BOGOTA (Reuters) - Une responsable des Farc, Dari Conde Rubio, alias "Doris Adriana", recherchée par les États-Unis pour l'enlèvement de trois ressortissants américains et pour trafic de cocaïne, a été capturée par l'armée colombienne près de la frontière du Venezuela.
L'armée a précisé que cette arrestation était un nouveau coup porté aux Forces armées révolutionnaires de Colombie, dont trois hauts responsables ont été tués ou capturés en un an.
Rubio est accusée d'avoir participé à l'enlèvement des Américains Marc Gonsalves, Keith Stansell et Thomas Howes, pris en otages par les Farc après la chute de leur avion lors d'une mission anti-drogue au-dessus de la jungle en 2003.
"Elle a participé au trafic de drogue et récemment elle était à la frontière entre la Colombie et le Venezuela pour collecter des armes et des munitions", a affirmé le gé néral Mario Montoya, commandant de l'armée colombienne, à la radio.
Lundi dernier, un ancien dirigeant des Farc a été condamné par un tribunal américain à 60 ans de prison, dans le cadre de l'enquête sur l'enlèvement des trois Américains il y a cinq ans.
Ricardo Palmera, 56 ans, était le plus haut responsable de la guérilla marxiste colombienne à être jugé aux États-Unis.
DES CENTAINES D'OTAGES
Connu aussi sous le nom de Simon Trinidad, il avait été arrêté en Équateur, puis extradé de Colombie aux États-Unis en décembre 2004. Ancien banquier issu de la haute société colombienne, il avait épousé la cause radicale à la suite d'une campagne d'assassinats visant l'extrême gauche dans les années 1980.
Les autorités colombiennes ont ordonné la semaine dernière à l'armée d'encercler les camps où les rebelles retiennent des centaines d'otages.
Une fois que l'armée aura repéré ces camps et les aura encerclés en établissant un périmètre de sécurité, une commission internationale sera chargée de négocier avec la guérilla marxiste pour obtenir la libération des otages, a déclaré le président Alvaro Uribe.
Les détracteurs de ce projet soulignent que les Farc pourraient exécuter des otages, notamment la Franco-Colombienne Ingrid Betancourt et les trois Américains si les militaires s'approchent trop près de leurs camps.
Le président colombien a rétabli ce mois-ci la médiation de la France, de l'Espagne et de la Suisse en vue d'obtenir la libération des 44 otages "politiques" des Farc, dont Ingrid Betancourt.
Il a accepté de démilitariser une zone de 150 km2 où aucun homme en armes ne serait autorisé à rentrer et où des observateurs internationaux seraient déployés. Il refuse en revanche d'accéder à la principale revendication des rebelles : la création d'une zone démilitarisée de 780 km2 près de Cali.
3 février 2008
Dari Conde Rubio capturée
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