L'ex-sénateur colombien Luis Eladio Perez, relâché récemment par la guérilla des Farc, présentait mardi au président Nicolas Sarkozy un plan pour la libération d'Ingrid Betancourt, qui est selon ses proches "au bord de la mort".
M. Sarkozy, qui a fait de la libération de l'ex-candidate à la présidentielle colombienne enlevée en 2002, l'une de ses priorités diplomatiques, a demandé aux Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) sa libération d'urgence, des témoignages la décrivant au plus mal, souffrant d'une hépatite B.
Des sources proches du dossier assurent que d'intenses tractations sont en cours, mais le ministère des Affaires étrangères et la présidence française restent muets sur "ce sujet où la discrétion s'impose".
L'ex-sénateur Luis Eladio Perez, qui a annulé lundi une conférence de presse, ne devait finalement s'exprimer qu'après sa rencontre avec M. Sarkozy mardi en fin d'après-midi. M. Perez fait partie des six otages que la guérilla marxiste vient de libérer par l'intermédiaire du président vénézuélien Hugo Chavez. Proche d'Ingrid Betancourt, il est le dernier à l'avoir vue le 4 février, "maigre" et "sans force morale".
"Ma proposition, qui est très simple, est très précise et vise à surmonter les obstacles qui, jusqu'à présent, ont empêché le gouvernement et les Farc d'entreprendre un échange", a affirmé à l'AFP l'ex-sénateur, avant son départ pour Paris, sans en dire plus. La guérilla marxiste, en lutte contre les autorités colombiennes depuis 1964, et le président colombien de droite Alvaro Uribe se rejettent la responsabilité de l'échec d'un "accord humanitaire".
Cet accord porte notamment sur un échange entre 39 otages dits "politiques" aux mains de la guérilla, dont Ingrid Betancourt et trois Américains, contre la libération de 500 guérilleros emprisonnés. En filigrane, les Farc cherchent à obtenir une reconnaissance politique alors qu'elles sont classées sur les listes des organisations terroristes de l'Union européenne et des Etats-Unis.
Selon des sources proches du dossier, le plan de M. Perez comprendrait au moins trois points: une reconnaissance politique des Farc, la suppression de la guérilla de la liste européenne et une proposition d'asile permettant l'accueil de guérilleros libérés sur le territoire français. Ces propositions ne sont pas vraiment nouvelles "mais c'est le chemin pour y parvenir qui est nouveau", explique Hervé Marro du comité de soutien à Ingrid Betancourt.
Paris n'a pas exclu un coup de pouce aux Farc en cas de libération des otages. Rappelant à la guérilla début mars qu'elle était "inscrite sur une liste d'organisations terroristes", M. Sarkozy a affirmé qu'il "n'y aura aucune discussion" si Ingrid Betancourt meurt mais que "le monde les regardera un peu différemment" si elle est relâchée.
M. Uribe refuse a priori toute reconnaissance politique aux Farc, qu'il considère comme des "terroristes narco-trafiquants" et qu'il a promis d'éliminer. Mais selon M. Perez, il considèrerait son plan "comme viable".
Reste à savoir si les Farc "vont donner leur aval" au plan Perez, s'interroge Fabrice Delloye, le père des enfants d'Ingrid Betancourt, après la mort du numéro 2 Raul Reyes, tué par l'armée colombienne début mars en Equateur. Le président équatorien Raphaël Correa a affirmé que le meurtre de Raul Reyes avait fait échouer la libération programmée de 11 otages dont la Franco-Colombienne.
Le dossier des otages est symptomatique d'un contexte très tendu dans la région: Le Venezuela et l'Equateur, qui se réclament de la gauche révolutionnaire, et la Colombie, soutenue par Washington, s'accusent mutuellement de vouloir déstabiliser l'autre camp.
M. Sarkozy, qui a fait de la libération de l'ex-candidate à la présidentielle colombienne enlevée en 2002, l'une de ses priorités diplomatiques, a demandé aux Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) sa libération d'urgence, des témoignages la décrivant au plus mal, souffrant d'une hépatite B.
Des sources proches du dossier assurent que d'intenses tractations sont en cours, mais le ministère des Affaires étrangères et la présidence française restent muets sur "ce sujet où la discrétion s'impose".
L'ex-sénateur Luis Eladio Perez, qui a annulé lundi une conférence de presse, ne devait finalement s'exprimer qu'après sa rencontre avec M. Sarkozy mardi en fin d'après-midi. M. Perez fait partie des six otages que la guérilla marxiste vient de libérer par l'intermédiaire du président vénézuélien Hugo Chavez. Proche d'Ingrid Betancourt, il est le dernier à l'avoir vue le 4 février, "maigre" et "sans force morale".
"Ma proposition, qui est très simple, est très précise et vise à surmonter les obstacles qui, jusqu'à présent, ont empêché le gouvernement et les Farc d'entreprendre un échange", a affirmé à l'AFP l'ex-sénateur, avant son départ pour Paris, sans en dire plus. La guérilla marxiste, en lutte contre les autorités colombiennes depuis 1964, et le président colombien de droite Alvaro Uribe se rejettent la responsabilité de l'échec d'un "accord humanitaire".
Cet accord porte notamment sur un échange entre 39 otages dits "politiques" aux mains de la guérilla, dont Ingrid Betancourt et trois Américains, contre la libération de 500 guérilleros emprisonnés. En filigrane, les Farc cherchent à obtenir une reconnaissance politique alors qu'elles sont classées sur les listes des organisations terroristes de l'Union européenne et des Etats-Unis.
Selon des sources proches du dossier, le plan de M. Perez comprendrait au moins trois points: une reconnaissance politique des Farc, la suppression de la guérilla de la liste européenne et une proposition d'asile permettant l'accueil de guérilleros libérés sur le territoire français. Ces propositions ne sont pas vraiment nouvelles "mais c'est le chemin pour y parvenir qui est nouveau", explique Hervé Marro du comité de soutien à Ingrid Betancourt.
Paris n'a pas exclu un coup de pouce aux Farc en cas de libération des otages. Rappelant à la guérilla début mars qu'elle était "inscrite sur une liste d'organisations terroristes", M. Sarkozy a affirmé qu'il "n'y aura aucune discussion" si Ingrid Betancourt meurt mais que "le monde les regardera un peu différemment" si elle est relâchée.
M. Uribe refuse a priori toute reconnaissance politique aux Farc, qu'il considère comme des "terroristes narco-trafiquants" et qu'il a promis d'éliminer. Mais selon M. Perez, il considèrerait son plan "comme viable".
Reste à savoir si les Farc "vont donner leur aval" au plan Perez, s'interroge Fabrice Delloye, le père des enfants d'Ingrid Betancourt, après la mort du numéro 2 Raul Reyes, tué par l'armée colombienne début mars en Equateur. Le président équatorien Raphaël Correa a affirmé que le meurtre de Raul Reyes avait fait échouer la libération programmée de 11 otages dont la Franco-Colombienne.
Le dossier des otages est symptomatique d'un contexte très tendu dans la région: Le Venezuela et l'Equateur, qui se réclament de la gauche révolutionnaire, et la Colombie, soutenue par Washington, s'accusent mutuellement de vouloir déstabiliser l'autre camp.
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