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Merci aux membres du comité Arnaud, Hervé, Camille ,Sophie, Fanny, Christophe, ma grande amie Laurence et Marion (et tous les autres membres d'Agir Pour Ingrid).

Un gros merci à mes collègues d'Arcachon.
Ma très patiente et sensible directrice Sabine, mes adorables collègues Audrey et Sandra et ma petite Soeur Christelle et à l'ensemble du personnel du SIBA ainsi qu'aux élus du Bassin d'Arcachon et de Gironde.

Et aussi merci de vous avoir croisé vos chemins (spirituellement) Fabrice, Mélanie et Lorenzo et mon plus profond respect à vous Ingrid Betancourt. Nous devons continuer, vivre c’est s’engager

Encore un grand merci pour Sabine, Christelle et laurence, sans ma "maman", ma "petite soeur" et ma "jumelle" je n'aurais pas pu faire cela, vous m'avez donner un équilibre et vous m'avez rattraper quand j'ai perdu le cap, sans vous je n'aurais pas pu me relever aussi rapidement, ce comité m'a permis de faire de très belle rencontre de voir de belle personne.

Dans chacune de vous je retrouve de la dignité, du courage et la determination, les valeurs d'une certaine personne...

Merci Sabine, j'attends tes récits...
Merci Christelle, je reçois ta gentillesse...
Merci Laurence, je t'attends...

bonne route à tous, ce fut un beau moment...

Mais nous avons un nouveau combat

31 mai 2008

Colombie - Un tournant pour les FARC

La mort de Manuel Marulanda, chef historique des FARC, marque la fin d'une époque pour la guérilla colombienne. Mais peut-on espérer une libération des otages ?
Olivier Weber



Il avait gagné son surnom de Tirofijo (« En plein dans le mille ») au maquis. Non seulement par son acharnement à mener la guérilla depuis 1964, mais aussi par sa propension à liquider les réfractaires. Des trois dirigeants des FARC disparus depuis trois mois, Manuel Marulanda est le seul qui n'ait pas été assassiné. Mort d'une crise cardiaque, le 26 mars, à 78 ans, dont soixante dans la jungle, ont confirmé ses lieutenants. Depuis le 16 février, l'armée de Bogota était à ses basques. Donné pour mort à dix-sept reprises, rarement sorti de la clandestinité, décrit par ses combattants comme charismatique, autoritaire et cruel, Marulanda avait réussi à échapper à ses poursuivants, plusieurs bataillons formés aux techniques antiguérilla. Avec la mort de celui qui se prenait pour le Castro d'Amazonie, la guérilla orpheline pourrait bien être aux abois.
C'est Alfonso Cano, 59 ans, ancien membre des Jeunesses communistes colombiennes devenu chef du bloc occidental des FARC, qui hérite du sceptre. Selon Pascal Drouhaud, spécialiste de la Colombie et auteur de « FARC, confessions d'un guérillero » (éd. Choiseul), Marulanda, qui souffrait d'un cancer de la prostate, s'était effacé du devant de la scène en juin 2004 et vivait dans une petite maison du département du Putumayo. Déjà intronisé comme penseur politique de la guérilla, le dauphin Cano, dès lors, prend le pouvoir. « Un idéologue, certes , dit Pascal Drouhaud, mais aussi un pragmatique. »
La mort de Marulanda, qui incarnait le mythe du combattant, va-t-elle changer la face de la guérilla colombienne ? Plusieurs experts occidentaux admettent que le mouvement est loin d'être décapité. « Un luxe de précautions va être pris désormais , annonce un connaisseur du dossier des otages colombiens. Depuis la mort de Raul Reyes, tué lors d'une offensive colombienne, les dirigeants n'utilisent plus de téléphones satellitaires. » Ses trois ordinateurs, ses trois clés USB et deux disques durs ont « parlé », selon les révélations d'Interpol à la mi-mai : 37 812 documents analysés par 64 informaticiens de l'organisation internationale de police criminelle.
Tendances mafieuses.
Un coup dur pour le mouvement néo-marxiste, qui enregistre un millier de désertions depuis le début de l'année. Dont la célèbre « Karina », dirigeante historique et chef du 47e Front. Le président colombien, Alvaro Uribe, se révèle, il est vrai, généreux pour ceux qui sortent volontairement du maquis : il a créé un fonds de 63 millions d'euros afin d'accompagner les défections...
Est-ce un espoir pour les 39 otages « politiques » de la guérilla, dont Ingrid Betancourt ? Les diplomates français étudient le dossier. Mais ils redoutent deux écueils. D'une part, une grande offensive de l'armée colombienne. Sur ce point, Uribe se serait engagé auprès de Paris à retenir la troupe. Pour le moment du moins... Second écueil : l'atomisation du mouvement, déjà divisé en trois blocs et chacun de ces blocs en au moins cinq fronts. « Le secrétariat des FARC qui dirige le mouvement ne peut pas toujours transmettre ses ordres à un terrain trop disparate », commente un connaisseur.
D'autant que les FARC, dont les forces seraient tombées de 17 000 à 8 000 combattants, sont devenues une véritable narcoguérilla, davantage intéressée à protéger les champs de coca qu'à la lutte révolutionnaire. Avec des profits juteux : selon un expert de l'Onu, de 300 à 500 millions de dollars sont engrangés chaque année par les FARC grâce au trafic de drogue. Les sept dirigeants du secrétariat général sont ainsi poursuivis pour commerce de stupéfiants. « De plus en plus, les tendances mafieuses l'emportent », estime la même source. D'où la difficulté à négocier sur la question des otages. La narcoguérilla accumule, certes, les revers. Mais elle garde une carte dans sa manche, de taille : ses prisonniers. Le nouveau lider maximo a beau être un pragmatique, la jungle des FARC n'a pas encore livré tous ses secrets.



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