Après des mois de tension, le président vénézuélien Hugo Chavez a fait vendredi à Brasilia un geste envers son homologue colombien Alvaro Uribe, à l'occasion du lancement de l'Union des Nations sud-américaines (UNASUR), une instance de dialogue politique entre douze pays de la région.
Hugo Chavez a serré la main d'Uribe et déclaré vouloir rétablir la confiance avec celui qu'il qualifiait autrefois de «marionnette impérialiste» et qu'il avait refusé de rencontrer il y a une semaine à Lima, lors d'un sommet entre l'Amérique latine et l'Union européenne.«Oui, j'ai serré la main d'Uribe et je ne me suis pas contenté de cela. Je lui ai dit que je voulais rétablir la confiance et reprendre le chemin de la coopération», a-t-il déclaré à la presse.«Nous avons discuté un bon moment, nous avons exprimé notre volonté de paix, de respecter les différences. Cela a été un dialogue de plusieurs minutes, très détendu, décontracté», a souligné celui qui se pose en chef de file de la gauche radicale et anti-américaine sur le continent.Le ton du tonitruant leader vénézuélien a nettement changé depuis le sommet de Lima, où il avait refusé de voir Uribe. «Pour parler avec lui je devrais m'abaisser jusqu'à un égoût», avait-il lancé.Le président Uribe a confirmé avoir «salué le président Chavez qui était accompagné de sa fille».«J'ai embrassé sa fillette à qui j'ai dit que sa génération devait pouvoir vivre heureuse, sans les problèmes que nous autres adultes traversons», a ajouté Uribe.Ces paroles d'apaisement éclaircissent un peu l'horizon de l'UNASUR, un projet essentiellement porté par le Brésil pour faire contrepoids aux grandes puissances sur la scène mondiale mais qui apparaît miné dès sa naissance par les divisions de ses membres.Cet ensemble de 388 millions d'habitants est formé par l'Argentine, la Bolivie, le Brésil, le Chili, la Colombie, l'Equateur, la Guyane, le Paraguay, le Pérou, le Surinam, l'Uruguay et le Venezuela.Avant ce sommet régional, Alvaro Uribe avait ainsi annoncé qu'il renonçait à la présidence du forum, arguant des «difficultés avec les présidents du Venezuela (Hugo Chavez) et de l'Equateur (Rafael Correa)».Une guerre verbale, qui a failli dégénérer en conflit ouvert, a opposé Chavez et Uribe, notamment depuis une attaque de l'armée colombienne en territoire équatorien contre une base de la guérilla des Forces armées révolutionnaires colombiennes (FARC, marxistes). Chavez avait pris la défense de l'Equateur, provoquant le plus grave contentieux de ces dernières années dans la région.Confronté à ces divisions, le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a appelé à l'unité des pays sud-américains. «Une Amérique du Sud unie changera le rapport de forces sur l'échiquier mondial du pouvoir», a-t-il fait valoir.Toutefois, le Brésil n'a pas réussi à convaincre tous ses partenaires, avant tout la Colombie, de créer dès maintenant un Conseil sudaméricain de Défense, un projet qui lui tient particulièrement à coeur.Les douze pays réunis à Brasilia se sont seulement mis d'accord pour mettre sur pied un groupe de travail qui devra rendre ses conclusions dans 90 jours.Le président Uribe a laissé entendre qu'il pourrait adhérer à ce Conseil si les pays de la région qualifiaient de «terroriste» la guerilla des FARC qui détient de nombreux otages, dont la Franco-Colombienne Ingrid Betancourt.
Hugo Chavez a serré la main d'Uribe et déclaré vouloir rétablir la confiance avec celui qu'il qualifiait autrefois de «marionnette impérialiste» et qu'il avait refusé de rencontrer il y a une semaine à Lima, lors d'un sommet entre l'Amérique latine et l'Union européenne.«Oui, j'ai serré la main d'Uribe et je ne me suis pas contenté de cela. Je lui ai dit que je voulais rétablir la confiance et reprendre le chemin de la coopération», a-t-il déclaré à la presse.«Nous avons discuté un bon moment, nous avons exprimé notre volonté de paix, de respecter les différences. Cela a été un dialogue de plusieurs minutes, très détendu, décontracté», a souligné celui qui se pose en chef de file de la gauche radicale et anti-américaine sur le continent.Le ton du tonitruant leader vénézuélien a nettement changé depuis le sommet de Lima, où il avait refusé de voir Uribe. «Pour parler avec lui je devrais m'abaisser jusqu'à un égoût», avait-il lancé.Le président Uribe a confirmé avoir «salué le président Chavez qui était accompagné de sa fille».«J'ai embrassé sa fillette à qui j'ai dit que sa génération devait pouvoir vivre heureuse, sans les problèmes que nous autres adultes traversons», a ajouté Uribe.Ces paroles d'apaisement éclaircissent un peu l'horizon de l'UNASUR, un projet essentiellement porté par le Brésil pour faire contrepoids aux grandes puissances sur la scène mondiale mais qui apparaît miné dès sa naissance par les divisions de ses membres.Cet ensemble de 388 millions d'habitants est formé par l'Argentine, la Bolivie, le Brésil, le Chili, la Colombie, l'Equateur, la Guyane, le Paraguay, le Pérou, le Surinam, l'Uruguay et le Venezuela.Avant ce sommet régional, Alvaro Uribe avait ainsi annoncé qu'il renonçait à la présidence du forum, arguant des «difficultés avec les présidents du Venezuela (Hugo Chavez) et de l'Equateur (Rafael Correa)».Une guerre verbale, qui a failli dégénérer en conflit ouvert, a opposé Chavez et Uribe, notamment depuis une attaque de l'armée colombienne en territoire équatorien contre une base de la guérilla des Forces armées révolutionnaires colombiennes (FARC, marxistes). Chavez avait pris la défense de l'Equateur, provoquant le plus grave contentieux de ces dernières années dans la région.Confronté à ces divisions, le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a appelé à l'unité des pays sud-américains. «Une Amérique du Sud unie changera le rapport de forces sur l'échiquier mondial du pouvoir», a-t-il fait valoir.Toutefois, le Brésil n'a pas réussi à convaincre tous ses partenaires, avant tout la Colombie, de créer dès maintenant un Conseil sudaméricain de Défense, un projet qui lui tient particulièrement à coeur.Les douze pays réunis à Brasilia se sont seulement mis d'accord pour mettre sur pied un groupe de travail qui devra rendre ses conclusions dans 90 jours.Le président Uribe a laissé entendre qu'il pourrait adhérer à ce Conseil si les pays de la région qualifiaient de «terroriste» la guerilla des FARC qui détient de nombreux otages, dont la Franco-Colombienne Ingrid Betancourt.
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