Le gouvernement vénézuélien a adressé samedi 17 mai une protestation officielle à la Colombie contre une "incursion illégale de troupes de l'armée colombienne sur le territoire vénézuélien" ayant eu lieu, selon lui, vendredi, d'après un communiqué officiel. Selon le document, une unité de l'armée colombienne composée de 60 hommes "a été interceptée (..) à 800 mètres de la frontière en territoire vénézuélien" dans l'Etat de Apure (sud-ouest) et "a été sommée de partir immédiatement".
Le président colombien Alvaro Uribe, allié de Washington a dit avoir demandé aux responsables de la défense d'enquêter sur ces accusations. "S'il est vrai que nos troupes ont pénétré [au Venezuela], alors nous présenterons nos excuses. Dans le cas contraire, nous donnerons notre explication", a-t-il dit lors d'une conférence de presse.
LE VENEZUELA ET L'EQUATEUR ACCUSÉS DE SOUTENIR LES FARC
On estime depuis des années qu'il arrive occasionnellement aux militaires et aux guérilléros des deux camps de s'égarer de l'autre côté de la frontière dans des régions reculées. Mais les protestations diplomatiques sont rares et celle de samedi intervient dans un contexte particulier. Elle intervient alors que le président vénézuélien Hugo Chavez vient tout juste d'annoncer une révision de ses relations diplomatiques et commerciales avec la Colombie à la suite d'un rapport d'Interpol. Celui-ci - fondé sur des données informatiques saisies justement lors d'un raid colombien en Equateur, au cours duquel Raul Reyes, le n°2 des FARC, avait été tué - a contribué à renforcer des allégations de la Colombie selon lesquelles le Venezuela et l'Equateur soutiendraient la guérilla colombienne. Le Venezuela voit là une tentative de "déstabilisation" de la région.
Réagissant au rapport d'Interpol, le président équatorien Rafael Correa a quant à lui déclaré qu'il quitterait ses fonctions si la preuve de liens entre lui et la guérilla colombienne des FARC était apportée. Il a également indiqué avoir transmis des preuves de son innocence à l'Organisation des Etats américains, en réaction aux accusations selon lesquelles il aurait reçu des fonds de la part des rebelles lors de sa campagne présidentielle en 2006.
18 mai 2008
Nouveau regain de tension entre le Venezuela et la Colombie
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