Elle est là et elle vous regarde. De jour comme de nuit, ses paupières ne se ferment jamais. Où que vous soyez, son œillade figée vous est dirigée, son appel à l’aide vous est lancé. Plus un souffle de vent pour animer ses cheveux, plus l’ombre d’une liberté pour agiter ses lèvres. Pourtant, c’est bien vous que la captive Ingrid Betancourt contemple de ses yeux captivants et immobiles sur la Place de l’Hôtel de Ville de Paris. Pour toute réponse, c’est un mélange de compassion et de résignation qui lui est exprimé. Cela n’a que trop duré. La rage au cœur, qui l’animait il y a quatre ans, nous pénètre et inonde nos sens. Nous ne devons pas lui tourner le dos. Oui, sa liberté, c’est aussi la nôtre : que la mobilisation soit donc nationale et sans répit. Elle est là et elle nous regarde. N’oubliez pas que de jour comme de nuit, ses paupières ne se ferment jamais.
Cristiana Reali
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