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Merci aux membres du comité Arnaud, Hervé, Camille ,Sophie, Fanny, Christophe, ma grande amie Laurence et Marion (et tous les autres membres d'Agir Pour Ingrid).

Un gros merci à mes collègues d'Arcachon.
Ma très patiente et sensible directrice Sabine, mes adorables collègues Audrey et Sandra et ma petite Soeur Christelle et à l'ensemble du personnel du SIBA ainsi qu'aux élus du Bassin d'Arcachon et de Gironde.

Et aussi merci de vous avoir croisé vos chemins (spirituellement) Fabrice, Mélanie et Lorenzo et mon plus profond respect à vous Ingrid Betancourt. Nous devons continuer, vivre c’est s’engager

Encore un grand merci pour Sabine, Christelle et laurence, sans ma "maman", ma "petite soeur" et ma "jumelle" je n'aurais pas pu faire cela, vous m'avez donner un équilibre et vous m'avez rattraper quand j'ai perdu le cap, sans vous je n'aurais pas pu me relever aussi rapidement, ce comité m'a permis de faire de très belle rencontre de voir de belle personne.

Dans chacune de vous je retrouve de la dignité, du courage et la determination, les valeurs d'une certaine personne...

Merci Sabine, j'attends tes récits...
Merci Christelle, je reçois ta gentillesse...
Merci Laurence, je t'attends...

bonne route à tous, ce fut un beau moment...

Mais nous avons un nouveau combat

26 avril 2008

Bernard Kouchner à partir de lundi en Colombie, Equateur et Venezuela

PARIS (AFP)

Le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner se rendra à partir de lundi en Colombie, en Equateur et au Venezuela, afin de tenter de relancer les efforts pour libérer les otages de Colombie, dont Ingrid Betancourt, dans le cadre d'un "accord humanitaire".
M. Kouchner rencontrera lundi à Bogota le président Alvaro Uribe, mardi à Quito le président équatorien Rafael Correa, pour conclure mercredi à Caracas par des entretiens avec le chef de l'Etat vénézuelien Hugo Chavez, a indiqué vendredi le ministère français des Affaires étrangères.
"Le ministre, qui s'était entretenu avec les présidents Chavez et Uribe en février, réévaluera la situation des otages avec les trois chefs d'Etat et évoquera l'urgence d'une solution humanitaire permettant de conduire à la libération des séquestrés détenus par les Farc en Colombie, parmi lesquels figure (la Franco-Colombienne) Ingrid Betancourt", a déclaré le Quai d'Orsay dans un communiqué.
L'annonce de cette visite avait été faite un peu plus tôt par l'ambassadeur de France à Bogota, Jean-Michel Marlaud.
"Nous évoquerons un accord humanitaire et ferons une nouvelle évaluation de la situation après l'envoi d'une mission humanitaire", avait indiqué l'ambassadeur.
Paris avait envoyé en Colombie début avril un avion médicalisé et des émissaires pour secourir Ingrid Betancourt, mais avait annulé sa mission une semaine plus tard après avoir essuyé un refus cinglant de la guérilla marxiste des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc), qui détient l'otage depuis six ans.
Vendredi, dans une déclaration à la radio privée RCN, M. Uribe a confirmé qu'il recevrait M. Kouchner lundi à Bogota, et réaffirmé qu'il s'opposerait à toute médiation de M. Chavez dans l'affaire de libération des otages.
"Les uniques instances autorisées en Colombie (pour négocier avec la guérilla) sont l'église catholique et les délégués européens", a-t-il déclaré.
MM. Chavez et Uribe entretiennent de longue date des relations tendues, obligeant Paris à un délicat exercice d'équilibre entre les deux chefs d'Etat pour tenter de faire progresser une perspective de libération.
Jeudi soir, le président français Nicolas Sarkozy a assuré dans un entretien télévisé qu'il ne "renoncerait pas" à obtenir la libération d'Ingrid Betancourt, et souhaité que M. Chavez, crédité d'une influence sur la guérilla colombienne, "continue à s'investir" en faveur de la libération des otages.
Les Farc, en lutte depuis 1964 contre les autorités, réclament la libération de 500 guérilleros contre celle d'un groupe de 39 otages dit "échangeables", dont l'ex-candidate à la présidence, Ingrid Betancourt.
M. Kouchner souhaite également lors de sa tournée oeuvrer à améliorer la situation entre ces trois pays. Les relations entre Bogota d'une part, Quito et Caracas de l'autre ont connu de fortes tensions après le meurtre le 1er mars du "numéro deux" des Farc, Paul Reyes, dans une opération de l'armée colombienne en territoire équatorien.
"Le ministre rappellera l'attachement de la France à ce que soient renouées des relations confiantes entre ces trois pays. Cette normalisation ne pourra que servir la cause des otages", souligne le Quai d'Orsay.
M. Kouchner compte également aborder "les perspectives de coopération, notamment économique", entre la France et ces trois pays. Il s'entretiendra aussi avec ses interlocuteurs des relations entre l'Amérique latine et l'Union européenne, dont la France prend la présidence semestrielle en juillet.

Une part de vérité

Sergio Coronado 24/04/2008 01
J’ai lu depuis Bogota, où je me rends régulièrement depuis six ans, l’article du journaliste Thomas Cantaloube, « Affaire Betancourt : six ans de non-dits, de manipulations et d'échecs », mis en ligne le 22 avril 2008, et je voudrais faire part des quelques remarques, fruits de mon étonnement et de mes désaccords quant au contenu.


Le journaliste affirme être sans a priori, ayant longtemps vécu à l’étranger, et s’étonne que sur ce dossier seulement la famille intervienne sur la scène publique et dans les media, sans que jamais les spécialistes du sujet ne soient mis à contribution. Pour connaître personnellement les personnes interrogées, je ne puis m’étonner qu’il tombe lui-même dans le même travers.


Aucune des personnes interrogées n’est un spécialiste reconnu de la Colombie. Ni Jacques Thomet, que je connais et qui m’a longuement interrogé pour son livre, à qui j’avais fait part d’une discussion où le successeur de Daniel Parfait, Camille Rohu, parlait déjà en 2005 de gestion affective de l’affaire Betancourt. Pour celles et ceux qui connaissent la Colombie, présenter Jacques Thomet comme un spécialiste de la Colombie est d’une très grande audace. Il a certes été correspondant de l’AFP sur place, il y a plusieurs années. Il n’y a depuis jamais remis les pieds. Ses sources ne sont que de seconde main (comme en témoigne le chapitre qu’il consacre à la discussion que je lui avais rapportée. Il aurait pu en effet chercher à interroger l’ambassadeur lui-même, ce qu’il n’a jamais fait.). Ses affirmations sont toujours à charge contre la famille Betancourt, qui n’est pas homogène quant au traitement du dossier, et souvent partiales, reprenant les thèses les plus dures des acteurs les plus opposés à une sortie négociée du conflit.

Jean-Jacques Kourliandsky, que je connais et apprécie, est un chercheur mais pas un spécialiste de la Colombie. Et la journaliste citée du journal « El Tiempo », elle n’est pas connue sur place comme une spécialiste du conflit armé, et le pays en compte quelques dizaines, universitaires, responsables politiques ou d’ONG…

Il eut été utile de chercher à joindre l’universitaire Daniel Pécaut, par exemple, ou si l’article exigeait d’aller vite, de joindre au mois un des correspondants de journaux français sur place, Marie Delcas par exemple.
Sur le fond, mes désaccords sont assez importants.

Cette affaire a démarré nous dit l’auteur à la conjonction du public et du privé. Certes. Mais en quoi cette conjonction explique le traitement médiatique ou politique de l’enlèvement d’Ingrid Betancourt ? Les faits rappelés sont à la fois connus et contestables. Ils reprennent pour l’essentiel les allégations de l’ancien correspondant de l'AFP, qui sont une reprise des critiques formulées par une partie de la classe politique et de la presse colombiennes au moment de l’enlèvement de Betancourt. L’époque était à un tournant. Après les négociations ouvertes par Pastrana, et leur enlisement, Alvaro Uribe, bénéficiant à la fois du contexte postérieur au 11 septembre et du soutien des secteurs les plus durs de l’armée et de l’oligarchie, se pose en s’opposant aux dialogues de paix, et ce avec soutien grandissant de l’opinion publique, qui l’élit dès le premier tour. La dénonciation des liens d’Ingrid avec la France, et de sa sœur avec l’ancien ambassadeur Daniel Parfait, a permis que cet enlèvement ne soulève pas de vagues en Colombie, et de passer sous silence l’inertie du pouvoir politique, qui ne se sent jamais responsable du sort des otages.

La gestion est affective. C’est en partie vrai, et notamment de la part des familles. Mais je crois me souvenir que l’affectif a joué un rôle immense dans les cas des otages au Liban, dans celui de Florence Aubenas. Cette critique est ancienne, connue et rabâchée. L’article reprend pour l’illustrer l’épisode de l’envoi d’un avion hôpital en Amazonie. Pour avoir suivi l’affaire de près, je ne puis que partager en effet le sentiment de légèreté dans la prise de décision politique de cet envoi. Mais remontons plus loin. Quelles étaient les sources ?

Juan Carlos Lecompte, l’actuel mari d’Ingrid Betancourt, était à l’époque opposé à cette décision. Lorsque la famille avait été convoquée par Alvaro Uribe, en présence du haut-commissaire pour la paix, pour recevoir le témoignage d’un paysan affirmant qu’Ingrid serait libérée par la guérilla en raison de son mauvais état de santé, Juan Carlos Lecompte avait senti la manipulation. Il l’avait dit dans la presse colombienne, il le rappelle dans son libre, publié chez Denoël. A cette époque, la famille Betancourt, à l’exception de Juan Carlos Lecompte, était qualifiée « d’uribiste » par la plupart des observateurs sur place. Yolanda Pulecio était régulièrement reçue au Palais présidentiel, et ne formulait aucune critique à l’encontre du président, alors que l’article laisse penser que les déclarations actuelles parfois intempestives à l’encontre du Président Uribe, et qui sont récentes, ont dès le départ rendu cette affaire inextricable. Une bonne chronologie des comportements et des positions n’aurait pas nui à l’article.

Lors qu’Astrid Betancourt, la sœur, se rend à Leticia, elle est prise en charge par les autorités colombiennes. Le gouvernement colombien était informé et pour cause et a laissé faire. Pourquoi ?

L’autre critique dans les déclarations récentes sur l’état de santé d’ingrid qui a été à l’origine de l’envoi d’un nouvel avion hôpital à Bogota. Là encore, c’est approximatif. Les déclarations de Fabrice Delloye, alarmistes il est vrai, ont été renforcées par les déclarations d’une partie des membres du gouvernement colombien. Elles ont été, presque toujours, contredites, nuancées par Yalanda Pulecio et Astrid Betancourt. Il était simple de vérifier, de passer des coups de téléphone, comme je l’ai fait, pour apprendre que le curé à l’origine des rumeurs a une tendance fâcheuse à la mythomanie.

Par ailleurs, l’emballement de la presse n’est pas toujours de la seule responsabilité de la famille. Pourquoi ne jamais vérifier les sources, confronter les déclarations contradictoires, pointer du doigt l’invraisemblable ? En août dernier, les déclarations d’une journaliste vénézuelienne affirmant qu’Ingrid vivait au Venezuela, dans une maison de campagne, avaient fait le tour du monde sans que personne dans un premier temps ne conteste la véracité de telles déclarations.
La famille a bon dos dans cette affaire.

« Fabrice Delloye, l’idiot utile de FARC » dit l’article, en affirmant que contre toutes logiques, la famille Betancourt se fait le porte-parole des exigences des FARC. Il eut été utile d’interroger la présidente de l’association de familles d’otages militaires, Marleny Orjuela, pour se rendre compte qu’en général les familles d’otages demandent que le gouvernement colombien accède aux exigences des FARC pour obtenir la libération de leurs proches, et pas seulement la famille Betancourt. C’est grâce à la pression des familles, que le gouvernement a décidé – pour combien de temps ? – de ne pas procéder à des tentatives de libération par les armes. La mort en juin dernier des 11 députés sur 12 (« les députés de la région de Valle ») est l’illustration dramatique du résultat de ce type d’opérations.

La médiatisation a assuré la survie d’Ingrid Betancourt. C’est un fait. Cela a aussi fait monter les enchères. C’est aussi vrai. Que fallait-il faire ? Ne rien faire. Il faudrait rappeler que l’anonymat d’un otage ne garantit pas non plus sa libération. Pablo Emilio Moncayo entame sa onzième année de captivité.

L’article pointe la méconnaissance de la Colombie par les autorités françaises, les journalistes, etc. Mais, il est une caricature de ce qu’il dénonce. Et la présentation des évolutions « dans les Andes » – comme l’expression est touristique, en est le meilleur exemple. Que peut-on lire ? Je cite : « Par ces déclarations imprécises ou à l'emporte-pièce, et par ses pressions sur le gouvernement de Colombie, les responsables politiques français entretiennent la confusion entre la responsabilité des FARC et celle d'Alvaro Uribe. «La France a une méconnaissance totale de la situation en Colombie et d'un confit qui dure depuis plus de cinquante ans. En plus, elle intervient en dictant ses conditions», commente la journaliste Maria Morales. «Pour la première fois de ma vie, je sens du mépris en Colombie à l'égard de la France.» Paris est accusé de se focaliser exclusivement sur le cas d'Ingrid Betancourt au mépris des milliers d'otages passés entre les mains des FARC (dont vingt-deux élus) et des centaines restants. Et surtout d'ignorer les évolutions récentes dans les Andes :
– le fait que la Colombie est une démocratie parlementaire fonctionnant bien («L'élection présidentielle [de 2006] s'est tenue dans une atmosphère de liberté, de transparence et de normalité qui a permis aux citoyens de renouveler leur engagement en faveur de la démocratie», a jugé l'Organisation des États d'Amérique) ;
– le soutien relativement massif de la population à Alvaro Uribe et à sa politique «dure» à l'égard des FARC (élu avec 53 % des voix au premier tour en 2002, puis réélu avec 62% en 2006) ;
– l'amélioration considérable des conditions de sécurité en Colombie depuis huit ans (d'un pic de 28 000 meurtres et 3 500 enlèvements annuels, on est passé respectivement à 18 000 et 300);
– la démobilisation et les investigations, certes difficiles et limitées, des forces paramilitaires qui produisent leurs fruits après des années d'exactions ;
– l'évolution notable d'Uribe qui est passé d'une position d'intransigeance à l'offre d'une libération massive des prisonniers des FARC en échange de leur renoncement à la violence ;
– la reconnaissance que les quleques 140 000 habitants des localités de Florida et Pradera, ainsi que leurs élus, refusent de voir leur région transformée en Zone démilitarisée, comme le réclament les FARC et les associations pour la libération de Betancourt. »
Présenter la Colombie comme une démocratie parlementaire modèle relève de la mascarade. L’article cite OEA. Il aurait pu citer aussi Amnesty international, la FIDH, HRW, mais aussi les ONG colombiennes : Planeta Paz, Fondation Arco Iris, le collectif des avocats…Ou les récents travaux universitaires sur le paramilitarisme dont la presse colombienne se fait l’écho sur la transformation en profondeur du paysage politique, conséquence des liens entre les forces paramilitaires et la majorité gouvernementale. Pourquoi ne pas rappeler qu’il y a aujourd’hui 31 membres du congrès, partie prenante de la majorité d’Alavaro Uribe, derrière les barreaux accusés de liens avec le narcotrafic, les paramilitaires, soupçonnés de meurtres et de torture parfois, que 51 membres du congrès font l’objet d’une enquête du parquet général, qu’au sein même de la coalition au pouvoir (il suffit de relire les déclarations de Ginna Parody, jeune sénatrice « uribiste »), des voix de plus en plus nombreuses réclament une révocation du congrès ?

Que la plus prestigieuse commission du congrès (la première commission du Sénat), qui compte vingt membres, est dans l’impossibilité d’adopter la réforme politique proposée par le gouvernement faute de majorité puisque six sénateurs de la majorité sont en prison ?

Il me semble qu’on peut faire comme démocratie modèle. Et je ne ferai pas l’insulte à l’auteur de rappeler les milliers de meurtres par les forces paramilitaires et des secteurs de l’armée. A moins de considérer que les rapports des ONG sont des thèses gauchistes, il me semble étonnant ne pas en trouver trace dans l’article. Ces réalités-là sont aujourd’hui débattues même au congrès américain, principal allié du gouvernement colombien.


Présenter la « loi justice et paix » (sur la démobilisation des paramilitaires) comme un succès est une mascarade et un mensonge. Même les membres de la majorité gouvernementale en font une critique féroce. Lors du dernier débat organisé au congrès par le parlementaire Armando Benedetti, un « uribiste » intégral, il a été question du réarmement d’une partie importante des milices (notamment de « las Agilas Negras ») et de la responsabilité de l’état dans l’absence de réelle réparation des victimes?

L’auteur de l’article sait-il que d’après les calculs du congrès colombien, cités par le parlementaire, chaque victime est en droit de recevoir aujourd’hui 6 800 pesos en guise de réparation des crimes des paramilitaires, c’est-à-dire un peu moins de trois euros ?

Alvaro Uribe a le soutien d’une grande part de l’électorat (moins de 50 % des Colombiens votent, faut-il le rappeler ?). Cela le rend-il inattaquable, au-dessus des critiques ? S’interroger sur ce qu’est l‘uribisme eut été passionnant à lire. Davantage que l’affirmation erronée sur la volonté de négocier du gouvernement colombien, que rien ne démontre. Il a de ce point de vue avec les FARC les meilleurs ennemis du monde dans sa guerre contre le terrorisme.

Un peu d’analyse sur ce qu’est la politique de sécurité démocratique n’aurait pas fait de mal au contenu de l’article. Et une analyse des chiffres des meurtres non plus. La Colombie reste un pays où être syndicaliste est une activité périlleuse, souvent mortelle.


Rappeler l’opposition à la démilitarisation de Florida et Pradera est juste. Encore qu’il faudrait nuancer, car là encore les choses ont évolué à la fois de la part des FARC, qui réclamait au départ la démilitarisation d’une zone plus grande, et aussi dans l’opinion publique, et notamment dans les enquêtes de popularité où Ingrid Betancourt talonne Alvaro Uribe.
Je crois que la complexité de la situation colombienne mérite mieux que cet article. Il y a à la fois de l’ignorance, de la désinformation et des approximations regrettables et quelques éléments connus depuis très longue date. Il tombe à pic dans ce qu’il dénonce. Dommage

"D’authentiques manipulations"

TeleSUR - El País/AV

Piedad Cordoba : Uribe ne peut pas dissimuler la crise générée par l’implication avec les paramilitaires

En accord avec les déclarations offertes par la sénatrice colombienne Piedad Cordoba au journal espagnol El País, il s’avère à chaque fois plus difficile pour le président Álvaro Uribe Velez de dissimuler la crise et son implication avec les paramilitaires.
Le journal fait le compte rendu du rôle de médiateur de la sénatrice face aux Forces Armées Révolutionnaires de Colombie (FARC) et du rôle d’assistance face aux récentes libérations de détenus, des actions menées avec l’appui du Gouvernement du Vénézuéla. Elle a dit que dans son pays, pour le cas des paramilitaires, "ils ont en partiz disparus parce que tous ces gens sont en prison".
En outre, elle a rappelé à propos du partenaire et cousin du Président de Colombie, Mario Uribe, qui fait l’objet d’une enquête et dont la détention a été ordonnée mercredi dernier, que ce dernier a tenté de fuir la justice en se rendant à l’ambassade du Costa Rica qui lui a refusé l’asile politique.
Elle a assuré qu’en réalité, Uribe cherche une sortie pour tous les inculpés parce que ceux qui sont en prison ne sont pas disposés à être les seuls à payer pour ce qui c’est produit.
Pour Cordoba, le Président de Colombie "a un dossier chaud dans les mains. Ce n’est déjà plus une simple crise qui peut être résolue… et cela va affecter la réélection".
Elle a ensuite souligné que Uribe doit se décider maintenant "va t-il va passer dans l’histoire comme le président du paramilitarisme ou bien le président de l’accord humanitaire ?".
La sénatrice a récemment accusé le gouvernement d’Uribe "d’authentiques manipulations" concernant le cas d’Ingrid Betancourt, qui a débouché sur l’envoi d’un avion par le gouvernement français, il y a peu, en territoire colombien, suite à la présomption qu’ Ingrid allait mourir. Ceci a seulement été fait pour couvrir un scandale politique, parce que le même jour ils avaient arrêtés trois parlementaires colombiens accusés de relations avec les paramilitaires.
Cordoba a dit que si elle avait l’occasion de parler maintenant avec les FARC, elle leur expliquerait que tout ceci est politiquement utilisé de manière perverse, effrontée et cynique. Il faut sortir Ingrid de là.

25 avril 2008

Ingrid Betancourt : Sarkozy "ne renoncera pas"

Le président Nicolas Sarkozy a affirmé jeudi lors de son intervention télévisée qu'il "ne renoncera pas" à obtenir la libération d'Ingrid Betancourt ajoutant: "je ne dis pas qu'on a tout bien fait, mais on y arrivera"."Pendant 5 ans et demi la situation d'Ingrid Betancourt n'a pas avancé d'un millimètre. Je me suis engagé à faire libérer cette femmme qui vit un martyre. Nous y arriverons et je ne céderai pas, je ne renoncerai pas", a-t-il assuré.Insistant sur "les conditions de vie abominables" de la prisonnière des FARC, "attachée avec une chaîne à un arbre, malmenée par des gens qui n'ont aucun respect de la personne humaine", le président a martelé: "je me suis battu, peut être pas bien, mais enfin, on a eu la preuve de vie. Ce n'est pas rien pour la famille"."Je considère que Mme Betancourt est française, qu'elle est martyrisée. La priorité c'est qu'on la ramène", a encore dit M. Sarkozy.Source : AFP

22 avril 2008

Colombie : la fin des Farc ?


samedi, 19 avril 2008 à 19:00 Rediffusions : 25.04.2008 à 16:50 26.04.2008 à 06:00


ARTE Reportage (France, 2007, 43mn)ARTE
Colombie : la fin des Farc ?
La Uribe, bourgade de 1.000 âmes coincée entre la Cordillère des Andes et la Sierra de la Macarena à quelque 200 km au sud-est de Bogota, a été le dernier bastion perdu par les Farc, cette guérilla marxiste qui détient Ingrid Bétancourt depuis six ans. Désormais, l’armée colombienne y a installé l’un de ses postes les plus avancés en territoire Farc. 5.000 soldats sont déployés dans la région, mais les Farc sont encore partout. Le village est cerné. A tel point que pour y arriver, il faut louer un hélicoptère, pour éviter un enlèvement."Ici c’est le coeur des Farc et c'est ici que se jouera la dernière bataille » résume le colonel Luis Gomez chargé des opérations spéciales. C’est depuis le fortin surplombant le village, à seulement dix minutes d’hélicoptère du maquis où se terrent les guérilleros que s’organisent les missions des commandos d’élite de l’armée colombienne.Des hélicoptères Black Hawk mènent les hommes au plus près de l’ennemi avant de les hélitreuiller pour des missions de plusieurs semaines dans la jungle montagneuse. Mais, à La Uribe où nous vivons la semaine de Pâques, les jours et les nuits ne se ressemblent pas. Les militaires et les villageois se côtoient, sans se mélanger, au cours de soirées très colombiennes, arrosées d’eau-de-vie, où l’on danse le « Joropo » tard le soir. Le jour, des déserteurs des Farc se rendent et coopèrent avec les services de renseignements de l’armée et livrent, devant notre caméra, les compagnons d’hier, permettant à l’armée de préparer les missions de demain.

Farc: pas d'accord sans Chavez (Cordoba)

Un accord pour libérer les otages des Farc nécessitera "forcément" l'intervention du Venezuela et de son président Hugo Chavez, a souligné aujourd'hui à Madrid la sénatrice colombienne Piedad Cordoba, qui a joué le rôle de médiatrice avec la guérilla colombienne.Un accord pour libérer les otages passera "forcément par le Venezuela et en particulier par son président Hugo Chavez", a affirmé Mme Cordoba après un entretien avec la secrétaire d'Etat espagnole pour l'Amérique latine, Trinidad Jiminez.La sénatrice colombienne est considérée comme une proche du président vénézuélien et sa médiation avec celle d'Hugo Chavez ont permis la libération de six otages depuis janvier

20 avril 2008

Colombie/otages: prochaine rencontre Sarkozy, Chavez, Uribe

19/04/2008-[22:00] - AFP


BOGOTA, 19 avr 2008 (AFP) - Les présidents français Nicolas Sarkozy, vénézuélien Hugo Chavez et colombien Alvaro Uribe, ont l’intention de se rencontrer bientôt afin de mettre au point une stratégie leur permettant de nouer des contacts avec la guérilla des Farc en vue de la libération des otages, a affirmé samedi un ex-otage.
Clara Rojas, qui ne précise pas l’origine de ses sources, a déclaré sur la chaîne de télévision privée TV RCN avoir connaissance d’"une rencontre du président Chavez avec le président Sarkozy et le président Uribe très bientôt qui aurait pour objectif de définir une stratégie leur permettant d’entrer en contact avec les Farc". Elle n’a pas précisé où cette rencontre pourrait avoir lieu. Mme Rojas, qui était l’assistante de l’ex-candidate à la présidence colombienne Ingrid Betancourt, a ajouté que plusieurs pays s’étaient joints aux efforts pour tenter d’établir un contact avec la guérilla. "Il y a d’autres pays qui souhaitent participer, comme l’Argentine et le Brésil, et bien d’autres qui souhaitent apporter leur concours pour trouver des solutions", a souligné Mme Rojas, libérée en janvier dernier par les rebelles. Les contacts avec les Forces armées révolutionnaires de Colombie ont pris fin le 1er mars avec la mort de Raul Reyes, le numéro deux de la guérilla, tué au cours d’une opération de l’armée colombienne contre un camp situé sur le territoire équatorien. Il y a deux semaines, les Farc ont rejeté une mission humanitaire envoyée par le président Sarkozy en Colombie pour porter secours à la Franco-Colombienne Ingrid Betancourt. Les rebelles des Farc réclament la libération de 500 guérilleros en échange de celle d’un groupe de 39 otages, dont Mme Betancourt et trois Américains