect à vous Ingrid Betancourt. Nous devons continuer, vivre c’est s’engager

Encore un grand merci pour Sabine, Christelle et laurence, sans ma "maman", ma "petite soeur" et ma "jumelle" je n'aurais pas pu faire cela, vous m'avez donner un équilibre et vous m'avez rattraper quand j'ai perdu le cap, sans vous je n'aurais pas pu me relever aussi rapidement, ce comité m'a permis de faire de très belle rencontre de voir de belle personne.

Dans chacune de vous je retrouve de la dignité, du courage et la determination, les valeurs d'une certaine personne...

Merci Sabine, j'attends tes récits...
Merci Christelle, je reçois ta gentillesse...
Merci Laurence, je t'attends...

bonne route à tous, ce fut un beau moment...

Mais nous avons un nouveau combat

14 juin 2008

La chronologie du conflit
1963-1964 : constitution des principaux groupes de guérilla.
1982 : le président Belisario Betancur décrète une amnistie générale afin de réintégrer la guérilla dans la vie politique. Les rebelles refusent, mais suspendent les actions armées.
1985 : reprise de la lutte armée.
juillet 1987 : le président Virgilio Barco légalise les groupes paramilitaires.
novembre 1998 : remise aux Farc d’une zone démilitarisée de 42 000 km2, pour l’ouverture de négociations le 7 janvier 1999.
25 janvier : suspension des négociations, la guérilla accuse Bogota de ne pas assez lutter contre les paramilitaires.
20 février 2002 : rupture par le pouvoir après le détournement d’un avion de la compagnie colombienne.
Le 21, l’armée est autorisée à reprendre la zone démilitarisée.
Le 23, prise en otage d’Ingrid Betancourt.
novembre 2003 : début du processus de démobilisation des paramilitaires.

Les principaux acteurs

Autodéfenses unies de Colombie (AUC), principal groupe paramilitaire, né en 1997 de la fusion de multiples organisations du pays. Les premiers groupes de défense sont apparus dans les années 1950, mais c’est dans les années 1980 que le phénomène se développe pour donner naissance à de véritables armées privées. En 1997, la fusion permet de fédérer différents mouvements, avec un budget de 300 millions de dollars en 2003, provenant à 70 % du trafic de drogue. Les AUC se sont démobilisées entre 2003 et 2006.
Les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc), fondées en 1964 par Manuel Marulanda (mort cette année), sont le principal mouvement de guérilla mais ne compteraient plus que 9 000 hommes en armes, contre 17 000 il y a quelques années.

13 juin 2008

Un guérillero des Farc aurait proposé de libérer Ingrid Betancourt, selon Uribe

BOGOTA (AFP) — Le président colombien Alvaro Uribe a affirmé vendredi qu'un rebelle des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) aurait offert aux autorités un marché prévoyant la libération d'Ingrid Betancourt, otage de la guérilla depuis plus de six ans.
Selon M. Uribe, le guérillero a proposé aux services secrets (DAS) de relâcher l'ex-candidate à la présidence, de nationalité colombienne et française, en échange de la promesse de ne pas expatrier aux Etats-Unis un autre membre des Farc, actuellement détenu.
"Espérons que la proposition de ce guérillero de relâcher Ingrid Betancourt soit réelle (...). Nous respecterions notre engagement de ne pas effectuer l'extradition", a déclaré le président colombien, lors d'une réunion de l'Organisation démocrate chrétienne d'Amérique (OCDA) à Bogota.
Le chef de l'Etat colombien avait déjà évoqué jeudi la possibilité d'obtenir la libération d'otages en échange de son refus d'extrader un membre des Farc. Mais il n'avait pas précisé alors que Mme Betancourt était concernée par ce marché.
"J'assume cet engagement. Dites leur que nous nous engageons à ne pas extrader cette personne. Mais que les otages soient libérés", avait-il déclaré, alors qu'il rendait visite à des députés du département de Risaralda (est).
Le sénateur colombien Luis Eladio Perez, un des six otages relâchés par les Farc depuis le début de l'année, a de son côté estimé que la guérilla pourrait procéder dès la semaine prochaine à de nouvelles libérations, dont celle de Mme Betancourt.
Ingrid Betancourt, enlevée en 2002, fait partie d'un groupe de 39 otages dont les Farc proposent la libération contre celle de 500 guérilleros emprisonnés.
Ces otages sont pour la plupart des policiers et militaires colombiens, ainsi que trois Américains, capturés en 2003 alors qu'ils effectuaient une mission anti-drogue pour le gouvernement des Etats-Unis.

Otages de Colombie : le contact est établi avec le nouveau chef des FARC

LE MONDE
Un guérillero des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) serait prêt à libérer des otages en échange de la promesse de ne pas être extradé, a assuré, jeudi 12 juin, le président Alvaro Uribe. Maria del Pilar Hurtado, directrice du service de renseignement colombien, le DAS, a reçu "il y a peu" l'appel d'un guérillero dont l'identité n'a pas été révélée. "J'ai dit à la directrice du DAS de répondre par lettre que nous nous engageons à ne pas extrader cette personne si les otages sont libérés", a précisé M. Uribe.
Les FARC détiennent 39 otages dits "politiques", dont la Franco-Colombienne Ingrid Betancourt et trois Américains. La justice américaine, qui accuse les FARC de trafic de cocaïne, réclame l'extradition d'une cinquantaine de commandants des FARC.
Le 24 mai, le président colombien avait dévoilé l'existence d'un premier contact avec les FARC. Un guérillero aurait appelé le haut-commissaire pour la paix, Luis Carlos Restrepo, en proposant de déserter en compagnie d'otages à condition d'échapper à la justice. M. Uribe a réitéré son offre de récompense monétaire et d'aménagement de peine pour ceux qui libéreraient des otages.
Toutefois, pour le chef de l'Etat, ces contacts avec la guérilla ne sauraient en aucun cas justifier un arrêt des opérations militaires. L'armée a ordre de procéder à un repérage et à un "encerclement humanitaire" des camps des FARC où se trouvent les otages pour contraindre les guérilleros à la désertion ou à la négociation. Les familles des otages craignent que cette politique ne mette en danger la vie des captifs. C'est également l'avis de Carlos Lozano, directeur de l'hebdomadaire communiste Voz, qui a été souvent un intermédiaire pour des contacts avec les FARC. "Le gouvernement tente de fragmenter la guérilla, ce qui ne peut que compliquer à terme une négociation politique", juge-t-il.
Mardi, M. Lozano et l'ancien ministre Alvaro Leyva ont annoncé avoir établi un contact direct avec Alfonso Cano, le nouveau chef des FARC. Depuis la mort de Raul Reyes, numéro deux de la guérilla, tué par l'armée le 1er mars, et le décès du dirigeant historique, Manuel Marulanda, annoncé le 24 mai, tous les contacts avec les FARC avaient été perdus.
Le gouvernement colombien ne croit pas que l'arrivée d'Alfonso Cano à la tête des FARC se traduira par un virage sur le dossier des otages. "Depuis trente ans dans le maquis, Alfonso Cano est un terroriste comme les autres, un "dur", plus dogmatique que beaucoup de ses camarades, note un haut fonctionnaire du ministère de la défense. Il ne va pas fléchir au moment où il doit imposer son autorité à une guérilla en pleine débandade."
M. Lozano, qui a connu Alfonso Cano alors qu'il était étudiant en anthropologie et dirigeant des Jeunesses communistes, dans les années 1970, en convient. "C'est un "dur", tous les chefs guérilleros le sont, dit-il. Mais c'est un intellectuel qui a une vraie formation politique." M. Lozano doute que des otages soient "très prochainement libérés", comme l'affirme Luis Eladio Perez, qui a retrouvé la liberté au mois de mars, après sept ans de captivité aux mains des FARC.
Dimanche, le président vénézuélien, Hugo Chavez, a pris ses distances avec la lutte armée et a demandé aux FARC de libérer immédiatement et sans contrepartie tous les otages. Cette volte-face de M. Chavez annonce-t-elle un revirement des FARC ? "Je crois plutôt que (Hugo) Chavez veut lancer le débat au sein des FARC, non pas pour les diviser mais pour les faire avancer dans le bon sens", estime M. Lozano. Il rappelle que Manuel Marulanda avait lui-même accepté de libérer unilatéralement six otages au premier trimestre de 2008.
Pour Esteban, un déserteur des FARC, la situation sur le terrain militaire, plus que les considérations politiques, pourrait pousser la guérilla à libérer certains otages. "Pour résister à l'offensive de l'armée, la guérilla doit redevenir très mobile, explique-t-il. Or les otages sont un boulet, qui oblige à mobiliser des dizaines de combattants pour assurer leur entretien et leur sécurité." A son avis, les otages civils ne seront pas forcément les premiers libérés. "En libérant des militaires, la guérilla ferait savoir qu'elle n'est pas si affaiblie que le dit l'armée, avance-t-il. Et l'opinion colombienne est plus sensible au drame des soldats détenus dans la jungle depuis dix ans qu'à celui des politiciens comme Ingrid Betancourt."
Les courriels trouvés dans les ordinateurs de Raul Reyes le contredisent. Dans un message du 12 février, Manuel Marulanda évoquait la libération de tous les civils pour négocier ensuite un échange des otages militaires contre les guérilleros emprisonnés.

Otages des Farc : vers une sortie de crise rapide ?

Le Point.fr
Le dénouement est-il proche dans la crise des otages colombiens ? Après plusieurs semaines d'un inhabituel silence, aussi bien de la part des Farc (Forces armées révolutionnaires de Colombie) que des autorités colombiennes, le président Alvaro Uribe a annoncé, jeudi, que des guérilleros avaient contacté le département administratif de sécurité (DAS, services de renseignements colombiens). Ils auraient proposé des libérations en échange de la promesse du gouvernement colombien de ne pas être extradés après leur arrestation. Le chef de l'État a indiqué qu'il avait accepté cette requête. Une mesure qui s'ajoute donc au fonds de 100 millions de dollars constitué pour payer des récompenses aux guérilleros qui se démobiliseraient et qui remettraient des détenus. Mais la disposition vient surtout compléter le décret, pris fin mars par Alvaro Uribe et garantissant une suspension de peine aux Farc qui relâcheraient des prisonniers . "L'encerclement humanitaire est en cours" (Uribe) Jeudi, Alvaro Uribe a par ailleurs souligné qu'un premier appel avait été reçu une semaine plus tôt par le haut commissaire pour la paix Luis Carlo Restrepo. Selon le chef de l'État, l'interlocuteur, un rebelle des Farc, voulait s'assurer que ceux qui libéreraient des otages pourraient s'exiler à l'étranger après la remise des prisonniers. Là aussi, "notre réponse fut positive", a assuré le président colombien. "Simultanément, ils pourront monter dans un avion et partir pour l'étranger." Ce pays pourrait être la France. En effet, depuis décembre 2007, l'Hexagone s'est dit prêt à accueillir des guérilleros des Farc . Difficile d'avérer les conversations téléphoniques avancées par Uribe. Aucun communiqué des Farc n'est venu les corroborer pour l'instant. Peut-être s'agit-il d'une stratégie des autorités colombiennes pour pousser les guérilleros à agir de la sorte ? Reste que ces déclarations interviennent au moment où un ancien otage, Luis Eladio Perez, libéré en février dernier, assure que des nouvelles libérations "sont en cours", et qu'Ingrid Betancourt ferait partie des détenus en passe d'être relâchés. Le président colombien a par ailleurs réitéré que l'armée était actuellement en train de procéder à un " encerclement humanitaire" pour "protéger la vie des otages". Une stratégie à double tranchant : les Farc ont toujours fait savoir qu'ils exécuteraient leurs prisonniers en cas de tentative de récupération par l'armée. Alvaro Uribe ne néglige aucune piste et semble plus déterminé que jamais à mener une "guerre totale" contre les Farc. C'est sur ce programme sans concession qu'il avait été élu en 2002.

11 juin 2008

2.300 jours de prise d’otage pour Ingrid Betancourt : Où en sommes-nous ?

AgirpourIngrid.com - Paris - 10/06/08 Mercredi 11 juin 2008, cela fera 2.300 jours qu’Ingrid Betancourt est otage des FARC. Avec elle, 39 autres êtres humains voient leurs libertés les plus élémentaires bafouées, jour après jour, parfois depuis plus de 11 ans. Ce cap supplémentaire est une véritable chape de plomb, lourde d’inquiétudes et d’incertitudes. Depuis 2.300 jours, nous n’avons pas cessé de guetter l’espoir, de nous battre pour le faire triompher. Si la libération de six otages entre janvier et février a été un soulagement et un succès, il n’en est pas moins vrai que cette attente accablante nous rappelle chacune de nos désillusions. Pourtant aujourd’hui, nous voulons croire que les temps vont changer. Les FARC ont connu un changement de forme : ils doivent à présent procéder à une évolution de fond indispensable, liée au passage de relais entre deux générations de dirigeants, l’une issue du monde paysan et l’autre originaire de la sphère urbaine. Ainsi, nous espérons que la première des évolutions notoires sera l’échelle de perception du temps de la guérilla, dont idéalement la conséquence serait une accélération de son processus de décision. Pour le moment, il n’en est rien. Alfonso Cano qui a pris la tête des FARC, suite à la mort de Manuel Marulanda, n’a pas dit le moindre mot depuis deux mois et demi. Nous voulons croire que ce silence assourdissant cessera et qu’Alfonso Cano sortira très vite de son statut de chef fantôme. Actuellement, une action terroriste ou militaire des FARC ressemblerait à un acte kamikaze. En revanche, la libération des otages s’inscrirait dans le cadre d’une action politique propice à la volonté de reconnaissance de belligérance des FARC. Dans cette situation, il nous semble important qu’un maximum d’acteurs puisse accompagner les efforts en vue de la libération des otages. La France, le Venezuela et l’Equateur ont démontré leur capacité à obtenir des résultats concrets, qu’il s’agisse des preuves de vie ou des libérations d’otages : il est essentiel qu’ils puissent poursuivre leur travail aussi actif qu’efficace. Enfin, alors que les 2.300 jours de prise d’otage d’Ingrid Betancourt vont être atteints, l’ex-otage Luis Eladio Pérez a annoncé que les FARC pourraient procéder à des libérations d’otages, « je l’espère, cette semaine », a-t-il déclaré à la W Radio colombienne. Pour nous, l’espoir reste grand puisque les FARC savent que leur futur proche est plus que jamais lié à la libération des otages.

Uribe salue l'appel de Chavez aux Farc, Betancourt va mieux selon sa mère

BOGOTA, 11 juin 2008 (AFP) - Le président colombien Alvaro Uribe a salué mercredi l’appel à la paix lancé aux Farc par son homologue vénézuélien Hugo Chavez, tandis que la mère d’Ingrid Betancourt a assuré que l’otage franco-colombienne était en meilleure santé.
"Il me semble, c’est la première fois que je le dis, que les commentaires du président Hugo Chavez sont positifs et qu’ils nous aide", a affirmé M. Uribe, sans plus de commentaire, lors d’un entretien accordé à la radio La W. Le chef de l’Etat colombien n’avait pas encore réagi officiellement aux déclarations de M. Chavez qui a exhorté dimanche la guérilla à cesser son mouvement et libérer tous ses otages. M. Uribe entretient des relations tendues avec le dirigeant vénézuélien qu’il soupçonne de collaborer avec les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc). Il lui avait retiré l’an dernier son mandat de médiateur destiné à obtenir un accord avec les Farc qui réclament la libération de 500 guérilleros en échange de celle d’un groupe de 39 otages, dont Ingrid Betancourt, l’ancienne candidate à la présidence, enlevée il y a plus de six ans. Interrogé mercredi par l’AFP, Yolanda Pulecio, la mère de Mme Betancourt a affirmé que l’état de sa fille, décrite par d’anciens otages comme étant très affaiblie, s’était amélioré. Cette information lui a été donnée par la sénatrice colombienne d’opposition Piedad Cordoba, qui participait à la médiation de M. Chavez, a-t-elle précisé. "Une source des Farc a dit à Piedad qu’Ingrid va mieux, qu’elle peut marcher, qu’elle reçoit des vitamines et qu’elle mange un peu, même si l’angoisse qu’elle vit continue de la tourmenter", a confié Mme Pulecio.

Le Venezuela attend un «signal très clair» des Farc

Le Venezuela attend un signal «très clair» de la guérilla des Farc après l'appel à la paix lancé par le président Hugo Chavez, a indiqué mardi le chef de la diplomatie vénézuélienne Nicolas Maduro.


«Nous allons avancer vers un processus dans lequel les Farc pourront donner un signal très clair de leur volonté de faire la paix», a déclaré M. Maduro, dans un entretien à la télévision d'État VTV.«Je suis sûr que ce serait un signal très bien reçu en Colombie, dans le monde entier, et qui serait immédiatement accompagné par les gouvernements progressistes du continent» latino-américain, a-t-il poursuivi.M. Maduro commentait l'appel lancé dimanche par le chef de l'État vénézuélien qui a exhorté dimanche les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) à cesser la guérilla et à libérer tous les otages.Il a également estimé que la mort récente du chef historique de la guérilla marxiste, Manuel Marulanda, avait ouvert un «nouveau cadre» pour trouver une solution au conflit.Les Farc, en rébellion contre les autorités depuis 1964, réclament la libération de 500 guérilleros détenus, en échange d'un groupe de 39 otages, dont l'ex-candidate à la présidence Ingrid Betancourt, de nationalités colombienne et française, enlevée il y a plus de six ans.Depuis le début de l'année, la guérilla a relâché six otages par reconnaissance envers le président vénézuélien, chef de file de la gauche anti-américaine dans la région.M. Maduro a aussi assuré que le Venezuela avait mené une médiation auprès de la guérilla «seulement lorsqu'il avait été contacté par le gouvernement de la Colombie».Bogota avait confié l'an dernier un mandat de médiateur au président vénézuélien avant de le suspendre au bout de quelques mois, dénonçant sa complicité présumée avec les Farc dans un contexte de tension diplomatique.Le chef de la diplomatie vénézuélienne est revenu sur les critiques lancés contre M. Chavez pour avoir prôné le statut de force belligérante aux Farc et son retrait de la liste des organisations terroristes. «Il s'est toujours agi de mettre sur la table une proposition en vue de rechercher la paix», a-t-il dit.De son côté, le parti au pouvoir, le Parti socialiste Uni du Venezuela (PSUV), a rejeté mardi l'appel des États-Unis qui ont pressé M. Chavez de prendre des «actions concrètes» vis-à-vis des Farc au-delà des «belles paroles».«Le gouvernement vénézuélien ne peut accomplir aucune action dans un conflit qui n'est pas le sien. L'action revient en tout cas au gouvernement colombien, qui est orienté par le gouvernement américain», a déclaré le patron du parti, l'ancien général Alberto Muller Rojas.

Ingrid Betancourt en route vers la liberté ?


Selon plusieurs sources, dont l'ex-sénateur Luis Eladio Pérez qui a été compagnon de captivité d'lngrid Betancourt, les FARC vont bientôt annoncer la libération de quatre nouveaux otages... otages parmi lesquels se trouverait la célèbre sénatrice franco-colombienne.
Cette annonce se fait au lendemain du discours du président vénézuélien Hugo Chavez qui, à la surprise de tous, a brusquement changé son fusil d'épaule. Après avoir critiqué le gouvernement colombien pendant des mois, fustigé le président Alvaro Uribe - allant jusqu'à le traiter d'assassin lors de la mort de Raul Reyes, le numéro deux des FARC -, voilà que soudainement il annonce sur les ondes des radios et télévisions de son pays que les guérillas révolutionnaires n'ont plus de raison d'être en Amérique du Sud, que leur combat date d'une autre époque, et qu'il est temps que les FARC libèrent sans contrepartie tous leurs prisonniers, civils, politiques et militaires dont certains sont retenus dans les montagnes depuis plus de 10 ans.
Il est vrai que le président vénézuélien est menacé par la révélation de ses contacts réels avec le groupe subversif, révélation qui semble se confirmer alors qu'un militaire sous ses ordres vient d'être arrêté en Colombie tandis qu'il tentait de remettre des armes et des munitions au groupe terroriste. Il était plus que temps pour Hugo Chavez de prendre ses distances avec les guérilléros des FARC.
Même la sénatrice Piedad Cordoba, amie de la famille d'Ingrid Betancourt, très proche du président vénézuélien, qui s'est illustrée par sa ténacité dans son combat pour un accord humanitaire et par ses critiques agressives contre le gouvernement colombien a publiquement demandé aux FARC de libérer rapidement les otages. Il est vrai qu'elle vient d'être mise en accusation pour ses possibles relations avec les FARC - relations qui dépasseraient son rôle de porte-parole du gouvernement auprès des terroristes - et surtout par la révélation d'un courrier qui lui serait attribué où elle demandait à Raul Reyes, lors des négociations pour la libération d'un groupe de trois otages, de libérer n'importe lesquels de ses prisonniers, mais pas Ingrid Betancourt ! Si cette affirmation est confirmée, il semblerait que la sénatrice Piedad Cordoba voulait conserver la libération d'Ingrid Betancourt pour la prochaine campagne électorale où elle représentera probablement les couleurs du parti d'opposition Polo Democrático . Ainsi, sans aucun scrupule pour le calvaire de l'otage franco-colombien, elle aurait laissé pourrir Ingrid aux mains des FARC deux ans de plus uniquement pour l'utiliser comme piédestal lors de sa campagne en 2010 !
Mais trêve d'accusation et de polémique, le principal est que, selon plusieurs sources, les FARC vont libérer Ingrid Betancourt. Il est même possible qu'en ce moment même elle soit déjà en marche dans les forêts colombiennes, une longue marche semée d'embûches, mais qui est celle vers la liberté après six longues années d'emprisonnement physique et moral.