PARIS (AFP) - Une "mission humanitaire des trois pays facilitateurs, l' 'Espagne, la France et la Suisse" en vue de la libération d'Ingrid , otage de la guérilla colombienne des Farc, a "débuté en liaison avec les autorités concernées", a annoncé l'Elysée mercredi à 18H00.
Une source proche du dossier avait indiqué par avance mercredi qu'un communiqué serait publié après le départ de l'avion transportant la mission annoncée la veille par Nicolas Sarkozy.
Le communiqué lapidaire de la présidence française tient en une phrase: "Une mission humanitaire des trois facilitateurs, l'Espagne, la France et la Suisse a débuté, en liaison avec les autorités concernées".
Signe de l'urgence de la situation pour Paris, une réunion de crise s'était tenue mercredi à la présidence, au lendemain de l'appel lancé par Nicolas Sarkozy pour que la guérilla libère l'otage franco-colombienne, jugée en "danger de mort imminente".
Les négociations en vue d'une libération d'Ingrid Betancourt et d'autres otages ont été frappées de plein fouet par la mort du numéro deux des Farc, Raul Reyes, interlocuteur clef du dossier, tué en mars dans un raid de l'armée colombienne.
En attendant un feu vert des Farc, M. Sarkozy, qui a fait de la libération de l'otage une "cause nationale", avait lancé mardi un nouvel appel au chef de la guérilla, Manuel Marulanda, lui demandant de relâcher immédiatement Ingrid Betancourt, dans un message vidéo diffusé aux médias.
Parallèlement, il a obtenu du président colombien Alvaro Uribe qu'il s'engage publiquement à faire cesser les opérations militaires dans la zone où la mission humanitaire se rendrait.
Il s'est entretenu également avec son homologue vénézuélien Hugo Chavez pour "faire le point" avec cet interlocuteur privilégié des Farc.
Le fils de l'otage Lorenzo Delloye, a estimé que sa mère, ex-candidate à la présidentielle colombienne, qui souffre d'une rechute d'hépatite B, s'était engagée dans un "rapport de force" avec la guérilla et M. Uribe en entamant une grève de la faim.
Il a appelé Manuel Marulanda à accepter de libérer sa mère lors d'une conférence de presse à Paris.
La soeur de l'otage, Astrid Betancourt, s'est elle insurgée contre ces informations "non fondées", affirmant qu'elle ne croyait pas à une grève de la faim de sa soeur. Elle a rappelé que dans le passé la rumeur avait déjà donné l'otage "malade" voire "enterrée".
"Ce sont des rumeurs qui ont été mises en avant par les services secrets colombiens", a-t-elle souligné. "Aujourd'hui, il n'y a aucune information concrète ni vérifiée qui permette de confirmer que ma soeur est en grève de la faim."
"Les seules certitudes que l'on peut avoir sont la vidéo où elle apparaît très affaiblie et la lettre (parvenues en décembre à la famille) où elle dit elle-même qu'elle a des difficultés à s'alimenter", a-t-elle estimé.
"Il y a une différence entre faire une grève de la faim qui implique une volonté suicidaire et ne plus pouvoir s'alimenter sans que son corps rejette tout", a-t-elle souligné.
"Mais tout cela justifie le fait que la France organise cette mission humanitaire dans l'espoir de susciter une réponse positive des Farc", a-t-elle poursuivi.
"Si Ingrid est dans un état grave, les Farc ne peuvent que réagir favorablement à cette mission, à condition toutefois que (le président colombien Alvaro) Uribe crée le climat de confiance et les conditions de sécurité" en retirant les troupes dans la zone concernée.
"Si elle n'est pas dans un état de gravité absolue, de toutes les manières les Farc doivent savoir que cet élément serait déclencheur (...) pour tracer une feuille de route vers la paix" en Colombie, a-t-elle ajouté.
Une source proche du dossier avait indiqué par avance mercredi qu'un communiqué serait publié après le départ de l'avion transportant la mission annoncée la veille par Nicolas Sarkozy.
Le communiqué lapidaire de la présidence française tient en une phrase: "Une mission humanitaire des trois facilitateurs, l'Espagne, la France et la Suisse a débuté, en liaison avec les autorités concernées".
Signe de l'urgence de la situation pour Paris, une réunion de crise s'était tenue mercredi à la présidence, au lendemain de l'appel lancé par Nicolas Sarkozy pour que la guérilla libère l'otage franco-colombienne, jugée en "danger de mort imminente".
Les négociations en vue d'une libération d'Ingrid Betancourt et d'autres otages ont été frappées de plein fouet par la mort du numéro deux des Farc, Raul Reyes, interlocuteur clef du dossier, tué en mars dans un raid de l'armée colombienne.
En attendant un feu vert des Farc, M. Sarkozy, qui a fait de la libération de l'otage une "cause nationale", avait lancé mardi un nouvel appel au chef de la guérilla, Manuel Marulanda, lui demandant de relâcher immédiatement Ingrid Betancourt, dans un message vidéo diffusé aux médias.
Parallèlement, il a obtenu du président colombien Alvaro Uribe qu'il s'engage publiquement à faire cesser les opérations militaires dans la zone où la mission humanitaire se rendrait.
Il s'est entretenu également avec son homologue vénézuélien Hugo Chavez pour "faire le point" avec cet interlocuteur privilégié des Farc.
Le fils de l'otage Lorenzo Delloye, a estimé que sa mère, ex-candidate à la présidentielle colombienne, qui souffre d'une rechute d'hépatite B, s'était engagée dans un "rapport de force" avec la guérilla et M. Uribe en entamant une grève de la faim.
Il a appelé Manuel Marulanda à accepter de libérer sa mère lors d'une conférence de presse à Paris.
La soeur de l'otage, Astrid Betancourt, s'est elle insurgée contre ces informations "non fondées", affirmant qu'elle ne croyait pas à une grève de la faim de sa soeur. Elle a rappelé que dans le passé la rumeur avait déjà donné l'otage "malade" voire "enterrée".
"Ce sont des rumeurs qui ont été mises en avant par les services secrets colombiens", a-t-elle souligné. "Aujourd'hui, il n'y a aucune information concrète ni vérifiée qui permette de confirmer que ma soeur est en grève de la faim."
"Les seules certitudes que l'on peut avoir sont la vidéo où elle apparaît très affaiblie et la lettre (parvenues en décembre à la famille) où elle dit elle-même qu'elle a des difficultés à s'alimenter", a-t-elle estimé.
"Il y a une différence entre faire une grève de la faim qui implique une volonté suicidaire et ne plus pouvoir s'alimenter sans que son corps rejette tout", a-t-elle souligné.
"Mais tout cela justifie le fait que la France organise cette mission humanitaire dans l'espoir de susciter une réponse positive des Farc", a-t-elle poursuivi.
"Si Ingrid est dans un état grave, les Farc ne peuvent que réagir favorablement à cette mission, à condition toutefois que (le président colombien Alvaro) Uribe crée le climat de confiance et les conditions de sécurité" en retirant les troupes dans la zone concernée.
"Si elle n'est pas dans un état de gravité absolue, de toutes les manières les Farc doivent savoir que cet élément serait déclencheur (...) pour tracer une feuille de route vers la paix" en Colombie, a-t-elle ajouté.
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