Le Comité de soutien a pris connaissance de différentes déclarations réalisées. Ainsi, l’Ambassade de France à Quito a déclaré qu’elle « était informée des contacts de l’Equateur avec les FARC afin de libérer les otages, dont Ingrid Betancourt ». Pour sa part, le président équatorien Rafael Correa a assuré à jeudi que son homologue colombien Alvaro Uribe était au courant que les FARC allaient libérer en mars un groupe de 12 otages dont Ingrid Betancourt.
Ces propos viennent confirmer ce que nous pensions : Alvaro Uribe a ordonné cette opération sciemment, sans tenir compte de l’urgence que suppose l’état de santé alarmant d’Ingrid et d’autres otages. Nous sommes plongés dans l’incompréhension la plus totale : Alvaro Uribe n’a de cesse d’expliquer qu’il est en train de gagner sa guerre. Pourquoi donc ne pas avoir laissé, comme pour les six autres otages libérés, un espace humanitaire se mettre en place ? Quels intérêts ont bien pu guider l’esprit d’Alvaro Uribe et de son cercle rapproché ? Quand pourrons-nous être certains que les paroles qu’il prononce un jour ne seront pas démentis par les actes qu’il commet le lendemain ?
Bien entendu, les FARC constituent une organisation abominable qui viole les Droits de l’Homme, en chaque recoin de la jungle colombienne. Bien entendu, ils sont les coupables sans équivoque de tous ces enlèvements. Bien entendu, ils sont des bourreaux rarement égalés dans le sombre chapitre de l’inhumanité. Et nous sommes en colère à chaque instant où nous pensons que nous attendons depuis si longtemps, Ingrid comme chacun des otages qu’ils détiennent.
Toutefois, nous sommes également en colère contre le Président Uribe : il savait. Il savait qu’en donnant l’ordre d’attaque, nos chances de libération rapide étaient anéanties pour un temps. Et il l’a fait. Les familles d’otages peuvent encore et encore attendre : les lépreux ne sont toujours pas invités au bal.
Parce que nous refusons de nous laisser désespérer par de telles nouvelles, nous voulons croire en un avenir meilleur pour Ingrid et les otages. C’est pourquoi nous demandons aux FARC de regarder en face l’opportunité que suppose la libération d’Ingrid et d’autres, maintenant. Maintenant et pas dans quelques mois. Pas un instant ne doit être perdu car à chaque seconde qui passe, Ingrid et les otages disent un peu plus adieu à la vie. Secrétariat des FARC, l’heure n’est plus à la réflexion : il est à l’action avec la libération d’Ingrid et d’autres otages.
Samedi 8 Mars, à l’occasion de la Journée de la Femme dédiée à Ingrid Betancourt, le Comité de soutien organise une action sur la Place de la Fontaine des Innocents à Paris entre 10H30 et 11H30. Les participants seront invités à tourner autour de la fontaine, à la façon des Mères de la Place de Mai, en Argentine.
Tarnos (40) : Samedi 8 mars à 11H00 Un rassemblement de soutien est organisé sur la place de l’Hotel de Ville de Tarnos.
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