Fragilisée par près de six ans de captivité aux mains de la guérilla colombienne des Farc, Ingrid Betancourt a souffert d'un certain isolement après avoir connu des conflits avec ses geôliers, mais aussi avec ses compagnons de détention, selon des témoignages.
Consuelo Gonzalez, l'ex-parlementaire libérée la semaine dernière par la guérilla marxiste, a raconté que l'ancienne candidate à la présidence colombienne, qui possède aussi la nationalité française, s'était trouvée "un peu isolée" au sein du groupe à la suite de discussions politiques passionnées.
"Au début, nous parlions beaucoup de politique, nous commentions les nouvelles, mais rapidement nous nous sommes rendu compte que ces discussions, au cours desquelles certains adoptaient des positions très radicales, créaient des moments de tension, des conflits, et du jour au lendemain, nous avons décidé de ne plus parler de politique", a-t-elle révélé dans un entretien avec l'AFP.
"Avec Ingrid, mais aussi avec tout le groupe, nous avons traversé des périodes difficiles. Comme dans chaque groupe, il existe des moments de tension, de désespoir, et la détention elle-même génère les tensions", a poursuivi Mme Gonzalez.
Egalement libérée la semaine dernière, Clara Rojas, l'ancienne directrice de campagne de Mme Betancourt, enlevée à ses côtés en février 2002, avait indiqué qu'elles s'étaient brouillées à la suite d'une tentative d'évasion ratée.
Et en mai 2007, le sous-officier John Frank Pinchao Blanco, ancien compagnon de détention de l'otage franco-colombienne, qui venait de s'évader d'un camp des Farc, avait aussi évoqué ces discussions houleuses.
19 janvier 2008
Isolée et malade
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