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Merci aux membres du comité Arnaud, Hervé, Camille ,Sophie, Fanny, Christophe, ma grande amie Laurence et Marion (et tous les autres membres d'Agir Pour Ingrid).

Un gros merci à mes collègues d'Arcachon.
Ma très patiente et sensible directrice Sabine, mes adorables collègues Audrey et Sandra et ma petite Soeur Christelle et à l'ensemble du personnel du SIBA ainsi qu'aux élus du Bassin d'Arcachon et de Gironde.

Et aussi merci de vous avoir croisé vos chemins (spirituellement) Fabrice, Mélanie et Lorenzo et mon plus profond respect à vous Ingrid Betancourt. Nous devons continuer, vivre c’est s’engager

Encore un grand merci pour Sabine, Christelle et laurence, sans ma "maman", ma "petite soeur" et ma "jumelle" je n'aurais pas pu faire cela, vous m'avez donner un équilibre et vous m'avez rattraper quand j'ai perdu le cap, sans vous je n'aurais pas pu me relever aussi rapidement, ce comité m'a permis de faire de très belle rencontre de voir de belle personne.

Dans chacune de vous je retrouve de la dignité, du courage et la determination, les valeurs d'une certaine personne...

Merci Sabine, j'attends tes récits...
Merci Christelle, je reçois ta gentillesse...
Merci Laurence, je t'attends...

bonne route à tous, ce fut un beau moment...

Mais nous avons un nouveau combat

25 juin 2008

Ingrid Betancourt - La folle équipée de la DGSE

Organisée dans la précipitation, l'opération qui devait récupérer Ingrid Betancourt a tourné au fiasco. Et provoqué un embarras politique

Il y a le rideau de fumée, la « légende », comme on dit dans les services secrets : un avion militaire banal, avec un équipage lambda, qui part en mission sanitaire avec un « soutien léger » de la DGSE. Et puis la réalité : une opération lourde, décidée dans la plus extrême urgence, sinon dans l'affolement, avec les seuls hommes et les seuls moyens capables, en France, de la mener sans le moindre préavis et avec la plus grande discrétion : ceux de la DGSE.
Voilà le vrai scénario de la mission avortée de sauvetage d'Ingrid Betancourt. Elle a été voulue par le ministre des Affaires étrangères, Dominique de Villepin. Organisée par son directeur de cabinet, Pierre Vimont, avec son homologue de la Défense Philippe Marland, tandis que Villepin et Alliot-Marie se trouvaient ensemble à Moscou pour la réunion de la grande commission franco-russe, le 8 juillet. Les deux ministres furent mis au courant des détails à leur retour à Paris.
Dès le lendemain 9 juillet, le décalage horaire aidant, la DGSE pouvait mettre en place sur l'aéroport de Manaus, au Brésil, l'un de ses avions « propriétaires » : un C130 Hercules du GAM 56 (56e Groupe aérien mixte) basé à Evreux, l'escadrille secrète du service Action, appartenant à la direction des opérations de la DGSE. Une opération cent fois répétée dans l'histoire du service, une « réception de colis » qui fait partie des missions de base d'aviateurs triés sur le volet, capables de mener des actions ahurissantes de complexité et de risques.
Celle-ci, en principe banale, a été menée par une dizaine de fonctionnaires des services secrets. Tous, pilotes, médecins, infirmiers, transmetteurs, étaient des personnels de la caserne du boulevard Mortier, à Paris. Dix hommes, tous experts, tous volontaires, tous aguerris et accoutumés aux périls. Seul civil à bord : Pierre-Henri Guignard, le chef-adjoint du cabinet de Dominique de Villepin et son conseiller pour les affaires d'Amérique latine. Après des démentis réitérés, bien des explications embrouillées, Le Point s'est fait confirmer ces faits.
Le Point a également obtenu confirmation de la chaîne politique de décision : Quai d'Orsay, Elysée. C'est court, mais c'est la règle. Comme souvent lorsque les opérations sont précipitées, celle-ci a connu des aléas particulièrement graves. Notamment parce que les autorités brésiliennes, qui ont vu atterrir sur l'aéroport de Manaus un avion militaire identifié comme français, certes, mais sans autre précision, ont eu la puce à l'oreille.
Des passagers inhabituels
Elles n'ont pas été prévenues officiellement avant le samedi 12 de la véritable nature de la mission. « Brasilia a préféré que l'avion reparte en direction de Cayenne, où il est resté jusqu'au 15 juillet avant de rentrer à Evreux » , affirme un bon connaisseur du dossier. Un autre considère que l'erreur est de n'avoir pas mis les Brésiliens au courant dans les temps. « On aurait dû les placer dans la boucle. » « C'est maladroit, pas scandaleux » , considère une troisième source.
Mais les effets de cette maladresse sont connus. Entre l'aéroport de Manaus et celui de São Paulo de Olivença, en pleine jungle, point de rendez-vous entre la famille Betancourt et les FARC, le pilote de l'avion-taxi transportant trois hommes de la DGSE et Pierre-Henri Guignard a été intrigué par le comportement de ces passagers inhabituels ; puis la police et donc la presse brésilienne ont eu vent de l'histoire. Les forces militaires et la police locales se sont agitées, les ravisseurs ne sont pas venus au rendez-vous, s'ils avaient jamais eu des intentions en ce sens, et tout a capoté.
Lorsqu'il a monté cette opération, Dominique de Villepin entendait assurer le sauvetage d'Ingrid Betancourt, son amie des années de Sciences po Paris et ancienne candidate à la présidence colombienne. Rien de plus, affirme-t-il. Pour l'instant, la position officielle est ferme : ni argent, ni armes pour les FARC, ni traitement médical pour l'un de ses chefs. Sur France 2, dimanche soir, Villepin dément vigoureusement avoir envisagé de transiger avec les geôliers colombiens d'Ingrid Betancourt : « A aucun moment la France n'a évidemment négocié avec les ravisseurs. A aucun moment il n'y a eu d'échange. La France s'en est tenue à une mission médicale. »
D'Ingrid Betancourt personne, à part ses ravisseurs, ne sait en réalité si elle est morte ou vivante. Sa soeur Astrid, elle aussi franco-colombienne, elle aussi proche des milieux diplomatiques français, se démène depuis des mois pour obtenir sa libération. Début juillet, précisément le 6, c'est elle qui avise les autorités françaises, via l'ambassade de France à Bogota, que des émissaires des FARC proposent la libération de sa soeur. Vrai, faux ? C'est sa version, et celle à laquelle Paris se tient.
Un homme connaissant les détails de l'opération confie : « Tout s'est déroulé dans l'urgence. Un émissaire des FARC avait dit à Astrid, la soeur d'Ingrid Betancourt, de se trouver à São Paulo de Olivença, à la frontière colombienne, le 9 juillet. Elle craignait que la nécessité soit absolue, que son état de santé soit très détérioré, et même que sa vie soit en péril. A Paris, il n'y a eu aucun doute pour personne qu'il fallait agir très vite. »
Averti le 8 juillet dans la journée, Jacques Chirac a donné aussitôt son accord, sans hésiter. Selon nos informations, la composition de l'équipage qui a embarqué à bord de l'appareil parti de la base d'Evreux n'a été détaillée ni à Matignon ni à l'Elysée. Ce qui a provoqué un joli pataquès, après la publication d'un article du Monde , le 25 juillet.
« En toute transparence »
Evoquant cette affaire, le président a commencé par barboter, en expliquant à Nouméa qu'il n'était pas au courant d'une implication de la DGSE : « Si une telle opération avait été envisagée, j'aurais naturellement été tenu au courant. » Puis Jean-Pierre Raffarin a remis le discours en ordre, affirmant que la décision de secourir Ingrid Betancourt a « été prise en toute transparence, entre les différentes autorités de l'Etat, au plus haut niveau » . Cette fois, il n'y a plus de mensonge.
La porte-parole de l'Elysée, Catherine Colonna, ajoute que « le président de la République avait été informé et avait donné son accord de principe » . Là encore, selon nos informations, c'est bien la réalité : l'hôte de l'Elysée considère qu'il n'a pas à être tenu informé des détails d'une opération dont il se contente d'accepter les grandes lignes et que son état-major particulier va suivre.
Sous tutelle administrative du ministère de la Défense, qui assure l'intendance en lui attribuant son budget, la DGSE prend ses ordres aujour- d'hui au Quai d'Orsay. Tel était le voeu de Villepin en y faisant nommer, l'an dernier, un directeur de son choix, l'ambassadeur Pierre Brochand. La tendance avait été initiée par Jospin, qui avait nommé l'ambassadeur Jean-Claude Cousserand. Autres temps, mêmes moeurs...

Ou est la vérité????

BOGOTA - La France n'a pas de nouveau contact avec les Farc (guérilla marxiste) qui détiennent en otage depuis plus de six ans la Franco-colombienne Ingrid Betancourt, a déclaré mardi à la radio privée Caracol l'ambassadeur de France en Colombie, Jean-Michel Marlaud.
"Concernant la question des nouveaux contacts, il n'y en a pas eu. Il n'y a eu qu'une mauvaise interprétation parce que nous n'avons pas de nouveaux contacts", a déclaré le diplomate qui a démenti des informations en provenance d'une source proche de l'Elysée à Paris selon lesquelles la France serait parvenue à renouer le contact avec les rebelles.
"Nous avons multiplié les initiatives pour renouer le dialogue avec la nouvelle équipe dirigeante des Farc (...) nous avons réussi, nous le pensons, à renouer un dialogue avec certains des membres du secrétariat des Farc", avait déclaré à l'AFP le 19 juin cette source sous couvert de l'anonymat.
Interrogée sur l'état de santé d'Ingrid Betancourt, la source proche de l'Elysée avait indiqué que l'otage franco-colombienne était toujours en vie.
Le directeur du journal communiste Voz, Carlos Lozano, a pour sa part indiqué mardi à l'AFP qu'il avait réussi à rétablir la communication avec le nouveau chef des Farc Alfonso Cano tout en soulignant qu'il est très difficile de maintenir un dialogue ouvert avec les rebelles depuis l'assassinat le 1er mars en Equateur par l'armée colombienne du porte-parole des Farc Raul Reyes.
Alfonso Cano "se trouve dans des régions où l'on peut supposer qu'il s'y déroulent de nombreuses opérations militaires. Le ministre de la Défense Juan Manuel Santos a lui-même indiqué qu'il avait envoyé dans les zones où se trouverait Cano plus de 3.000 soldats supplémentaires. Il ne faut pas oublier que ces contacts ne s'établissent pas par téléphone", a ajouté M. Lozano.
Ingrid Betancourt, enlevée en 2002, fait partie d'un groupe de 39 otages dont les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) proposent la libération contre celle de 500 guérilleros emprisonnés.
Ces 39 otages sont pour la plupart des policiers et militaires colombiens, ainsi que trois Américains, capturés en 2003 alors qu'ils effectuaient une mission anti-drogue pour le gouvernement des Etats-Unis

22 juin 2008

Colombie: les Farc transmettent une preuve de vie d'un député otage

BOGOTA (AFP) — La guérilla colombienne des Farc a transmis samedi une vidéo comme preuve de vie de Sigifredo Lopez, seul survivant d'un groupe de douze députés colombiens otages depuis 2002, dont onze ont été tués en captivité il y a un an, a-t-on appris auprès de l'Eglise catholique.
Les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) "ont fait parvenir une preuve de vie de Sigifredo Lopez", a déclaré à l'AFP Hernando Gonzalez, membre de l'archevêché de la ville de Cali (sud-ouest).
Cette vidéo a été transmise à une commission comprenant l'archevêque auxiliaire Julio Hernando Garcia, le père José Gonzalez, chef des services de communication de l'archevêché, et Hernan Sandoval, ancien médiateur de la municipalité de Cali.
Les onze anciens député provinciaux du département du Valle del Cauca (centre est) avaient été tués le 18 juin 2007 par des "tirs croisés", selon les Farc, pendant une attaque de l'armée colombienne contre leur camp de détention en vue de leur libération par la force.
La vidéo consiste en un enregistrement de 30 minutes dans lequel l'ex-député donne des précisions sur les circonstances de la mort de ses collègues tués il y a un an, a indiqué Hernando Gonzalez.
Dans son message, l'ex-député "lance un appel à un accord humanitaire" sur un échange d'otages contre des guérilléros incarcérés, a de son côté précisé M. Sandoval, ajoutant que Sigifredo Lopez qualifie son propre état de santé de "très bon".
La vidéo devait être présentée samedi au cours de la journée à la presse au siège de l'archevêché, où seront présents des proches de l'otage.
Sigifredo Lopez doit sa survie au fait qu'il avait été "puni" et transféré à un autre endroit le jour de l'attaque de l'armée contre le camp des Farc.
L'annonce de la remise de cette vidéo intervient le même jour que la publication d'un communiqué des Farc dans lequel la guérilla affirme que la libération des otages est une question de "volonté politique" du gouvernement du président Alvaro Uribe.
Les otages "attendent la décision et la volonté politique de l'actuel gouvernement pour être échangés contre nos combattants injustement détenus dans les prisons du régime", dit ce texte.
Le communiqué est signé par le "Bloc oriental" des Farc, qui affirme détenir "plus de 40" otages, surtout des "officiers, sous-officiers (de l'armée et de la police) et des représentants de la classe politique corrompue et de l'Etat".