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Nouveau blog
http://agiravecingrid-aquitaine.blogspot.com/

Merci aux membres du comité Arnaud, Hervé, Camille ,Sophie, Fanny, Christophe, ma grande amie Laurence et Marion (et tous les autres membres d'Agir Pour Ingrid).

Un gros merci à mes collègues d'Arcachon.
Ma très patiente et sensible directrice Sabine, mes adorables collègues Audrey et Sandra et ma petite Soeur Christelle et à l'ensemble du personnel du SIBA ainsi qu'aux élus du Bassin d'Arcachon et de Gironde.

Et aussi merci de vous avoir croisé vos chemins (spirituellement) Fabrice, Mélanie et Lorenzo et mon plus profond respect à vous Ingrid Betancourt. Nous devons continuer, vivre c’est s’engager

Encore un grand merci pour Sabine, Christelle et laurence, sans ma "maman", ma "petite soeur" et ma "jumelle" je n'aurais pas pu faire cela, vous m'avez donner un équilibre et vous m'avez rattraper quand j'ai perdu le cap, sans vous je n'aurais pas pu me relever aussi rapidement, ce comité m'a permis de faire de très belle rencontre de voir de belle personne.

Dans chacune de vous je retrouve de la dignité, du courage et la determination, les valeurs d'une certaine personne...

Merci Sabine, j'attends tes récits...
Merci Christelle, je reçois ta gentillesse...
Merci Laurence, je t'attends...

bonne route à tous, ce fut un beau moment...

Mais nous avons un nouveau combat

18 avril 2008

Ingrid : "Où est la vérité?" par notre porte-parole Hervé Marro,

Depuis Madrid ce vendredi, Piedad Cordoba a affirmé qu'Ingrid Betancourt allait bien, au contraire des dernières informations qui ont circulé à son sujet. Ces propos de la sénatrice colombienne de gauche, très impliquée dans le dossier, suscite des interrogations. Hervé Marro, porte-parole, à Paris, du Comité de soutien à Ingrid Betancourt tente d'apporter des éclaircissements.
Hervé Marro, toujours préoccupé par l'état de santé d'Ingrid Betancourt. (Maxppp)
Sur le même sujet

A Madrid, ce vendredi, Piedad Cordoba a affirmé qu'Ingrid Betancourt "va bien". Pouvez-vous confirmer cette information?
Non. On peut juste déplorer la vague de déclarations au sujet de la santé d'Ingrid qui a déferlé ces derniers temps. On a entendu de tout. Jusqu'au point de ne plus savoir où se situe la vérité. Nous, nous appuyons sur des sources élyséennes, qui sont des sources officielles. Depuis de longues années, nous avons également tissé des liens avec des gens sur place ou des journalistes colombiens extrêmement fiables. On sait qui on peut croire. On sait également démasquer les charognards.


Qui sont ces charognards dont vous parler?


Tous ceux qui propagent de fausses rumeurs et qui avancent des hypothèses sans preuve pour se faire de la publicité.Visez-vous certaines personnes de l'entourage du président Uribe?Prenons l'exemple de Luis Carlos Restrepo, (Haut commissaire pour la paix en Colombie, ndlr) qui affirme un jour qu'Ingrid est à l'article de la mort et que le lendemain elle ne l'est plus. Depuis quand un gouvernement se permet-il de parler sans prendre le soin de vérifier ses sources? Cela ne fait qu'entamer la crédibilité du gouvernement Uribe."Le gouvernement colombien s'amuse cyniquement de la situation"


Que penser alors des déclarations de Piedad Cordoba?


Elle ne fait bien évidemment pas partie de ceux qui véhiculent de fausses rumeurs. Avec Hugo Chavez, elle a permis la libération d'otages. Elle est parfaitement respectable. Mais à côté de cela, on a le droit de ne pas toujours être d'accord avec elle. Quelle que soit la situation exacte, ne nous trompons pas, nous sommes toujours préoccupés par l'état de santé d'Ingrid. Et Piedad Cordoba le dit elle-même quand elle parle "d'état physique entamé". Ce qui pour le coup, corrobore les nombreuses informations, totalement fiables, que nous avons depuis plusieurs mois, et notamment, les témoignages des ex-otages qui ont vécu avec Ingrid dans la jungle. J'aimerais comprendre ce qui fait dire à certains qu'Ingrid va mieux. Pour l'heure, nous n'avons aucun élément probant qui nous permet de le dire.


Etes-vous entrés en contact avec Piedad Cordoba après ces déclarations?


Non, pas encore. Mais je comprends tout à fait son courroux contre le gouvernement colombien, qui s'amuse cyniquement de la situation (*). Celui-ci préfère véhiculer de fausses rumeurs, dire une chose et son contraire à une semaine d'intervalle, pour ne pas aborder le vrai problème: celui de la mise en place d'un accord humanitaire, auquel est hostile un très fort courant au sein du gouvernement. Certains politiques veulent faire capoter le projet, c'est très clair."Les Farc ont montré qu'ils n'étaient pas insensibles"


Justement, la question des otages prend un tour très politique en Colombie. N'y a-t-il pas un risque de blocage?


Ce n'est pas à nous de chercher à savoir si la question des otages est politique ou non. La santé d'Ingrid Betancourt n'a rien de politique. Son cas est sanitaire, point barre! Après, peut-être qu'elle ne souffre pas d'une hépatite B, mais le médecin qui a pu entrer en contact avec elle, a clairement établi des syndromes hépatiques, dus à une amibiase. Des médicaments existent, ils doivent lui être administrés sous peine de complications.


Le récent échec de la mission humanitaire n'a-t-il pas compliqué la donne?


Non. Au contraire. Le fait que cette mission humanitaire ait été sur place a forcé les Farc et le gouvernement colombien à regarder le problème en face. D'ailleurs, en réagissant sous forme de communiqué, même négativement,les Farc ont montré qu'ils n'étaient pas insensibles à la situation. Après, je le répète, le principal problème vient du fait que personne ne veut s'entendre sur un véritable plan humanitaire. Bernard Kouchner doit prochainement se rendre en Colombie. On espère que cela va déboucher sur des résultats concrets. Parce qu'on n'a pas le temps d'attendre. Et je suis désolé pour tous ceux qui pensent le contraire, mais être otage dans la jungle colombienne depuis six ans ne laisse pas supposer que l'on va bien...

Nouvelles après nouvelles, rien de change

MADRID, 18 avr 2008 (AFP) - La sénatrice colombienne Piedad Cordoba, qui a joué un rôle de médiation auprès des FARC, a assuré vendredi à Madrid qu’Ingrid Betancourt allait "bien", et a reproché au gouvernement colombien de faire obstacle à un échange humanitaire avec la guérilla.
"Les dernières nouvelles que j’ai, qui remontent à la semaine dernière" sur Ingrid Betancourt, otage des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) depuis six ans, sont qu’"elle va bien", a déclaré Mme Cordoba lors d’une conférence de presse. "Elle n’a aucune maladie qui puisse donner lieu à des complications", a assuré la sénatrice colombienne, proche du président vénézuélien Hugo Chavez, dont la médiation a obtenu la libération de six otages depuis janvier. Le haut commissaire colombien pour la paix Luis Carlos Restrepo, avait assuré dimanche dans un entretien publié dimanche en Colombie qu’Ingrid Betancourt était "atteinte de maladies chroniques", mais "pas confrontée au risque imminent de mort". "Il y a beaucoup de spéculations et de rumeurs sur la santé de Mme Betancourt. Nous savons que son état physique est entamé mais nous ne savons pas avec précision comment elle va", avait pour sa part indiqué mercredi le commandant en chef de l’armée colombienne, le général Freddy Padilla. Ces déclarations interviennent après l’échec de la mission humanitaire envoyée début avril par la France, à la suite d’informations alarmantes sur l’état de santé de l’otage franco-colombienne. Piedad Cordoba, sénatrice d’opposition, a également reproché au gouvernement colombien de faire obstacle à la libération d’otages, assurant que ce dernier "n’a aucun intérêt à trouver un accord humanitaire". En lutte contre les autorités depuis 1964, les Farc réclament la libération de quelque 500 guérilleros en échange de celle d’un groupe de 39 otages dits "politiques", dont la Franco-Colombienne Ingrid Betancourt.

16 avril 2008

L'un des ravisseurs d'Ingrid Betancourt exprime ses regrets dans une lettre adressée à Nicolas Sarkozy

Par ToMuse AP - Mercredi 16 avril, 06h37

COMBITA, Colombie - L'un des ravisseurs d'Ingrid Betancourt a adressé mardi une lettre au président français Nicolas Sarkozy pour lui exprimer ses "remords" d'avoir participé à l'enlèvement de l'otage franco-colombienne il y a plus de six ans.

Condamné à une peine de 34 ans d'emprisonnement et incarcéré dans la ville de Combita, dans le nord du pays, Nolberto Uni Vega a confié mardi ses regrets à plusieurs journalistes venus le rencontrer avant d'annoncer qu'il avait rédigé une lettre à l'intention du chef de l'Etat français.
Prisonnier derrière une cage métallique, l'ancien FARC aujourd'hui âgé de 36 ans a transmis sa missive à une journaliste chargée de la remettre en main propre à la mère de l'otage, Yolanda Pulecio, qui servira d'intermédiaire avec Nicolas Sarkozy. "J'ai beaucoup d'admiration pour elle", a-t-il dit.
"La famille, sa mère, ses enfants, son mari, beaucoup de personnes souffrent", a déclaré Nolberto Uni Vega.
L'ex-guérillero des Forces armées révolutionnaires de Colombie a affirmé que l'enlèvement d'Ingrid Betancourt n'avait jamais été planifié par l'état-major de la rébellion et qu'il se trouvait à un point de contrôle sur une route colombienne le jour de la capture de la candidate à l'élection présidentielle, le 23 février 2002. "Les ordres étaient d'arrêter toute personnalité politique d'envergure nationale", a-t-il expliqué.
Ingrid Betancourt pensait qu'elle se trouvait à un barrage militaire lors de son arrestation et celle-ci a pris peur lorsqu'elle s'est rendue compte qu'il s'agissait en fait d'un point de contrôle des FARC, a expliqué Nolberto Uni Vega.
"Son visage a changé de couleur", s'est-il souvenu, ajoutant que la Franco-Colombienne ne lui avait pas adressé la parole sur le moment. Nolberto Uni Vega a précisé qu'il n'était resté qu'une journée en compagnie de la sénatrice avant qu'elle ne soit livrée à d'autres membres des FARC.
Contactée mardi par l'Associated Press, la soeur de l'otage franco-colombienne, Astrid Betancourt, a refusé de réagir aux regrets exprimés par cet ancien rebelle

Colombie / Ingrid Betancourt : 10 jours avec la guérilla des FARC

MADRID / BOGOTA, mercredi 16 avril 2008 (LatinReporters.com) - "Le problème de la santé d'Ingrid Betancourt doit nous mener à un débat sur la santé de tous les Colombiens" affirme Pastor Alape, membre de l'état-major de la guérilla marxiste des FARC (Forces armées révolutionnaires de Colombie) dans le reportage vidéo "Dix jours avec les FARC" du journaliste espagnol David Beriain. Diffusé sur le site Internet du journal espagnol ADN, ce reportage récent a été tourné dans la 2e quinzaine du mois de mars, lorsque des informations alarmantes circulaient sur la santé de la célèbre otage Franco-Colombienne, séquestrée par les FARC depuis le 23 février 2002. LatinReporters reproduit sur cette page les 3 parties de ce reportage exceptionnel.


Guérillero des FARC (Forces armées révolutionnaires de Colombie) - © FARC-EP
1. El largo camino al corazón de la guerilla (Le long chemin jusqu'au coeur de la guérilla)Courtoisie ADN.TV (Durée: 4min 28sec)
1. Le long chemin jusqu'au coeur de la guérillaLe reportage est en espagnol. Nous en soulignons et en traduisons les éléments les plus intéressants. Par ailleurs, les images parlent d'elles-mêmes quant au milieu naturel inhospitalier, la jungle colombienne, dans lequel vivent les guérilleros et leurs otages. Dans cette première partie, le journaliste d'ADN David Beriain relate son cheminement vers un camp des FARC où il arrive à la mi-mars, après deux mois de démarches en Colombie pour obtenir le feu vert de la guérilla.Le camp, explique le journaliste, relève d'un "front du Magdalena medio", l'un des sept "blocs" en lesquels les FARC ont divisé militairement la Colombie. Ces "blocs" ne correspondent pas aux départements officiels. Situé au nord-est du pays, collé au Venezuela, le "Magdalena medio" compte, selon David Beriain, un millier de guérilleros, commandés par Pastor Alape, principale personnalité du reportage. Membre de l'état-major des FARC, Pastor Alape n'appartient pas au Secrétariat, le commandement collectif suprême composé des sept principaux commandants. David Beriain estime cependant qu'Alape aurait pu accéder au Secrétariat "après la mort de Raul Reyes [nº2 des FARC abattu le 1er mars par l'armée colombienne; ndlr;] et d'Ivan Rios" [comandant des FARC assassiné en mars par le chef de sa garde personnelle; ndlr].Le reportage précise que la tête de Pastor Alape est mise à prix à raison de 4 millions de dollars par la Colombie et par les Etats-Unis. [Une page Internet du Département d'Etat américain offre effectivement une récompense, mais de 2,5 millions de dollars, pour la capture de Pastor Alape, dont le vrai nom serait Felix Antonio Muñoz Lascarro. Le département d'Etat l'accuse du "meurtre de centaines de personnes" et de la "production et distribution, à destination des Etats-Unis et du monde, de centaines de tonnes de cocaïne"; ndlr].A noter que les informations les plus récentes situent Ingrid Betancourt dans le département du Guaviare, à quelque 800 km au sud du "Magdalena medio".
2. El drama de Ingrid y de los otros secuestrados (Le drame d'Ingrid et des autres séquestrés)Courtoisie ADN-TV (Durée: 10min 35sec)
2. Le drame d'Ingrid et des autres séquestrésLa deuxième partie du reportage débute par cet avertissement écrit: "Les FARC sont considérées comme une organisation terroriste par l'Union européenne et par les Etats-Unis. Les Nations unies et Amnesty International ont dénoncé les FARC pour violations du droit international humanitaire. Selon des sources officielles colombiennes, elles [les FARC] maintiennent séquestrées plus de 700 personnes".La vidéo montre les guérilleros, levés d'ordinaire dès 4h30 du matin, commentant collectivement après le petit-déjeuner les informations recueillies à l'écoute de la radio. Et ce jour-là, on parlait essentiellement d'Ingrid Betancourt. Le commandant rebelle Pastor Alape expose, avant de la repousser, l'offre faite le 27 mars dernier aux FARC par le président colombien Alvaro Uribe de libérer tous les guérilleros prisonniers en échange de la libération d'otages, voire de la seule Ingrid Betancourt, à condition que les rebelles élargis ne rejoignent pas les rangs de la guérilla. [Le 1er avril, la France annonçait l'envoi en Colombie d'une mission humanitaire, rejetée par la guérilla, pour tenter d'accéder à Ingrid Betancourt. Le reportage s'est donc prolongé quasi jusqu'à la veille du début de cette mission avortée; ndlr].Pastor Alape rapporte, incrédule devant ses hommes, les informations sur l'apparition supposée en mars d'Ingrid Betancourt, en très mauvaise santé, en divers endroits du département du Guaviare. Le journaliste David Beriain lui demandant si l'indignation soulevée par le triste état d'Ingrid Betancourt sur ses dernières preuves de vie [photo et vidéo diffusées le 30 novembre 2007; ndlr] ne risque pas de justifier l'appellation "terroristes" appliquée aux FARC, le chef rebelle réplique que l'image de la guérilla souffrirait de la vision "que le monde du pouvoir diffuse en utilisant la terreur médiatique".A la question "les FARC pourraient-elles libérer Ingrid pour raison de maladie?", le commandant Alape répond: "Non, non, non, je n'ai pas ces éléments. Cela dépend d'un niveau à haute responsabilité de la direction de notre mouvement". Et d'ajouter alors, après une critique du gouvernement de Bogota, qui laisserait les citoyens démunis face à la maladie: "Le problème de la santé d'Ingrid Betancourt doit nous mener à un débat sur la santé de tous les Colombiens".Comme son chef, le guérillero prénommé Cornelio refuse le terme "séquestrés", n'admettant que les mots "prisonniers politiques ou de guerre" pour désigner les otages. Un autre guérillero, Raul, argumente des "lois adoptées par les politiciens en appui à la guerre" pour en déduire que les politiciens "font partie de cette guerre". Des propos qui ressemblent à une justification presqu'explicite de la séquestration d'Ingrid Betancourt, qui fut sénatrice et candidate à la présidence de la Colombie.3. Interview du commandant des FARC Pastor AlapeCette troisième partie sera diffusée en principe jeudi 17 avril 2008. LatinReporters mettra alors en ligne la vidéo correspondante.

15 avril 2008

Prochaine sortie du livre de John Frank Pinchao en France

Article du 14/10/2007


Après des jours d'errance dans la jungle colombienne, John Frank Pinchao s'est retrouvé, mercredi soir, dans le bureau du président Uribe, pour lui expliquer les conditions de sa captivité.
Un policier détenu par la guérilla des Farc pendant neuf ans a dit avoir été détenu jusqu'au mois dernier en compagnie de la Franco-Colombienne.
LES YEUX brillants, incrédule et ému dans son uniforme trop grand, John Frank Pinchao revient d'un autre monde, celui des otages de la guérilla colombienne, où le temps s'étire à l'infini sous la lumière verte des épaisses forêts tropicales. Le sous-officier de police, âgé de 33 ans, a recouvré la liberté après huit ans et demi de captivité. Le 28 avril, il s'est évadé d'un campement clandestin des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc). Après douze jours d'errance dans les jungles de l'Est colombien, l'homme a été recueilli par une tribu indienne. Cinq jours plus tard, les Indiens le conduisaient à un commando de la police antinarcotique. Mercredi soir, son épopée a pris fin à Bogotá, dans les salons du palais présidentiel. John Frank Pinchao a pu faire la connaissance de son fils de 8 ans, né quelques mois après son enlèvement.Du monde des otages, l'homme rapporte des nouvelles inespérées. D'abord, il témoigne que la Franco-Colombienne Ingrid Betancourt est vivante. Lors d'une courte conférence de presse, le sous-officier a affirmé avoir été détenu en même temps que l'ex-candidate à la présidentielle colombienne, jusqu'à son évasion, le 28 avril. Plus tard, il a révélé à l'AFP qu'Ingrid Betancourt avait effectué cinq tentatives d'évasion, avant d'être à chaque fois rattrapée par les guérilleros des Farc. « Ingrid a été durement punie pour ces tentatives d'évasion », a-t-il poursuivi, précisant que les rebelles lui avaient infligé des privations de nourriture et de radio, et qu'elle dormait, comme les hommes, attachée par une chaîne autour du cou. À la mère d'Ingrid Betancourt, Yolanda Pulecio, avec qui il a discuté quelques instants, il a précisé avoir vécu « deux ans et neuf mois dans le même campement » que l'otage franco-colombienne. Il a ajouté qu'Ingrid avait souffert « d'une hépatite, il y a deux ans, mais qu'elle était à présent en bonne santé ».Le policier a évoqué d'autres otages croisés lors de ses années de détention, des policiers, des militaires, des ex-parlementaires, ainsi que trois Américains enlevés lors du crash de leur avion d'espionnage en 2003. John Frank Pinchao a aussi parlé d'une rencontre avec Clara Rojas, la directrice de campagne et amie d'Ingrid Betancourt. L'ex-otage confirme ce qui n'est plus un secret : Clara Rojas a eu un enfant en captivité, fruit d'une relation avec un guérillero. « Elle a eu un fils, qui doit avoir aujourd'hui 3 ans environ. Je sais juste qu'il s'appelle Emmanuel », a-t-il dit.
Malnutrition chronique
Outre plusieurs centaines de civils enlevés contre rançon, les Farc détiennent depuis plusieurs années 56 otages politiques ou militaires. La guérilla marxiste espère troquer leur liberté contre celle de plusieurs centaines de ses combattants emprisonnés. Mais cet « échange humanitaire » reste introuvable, malgré les bons offices de la France, de la Suisse et de l'Espagne, qui tentent de rapprocher les parties Pinchao semble en bonne santé, malgré une malnutrition chronique et une longue détention. L'homme avait été fait prisonnier par les Farc le 1er novembre 1998, lors de l'attaque de la ville de Mitu, l'un des plus sanglants assauts de la guérilla colombienne contre un poste de police. Une chaîne et un cadenas dans les mains, il a évoqué les dures conditions de captivité : « On nous enchaînait de 6 heures du soir à 6 heures du matin, et parfois même 24 heures sur 24. » Il n'a pas souhaité donner de précisions sur sa fuite, « afin de ne pas mettre en danger » ses compagnons de captivité. Il aurait profité d'une averse pour mettre à exécution un plan concocté de longue date avec, pour toutes provisions, des rations conservées à l'insu de ses ravisseurs. « Dans l'esprit de chaque otage, pas une seconde ne passe sans que l'on pense à la liberté », a-t-il témoigné. Le policier n'a pu retenir ses larmes à l'évocation de ceux qui sont restés prisonniers : « J'espère ne pas leur avoir causé trop de problèmes. » C'est la deuxième fois en quelques mois qu'un otage des Farc s'échappe. Le 31 décembre, Fernando Araujo, un ex-ministre enlevé six ans auparavant, s'était évadé. Quelques semaines plus tard, le président Alvaro Uribe le nommait ministre des Affaires étrangères.Les proches des otages veulent croire au miracle, à l'heure où les tractations pour la libération des otages semblent au point mort. Selon une source proche du dossier, les Farc ont récemment refusé à la France, à la Suisse et à l'Espagne de fournir des preuves de vie des captifs, invoquant des « raisons de sécurité ». La famille d'Ingrid Betancourt n'avait plus de signe de vie d'elle depuis 2003.

Avec le mari d'Ingrid

Le Figaro - 15/04/2008

Tout à coup, pile le 4x4 de tête. Les commandos sautent du pick-up et se déploient en bordure de jungle, le doigt sur la détente de leurs fusils d'assaut. En plein milieu de l'ocre de la piste, se dresse une petite table de camping en plastique bleu. Dessus, trois bouteilles vides, une vieille musette militaire, des détritus. Drôle d'invitation à déjeuner. Le capitaine de cette unité d'élite de la police donne l'ordre de ne pas s'approcher. «Typique des Farc ! Mascarade ? Piège à l'explosif ? Le problème, c'est qu'on ne sait jamais à l'avance !» , dit-il, très calmement. Dix kilomètres auparavant, nous avons trouvé dans l'herbe un bout de cordon détonant. Il semblait neuf.
«C'est un message, pour montrer qu'ils tiennent le terrain, qu'ils ont des informateurs partout, qu'ils sont capables de monter en moins d'une demi-heure une telle mise en scène !» , explique Yolver Larrota, le chef de cabinet du maire de San José de Guaviare, à Juan Carlos Lecompte, assis à sa droite, à l'avant du pick-up tout-terrain de la municipalité, qui a pris la deuxième position dans le convoi. Issu d'une vieille famille de savonniers de Carthagène aux lointaines origines françaises, architecte passé à la pub comme créatif, le mari d'Ingrid Betancourt ne joue pas les héros. Il reconnaît que les routes défoncées, la jungle, les moustiques, la guerre, ce n'est pas son truc. Quand on lui demande si c'est son «premier Paris-Dakar», il cite en riant la chanson de Renaud : «Cinq cents connards sur la ligne de départ !» . Même dans les circonstances les plus dramatiques, un gentleman colombien ne perd ni son sens de l'humour ni l'élégance de l'autodérision.
Le côté cool de Juan Carlos, c'est sans doute ce qui a séduit Ingrid. Leur première rencontre remonte à 1994, lors d'un week-end organisé dans la propriété de Mauricio Villa, un riche ami commun, dans la montagne, à une heure et demi de route de Bogotá. Passionnée d'équitation, Ingrid montait là sa propre jument, presque chaque semaine. Juan Carlos est fasciné par cette jeune députée, élue au Congrès deux mois plus tôt. Elle ne lui prête aucune attention. Obstiné, le jeune homme se fait réinviter chez son ami à chaque fois qu'Ingrid a annoncé qu'elle viendrait. Six mois plus tard, un dimanche soir, elle accepte qu'il la raccompagne à Bogotá. Sur la route serpentant dans la cordillère, le petit Lorenzo, alors âgé de cinq ans, ne cesse de vomir dans la voiture. Ingrid se confond en excuses ; Juan Carlos lui assure que l'incident n'a aucune importance, réconfortant autant qu'il peut le garçonnet, né du premier mariage de la jeune femme avec le diplomate français Fabrice Delloye. Arrivée à Bogotá, Ingrid envoie sa bonne nettoyer la voiture. Juan Carlos, qui habite tout près, propose à Ingrid une virée à moto. C'est le début de leur relation sentimentale. Deux ans plus tard, le 30 janvier 1997, ils se marient, à Moorea (Polynésie française), de retour d'un voyage en Nouvelle-Zélande, où Ingrid, victime de menaces de mort en Colombie, était allée confier ses deux enfants à leur père, alors en poste à Auckland.
Depuis six ans qu'Ingrid est séquestrée par les Farc, Juan Carlos n'a pas eu de nouvelles de sa femme, hormis les trois vidéos transmises aux médias par les guérilleros (juillet 2002, août 2003, novembre 2007). Dans celle de 2003, figuraient six messages personnels, qu'Ingrid adressait, dans l'ordre, à Lorenzo, à Mélanie, à sa mère, à son mari, à sa sœur Astrid, à Fabrice. Ému, Juan Carlos évoque le sien, une métaphore, caractéristique du tempérament poétique d'Ingrid : «l'amour est comme un fleuve, les eaux peuvent se séparer, mais elles finissent toujours par se retrouver en aval» .
La jungle n'est pas vide
Le convoi a repris sa progression dans la jungle. Nous sommes partis le matin de San José de Guaviare, minuscule chef-lieu de province lové dans un méandre du fleuve amazonien, pour rejoindre El Capricho, village perdu dans la campagne, en pleine zone traditionnelle des Farc, où Ingrid aurait reçu des soins, à la fin du mois de février. Juan Carlos a l'intention d'entendre lui-même ce que dit la population. Obstruée de gigantesques nids de poule, la piste fend une végétation inextricable. Une marée verte, à perte de vue, striée de minuscules rios. Parfois, émergent les falaises d'énormes rochers noirs, de la taille d'une colline. On se croirait dans L'Oreille cassée.
La jungle n'est pas vide. On croise des jinete, les gauchos colombiens, droits sur leurs chevaux. Ils vous jettent un regard bref, ni chaleureux, ni vraiment hostile, impénétrable. On croise aussi des camions du gouvernement provincial, remplis de terre, où il est écrit «Un pacto political y social». Pour éloigner la population de l'emprise des Farc, les autorités multiplient les constructions de routes, d'écoles, de dispensaires.
Par moments, le relief s'éclaircit, on tombe sur des clairières, où paissent des vaches. Les fincas ne sont que de misérables baraques de planches au toit de tôle. Ca sent la bouse, l'herbe, le brûlis. La déforestation est apparemment anarchique. Deux Indiens, chaussés de bottes en caoutchouc noir, descendent vers la route, le long d'un sentier. «Ce sont des raspachines (ramasseurs de feuilles de coca)», explique Yolver Larrota, le collaborateur du maire. Cinq cents mètres plus loin, on tombe sur une vaste surface, d'un vert plus pâle. C'est un champ de coca, dont les feuilles, pas encore mûres, poussent entre les squelettes de grands arbres calcinés.
Malgré les campagnes d'épandage aérien financées par les États-Unis, la production de cocaïne n'a pas grandement chuté en Colombie. Elle est toujours de 600 tonnes annuelles, ce qui représente une valeur de 20 milliards de dollars (un sixième du PIB du pays). Les trafiquants ont développé des espèces qui permettent quatre moissons par an. Dans les années 1980, les Farc ont développé une stratégie originale de broker, qui consistait à acheter à prix fixe la pâte de coca aux paysans, à protéger militairement les laboratoires de transformation, puis à vendre la cocaïne aux narcotrafiquants. Pour communiste qu'elle se prétende toujours, la plus vieille guérilla d'Amérique latine est riche.
Impôt et terreur révolutionnaires
Le problème est que l'argent ne fait pas bon ménage avec le marxisme. Début mars, deux des sept membres du secrétariat (la direction) des Farc ont été tués. Raul Reyes par une bombe de 250 kg guidée au laser, larguée la nuit par l'aviation colombienne, sur son camp secret, situé à deux kilomètres à l'intérieur du territoire équatorien. Ivan Rios fut abattu dans les montagnes de la cordillère centrale, par l'un de ses propres gardes du corps, qui amena ensuite la main coupée de son chef à la police. À l'informateur comme au tueur, le gouvernement versa la prime promise de 5 milliards de pesos (environ 2 millions d'euros).
Dans un hameau voisin d'El Capricho, on sait tout de suite à quoi s'en tenir. Peinte en noir sur un réservoir d'eau en ciment, une inscription murale proclame : «Unete a las Farc» (rejoignez les Farc). La calligraphie est soignée, on dirait une affiche murale du gouvernement. Ici règnent l'impôt et la terreur révolutionnaires. En mai 2002, les Farc furent capables d'enfermer dans leur église les paysans du village récalcitrant de Bojaya, puis d'y mettre le feu (119 morts, dont 45 enfants).
Au dispensaire comme à l'école d'El Capricho, le discours tenu à Juan Carlos Lecompte est le même : «Oui, on voit bien passer, de temps en temps, de petits groupes de Farc, mais jamais Ingrid n'est venue ici. Tout ça est le résultat d'un vaste bidonnage journalistique». Lorsqu'on demande à Bertha Ayala comment elle explique la disparition du médecin et de l'infirmière du dispensaire juste après la date de la supposée visite d'Ingrid, ainsi que celle du curé du village, à qui des paysans ayant vu Ingrid se seraient confiés, la sympathique directrice d'école répond en souriant : «Vous savez, dans la vie, les coïncidences existent. Le médecin et l'infirmière avaient fini leur temps réglementaire. Ils voulaient vivre ailleurs. Quant au curé, il est simplement parti en vacances !» Quelque chose cloche dans l'argument de l'institutrice. Dans ce pays profondément catholique, le curé d'El Capricho, parti fin février (et toujours pas revenu le 12 avril), aurait-il manqué la semaine sainte avec ses ouailles, pour simplement «prendre des vacances» ? Cela ne tient pas debout. Cela sent l'omerta à plein nez.
Revenu fourbu, tard le soir, à San José, Juan Carlos Lecompte ne sait pas à quoi s'en tenir. D'autant plus que Yolver Larrota lui a confié s'être entretenu avec des paysans début mars, bien avant que les médias ne se mêlent à l'affaire, et que tous lui avaient raconté qu'Ingrid avait bien passé une nuit au dispensaire, à la fin du mois de février.
Le lendemain matin, nous affrétons un petit Cessna 172, pour survoler la jungle en direction du sud, jusqu'à la bourgade de Calamar. Vus du ciel, les ravages de la déforestation sauvage semblent encore plus dramatiques. Assis à la place du copilote, Juan Carlos ouvre sa vitre, pour balancer des tracts illustrés de photos récentes de Mélanie et Lorenzo. Quelque 8 000 tracts, comme autant de bouteilles à la mer. Il fait le pari que les guérilleros en ramasseront plusieurs, et qu'Ingrid finira par en récupérer au moins un. Juan Carlos espère que l'image de ses enfants, maintenant magnifiques jeunes étudiants, redonnera à Ingrid l'envie de vivre, malgré le calvaire que lui font subir les Farc, depuis six très longues années.

14 avril 2008

Gustavo Moncayo lance une invitation pour le ’’ Chemin de Lumière vers la Paix ’’ qui aura lieu en mai

’’ L’idée est d’élever nos discours pour la Paix en Colombie, porter ce message au monde entier pour qu’ils se lient avec la problématique que vit la Colombie ’’, a exprimé le marcheur pour la paix, comme l’on dénomme Moncayo. Une invitation pour le 21 mai prochain, à l’occasion de la réalisation du Chemin de Lumière vers la Paix, a été prononcé par le professeur colombien Gustavo Moncayo, connu sous le nom de « marcheur pour la paix », à tous les secteurs de la société.
Dans une entrevue accordée à TeleSUR, le père de Pablo Emilio Moncayo, retenu pendant 10 ans par les Forces Armées Révolutionnaires de Colombie (FARC), a précisé qu’il s’agissait d’un chemin à accomplir au niveau international, c’est pourquoi ils effectuent actuellement un parcours par le Brésil, l’Argentine, le Pérou, l’Équateur et les Etats-Unis, parmi d’autres pays, pour favoriser l’initiative.
« L’idée est d’élever nos discours pour la paix en Colombie, porter ce message au monde entier pour qu’ils se lient avec la problématique que vit » le pays andin, a dit Moncayo.
Le « marcheur pour la paix » s’est consacré durant ces dernières années à un activisme déterminé pour obtenir la libération de tous les détenus du groupe rebelle dans son pays.
En allusion au rejet récent de la mission humanitaire dévoilée par la France pour s’occuper de la franco-colombienne Ingrid Betancourt, détenue par les FARC depuis six années, Moncayo a dit qu’il était nécessaire de chercher un rapprochement entre le Gouvernement et les FARC pour avancer vers un échange humanitaire.
De même, il a considéré que le peuple colombien doit être informé de ce rapprochement pour qu’ « à travers un dialogue civilisé on puisse obtenir la libération » des détenus.
Moncayo a passé plus de 5 ans à marcher à travers diverses villes du monde pour porter son message de paix et en plaidant pour la libération des détenus, et spécialement de son fils Pablo Emilio, dont il a récemment reçu les preuves de vie.

Betancourt: Bogota cultive l'espoir

Par Frédéric WARINGUEZ
leJDD.fr

Alors qu'Hugo Chavez a révélé qu'il poursuivait ses efforts pour faire libérer un autre groupe d'otages des Farc dans lequel il espère qu'Ingrid Betancourt pourrait figurer, Bogota tente de faire souffler un vent d'optimisme. Le Haut commissaire colombien pour la paix assure, contrairement aux rumeurs récentes, que la Franco-colombienne n'est pas mourante.

Le général de Gaulle disait que la fin de l'espoir est le commencement de la mort. La Colombie refuse de se résoudre à cette issue dans le cas d'Ingrid Betancourt. Après quelques jours de flottement qui ont suivi le départ de la mission humanitaire dépêchée à Bogota par la France, avec le soutien de la Suisse et de l'Espagne, les autorités colombiennes ont repris l'initiative de la parole. Luis Carlos Restrepo, Haut commissaire pour la paix, affirme ainsi que les rumeurs alarmistes circulant ces dernières semaines à propos de l'état de santé ne sont pas fondées. "Tout semble indiquer qu'elle a des problèmes chroniques au niveau gastro-intestinal et aussi des signes de malnutrition. Certaines indications nous orientent vers un possible paludisme mais il n'y a pas de risque imminent de mort", explique-t-il dans le quotidien El Tiempo.A propos de l'échec de la mission humanitaire envoyée en Colombie par Nicolas Sarkozy et revenue piteuse après un message sans équivoque des Farc évoquant une initiative "pas raisonnable" parce que ne découlant d'aucun accord, Restrepo souligne que pour une telle opération, la concertation est indispensable. Mais il précise que le "canal de communication" avec les Farc existe et "nous espérons qu'il portera ses fruits".Pour l'officiel colombien, il existe des "alternatives". Celles-ci, toutefois, ne passent pas par la zone démilitarisée que réclament les Farc. "Ils veulent nous mettre la pression sur la zone démilitarisée ce qui implique une concession territoriale. Nous ne pouvons pas, nous ne devons pas et nous ne ferons pas ce pas en avant", explique-t-il. Une position inflexible à peine tempérée par quelques paroles d'espoir. Il y a "un chemin à trouver, poursuit ainsi Restrepo. Et ce serait le bon moment pour que les Farc se rangent à la raison".

Chavez toujours dans le coup

Ce chemin auquel Restrepo fait allusion passe peut-être par Caracas. Hugo Chavez, qui avait indiqué il y a quelques semaines, qu'il devait rester discret sur ses agissements, n'a pas pu s'empêcher de révéler que des négociations se poursuivaient pour la libération d'un troisième groupe d'otages. "Nous y travaillons et nous souhaitons que dans ce troisième groupe puisse être incluse Ingrid Betancourt", a dit le leader vénézuélien samedi à Caracas. Déterminé, Chavez a estimé que Manuel Marulanda, le leader des Farc, depuis le fond de sa jungle, était déconnecté de la réalité de l'Amérique latine où, désormais, la gauche pouvait accéder au pouvoir électoralement. "Cherchons le chemin de la paix", a-t-il poursuivi après avoir répété que des otages civils ne pouvaient être considérés par les Farc comme des "prisonniers de guerre".Hugo Chavez redevenu incontournable pour la libération d'Ingrid Betancourt? Luis Carlos Restrepo semble l'admettre, qui assure que le président du Venezuela et Alvaro Uribe, son homologue colombien, ont un dialogue régulier. "Les choses fonctionnent bien quand Uribe et Chavez se parlent directement. Ils sont francs dans leurs conversations et je crois que les relations binationales leurs conviennent bien. Le président Chavez est un homme d'Etat intelligent et il sait que la dynamique de confrontation dans laquelle il était entré ne conduirait pas au résultat souhaité". La Colombie qui souhaite en tout cas ne heurter personne et qui entend privilégier le dialogue avec toutes les parties concernées. Ainsi, en attendant, peut-être, le déplacement annoncé de Bernard Kouchner à Bogota, Restrepo n'exclut pas de se rendre en France lui même afin que la communication soit maintenue "entre les deux gouvernements" pour agir de façon "coordonnée".

13 avril 2008

http://www.agirpouringrid.com/La-Marche-Blanche-a-Bordeaux.html
Superbes photos de la marche Blanche de Thomas VALADON

Ingrid Betancourt malade mais pas mourante

Ingrid Betancourt est malade, mais pas mourante, a déclaré le Haut commissaire à la paix colombien Luis Carlos Restrepo.La Franco-Colombienne, qui est otage des FARC, souffre de "problèmes gastro-intestinaux chroniques et de signes de malnutrition", a-t-il affirmé dans un entretien publié aujourd'hui par le quotidien colombien "El Tiempo". Elle pourrait également souffrir de "malaria, et, bien sûr, de stress et de dépression", a-t-il ajouté. "Ingrid a des maladies chroniques, mais il n'y a pas de risque imminent de mort", a-t-il assuré.Il n'a pas précisé d'où le gouvernement tenait ces informations.

Les Colombiens s'inquiètent pour Ingrid Betancourt

Quel est exactement l'état de santé de l'otage franco-colombienne ? Les versions divergent selon les jours et les interlocuteurs. A Bogotá, après des années d'indifférence, les manifestants commencent à la considérer avec admiration.
«DEPUIS la mort le 1er mars de Raoul Reyes, le numéro deux de l'organisation, les Farc ont coupé tout lien avec le monde extérieur », explique un journaliste colombien, qui a eu de récents contacts avec la guérilla. Fini les liaisons Internet, radio, satellitaires. Les rebelles s'envoient des messages par des porteurs qui sillonnent la jungle à pied.
Ce serait l'une des raisons du silence qu'ils observent à propos de la mission humanitaire envoyée par Paris pour obtenir la libération d'Ingrid Betancourt. Mais ce n'est pas la seule. « Leurs positions et celles du gouvernement colombien sont tellement éloignées qu'on ne voit pas comment un accord pourrait être trouvé sur le sort de l'otage franco-colombienne », ajoute ce bon connaisseur de la rébellion.Ici, à Bogotá, la présence du Fokker 50 français, stationné depuis presque une semaine sur la base militaire de la capitale colombienne, est observé avec beaucoup de circonspection. « La mission n'est pas bloquée, elle est congelée », ironise un journal local. Pour beaucoup de Colombiens, la libération d'Ingrid Betancourt ne pourra se faire que dans le cadre d'un accord global de paix avec les Farc. Accord auquel le gouvernement colombien est radicalement opposé. « Si elle n'est pas en danger de mort, sa détention peut durer indéfiniment. Mais si elle est très malade, les Farc ne prendront pas le risque de la laisser mourir et préféreront alors la relâcher », prévoit un analyste de la guérilla. D'où la question brûlante : quel est vraiment l'état de santé d'Ingrid Betancourt ? Sûrement atteinte de paludisme Est-elle au plus mal, comme lŽaffirment ses proches ? Ou peut-on avoir « le sentiment qu'elle se porte mieux qu'on ne l'avait dit », comme l'a déclaré Bernard Kouchner hier matin à Paris ? Ici, faute d'un examen médical fiable, on se limite à émettre des hypothèses. Le paludisme, elle l'a sûrement : tout le monde l'attrape lors d'un séjour dans la jungle. Et cette maladie affaiblit le foie. Une hépatite B, ce n'est pas confirmé, mais ses symptômes sont proches de ceux du paludisme. Une chose est sûre : les Farc disposent de postes de santé suffisamment bien équipés pour traiter le paludisme.Contrairement au début de sa détention, où les Colombiens ne se reconnaissaient guère dans son combat, le sort d'Ingrid commence ici à susciter de la compassion et de la sympathie. Dans la marche de vendredi dernier à Bogotá, des manifestants arboraient des portraits de la Franco-Colombienne. « Avant, on la considérait comme une fille à papa s'étant jetée dans la gueule du loup, juge un journaliste. Maintenant, on admire son courage et sa force de caractère. »

A cheyenne

Le 25 avril 2007 en fin d'après-midi disparaissait Cheyenne Sibert. Une petite fille de 11 ans tué par une voiture sur une aire de jeu. Cheyenne était dans la même école de ma fille puis de mon fils, ils la connaissait, ils connaissait sa joie de vivre, sa droiture et sa sincérité.
Je me souviens de Cheyenne, car c'était une enfant remarquable par sa gentillesse, c'était un plaisir de la croiser le matin ou le soir sur le chemin de l'école.
Il est dur pour notre famille de passer devant le lieux de l'accident, mais notre douleur est sans commune mesure avec celle des parents de Cheyenne.
Pour les gens comme nous qui nous sommes engagés corps et âmes pour le soutien d'Ingrid Betancourt et de sa famille, je pense que nous avons la même sensibilité et je vous demande de visiter les blogs dont les adresses figurent dans les liens de ce site, si vous voulez apporter un soutien à la famille n'hésitez pas à m 'envoyer un mail je le transmettrai rapidement.
Le 25 avril la famille organise un lâcher de ballon si vous désirez écrire un message envoyer moi un mail.

Hugo Chavez appelle les FARC à libérer tous leurs otages civils

AP 13.04.2008 09:54
Le président vénézuélien Hugo Chavez a appelé samedi la guérilla colombienne des FARC à libérer tous ses otages civils, notamment l'ex-candidate à l'élection présidentielle Ingrid Betancourt.
Au cours d'un rassemblement à Caracas, auquel participait la mère de l'otage franco-colombienne, Yolanda Pulecio, M. Chavez s'est adressé à la direction des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), qualifiant d'"insensée" la détention de personnes sans lien avec la guerre que mène la guérilla marxiste contre le gouvernement colombien.
"Si j'étais un guérilléro, je n'éprouverais pas le besoin de retenir une femme, un homme qui ne sont pas des soldats", a souligné le président vénézuélien dans son discours télévisé. "D'abord, libérez les civils qui n'ont rien à voir avec la guerre. Je ne suis pas d'accord avec ça."
Hugo Chavez, qui a contribué cette année à la libération de six otages détenus par les rebelles, a ajouté qu'il pouvait comprendre que les FARC fassent de soldats ou des policiers des prisonniers de guerre.
"Mais ce n'est pas le cas d'Ingrid Betancourt et du reste des civils enlevés", a-t-il martelé.
Ingrid Betancourt figure parmi la quarantaine d'otages "politiques" des FARC, au même titre que trois Américains, employés d'une entreprise travaillant pour le Pentagone. Selon le gouvernement colombien, la guérilla détient au total plus de 700 personnes.
Le président Chavez a par ailleurs affirmé ne plus avoir de contact avec les FARC depuis l'incursion de l'armée colombienne en Equateur le mois dernier, opération au cours de laquelle a été tué le No2 de la guérilla, Raul Reyes.